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1062. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

C’était une bande scandinave, mais grossie par tous les coquins courageux et par tous les malheureux désespérés qui vaguaient dans le pays conquis80, et à ce titre il recevait dans sa propre substance la séve étrangère. […] Ils goûtent les émotions agréables, ils ne sont pas propres aux sensations violentes. […] Mais ce que le baron se fait le plus volontiers traduire, ce sont les poëmes de chevalerie, car ils lui peignent en beau sa propre vie. […] Est-ce que la vieille souche sur laquelle sont venues se greffer les brillantes fleurs continentales n’a produit aucune pousse littéraire qui lui soit propre ? […] Déjà paraît la conception du monde propre aux peuples du Nord, toute triste et morale.

1063. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Et elle se souvient aussi de sa propre cruauté, de ses dédains envers tous ceux qui n’avaient point su se garder d’une flèche partie de ses beaux yeux. […] Son père, Jean d’Aubigné, l’avait nourri de sa propre fureur. […] Je crains beaucoup qu’il me pousse Hors de ma propre maison. […] Henri III en approuva l’Institution écrite sur un beau vélin, en la signant de sa propre main. […] Œdipe veut placer ses propres filles, et son déplaisir est grand, lorsque Thésée lui avoue sa passion pour Dircé.

1064. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Ensuite nous avons peur de notre propre orage, parce que nous savons, moi surtout ! […] Il prétend avoir écrit ses deux livres de voyage « sans autre ressource que la mémoire et dans la forme particulière propre aux souvenirs condensés ». […] Expert dans les deux arts, il appliquera son intelligence à les bien distinguer, à tirer de tous deux, sur leur terrain propre, leur plein rendement. […] C’est un beau panneau lisse, propre et blanc sur lequel agit une main magnifiquement agile, adroite, sensible et posée. […] Le grand nigaud, c’est la barrière nécessaire qui canalise le grand homme et la grande âme vers leur besogne propre.

1065. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article »

Comme il a cultivé les Lettres & la Poésie pour son propre amusement, il seroit injuste de lui faire un crime de n’avoir pas également réussi à amuser le Public.

1066. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 149

Ses Dissertations insérées dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, sont plus propres à le faire regarder comme un sage Erudit & un bon Littérateur.

1067. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article »

Arnaud, [Henri] Evêque d’Angers, frere du précédent, né à Paris en 1597, mort en 1692, n’est connu dans les Lettres que par cinq volumes de négociations qui font juger qu’il étoit aussi propre à agir en bon politique, qu’à écrire en bon Historien.

1068. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

Il fit long-temps une Gazette en vers burlesques, où il annonçoit les nouvelles de la Cour & de la Ville, d’une maniere propre à faire rire ses Contemporains.

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