On prétend que sa Bibliographie Parisienne, dans laquelle il rendoit compte de tous les Livres qui s’imprimoient à Paris, a donné la premiere idée des Journaux, & que ce ne fut que d’après cette espece de Catalogue que M.
Déjà il lui a dit son amour, et elle en est touchée, quoiqu’elle prétende à lui conserver le nom d’affection. […] Tu parles des crimes et du délire des hommes comme d’incidents dérisoires, et tu prétends collaborer à notre effort ! […] Que nous veut celui-ci, qui prétend bâtir, sur un sol qu’il sait mouvant ? […] Marcel Boulenger prétend-il les exterminer ? […] Or, je prétends que cet artifice littéraire ne rend compte de la réalité que d’une façon très imparfaite.
Il est vrai ; mais encore de quel droit l’État prétendrait-il me défendre de confier mon fils à un ignorant ou prétendu tel ? […] Elle prétendait n’en vouloir qu’à l’Église latérale, qu’à l’Église irrégulière, c’est-à-dire à l’Église « régulière ». […] Waldeck-Rousseau prétendît être. […] Vous avez été congréganiste ; vous prétendez ne plus l’être, vous voulez ne plus l’être ; mais moi je veux que vous le soyez. […] Or, Louis XIV prétendait tout aussi bien être le propriétaire de tous les biens de ses sujets qu’il prétendait que tous ses sujets n’eussent qu’une religion et qu’une manière de penser, à savoir la sienne.
On nous accordera que nous n’imaginons pas une abolition de tout, mais on prétendra que nous pouvons la concevoir. […] On va voir qu’il ramène avec lui, bon gré, mal gré, tout ce dont nous prétendions nous abstraire. […] Tout est obscurité, tout est contradiction quand on prétend, avec des états, fabriquer une transition. […] Tout notre prétendu empirisme en est encore pénétré. […] C’est le détail du réel qu’elle prétend éclaircir, et non plus seulement l’ensemble.
Ai-je jamais prétendu le contraire ? […] Et voilà que le faquin prétend usurper la place du maître. […] Jamais on n’aura mieux vu combien l’esprit humain est incompressible, et combien il est chimérique de prétendre l’enfermer dans les règles étroites d’un système qu’à notre époque, où à côté d’une brillante école de romanciers uniquement épris de réalités, s’est formée une école de poètes réfugiés, comme le savant de Hawthorne en sa serre, dans un monde absolument artificiel. […] Ils prétendirent donner des règles pour écrire, comme s’il y avait d’autres règles pour cela que l’usage et le goût.
Il faut renoncer définitivement à la tentative de la vieille école, de construire la théorie des choses par le jeu des formules vides de l’esprit, à peu près comme si, en faisant aller la manivelle d’un tisserand sans y mettre du fil, on prétendait faire de la toile, ou qu’on crût obtenir de la farine en faisant tourner un moulin sans y mettre du blé. […] Pour moi, je trouve peu d’éléments de ma pensée dont les racines ne plongent en ce terrain sacré, et je prétends qu’aucune création philosophique n’a fourni autant de parties vivantes à la science moderne que cette patiente restitution d’un monde qu’on ne soupçonnait pas. […] La forme, le style sont les trois quarts de la pensée, et cela n’est pas un abus, comme le prétendent quelques puritains. […] Nul de nos philologues ne prétend mieux savoir le grec que Platon, le latin que Varron ; et pourtant nul d’entre eux ne se fait scrupule de corriger les étymologies de Platon et de Varron.
Flaubert prétendit concilier les aspirations épiques de cette école avec nos tendances nouvelles. […] Tantôt, entraîné par cette gageure, il brouille le peu de notions qui nous restent, il confond les âges si divers du monde qu’il prétend reconstruire, il invente ce qu’il ignorera toujours, il décrit ce qui n’a jamais pu vivre, il donne la même valeur aux conjectures plausibles et aux imaginations hasardées, il noie quelques débris de vérités dans un océan d’erreurs, et, tâchant de tromper le lecteur, il finit par se tromper lui-même ; tantôt, dans cette lutte contre un sujet qui sans cesse lui échappe, il s’emporte, il s’enivre de sa parole, de ses images, de ses héros, de ses dieux, de ses monstruosités de toute espèce, il se livre au Dévorateur et devient comme un prêtre de Moloch. […] On s’étonne qu’avec si peu d’efforts l’historien exprime tant de choses, et l’on applique ici ces mots de La Fontaine parlant des maîtres de l’antiquité : « La simplicité est magnifique chez ces grands hommes. » Voilà le sujet qui a tenté l’auteur de Salammbô, et savez-vous ce qu’il a prétendu en faire ? […] Nos entreprises sont nouvelles, répondent les partisans de la secte réaliste, et c’est précisément à l’idéalisme de l’école précédente que nous opposons des figures prises hardiment dans le vif de la nature. — Ici encore j’invoque l’autorité de Goethe, et je me demande ce que penserait le grand réaliste à la vue de ces inventions barbares qui prétendent se rattacher à lui.