De larges teintes, une plénitude de ton qui pousse à l’impression de l’ensemble, des ondées de lumière et d’ombre, des nuances uniques dans l’épaisseur des feuillages et dans la profondeur des lointains, nuances devinées et pressenties, qu’un œil vulgaire ne discernerait pas dans la nature, qui ne se révèlent qu’à la prunelle humide de larmes, et qui nous plongent en de longues et ineffables rêveries durant lesquelles nous nous mêlons à l’âme du monde.
Et les cris gutturaux que poussent ces êtres n’expriment que deux sentiments, sans plus : une colère méchante ou une douleur féroce.
Il étoit spirituel, mais voluptueux, voyant toutes choses avec beaucoup de lumiere, & en jugeant sainement, mais plus capable de les conseiller que de les faire ; ainsi, se trouvant foible, paresseux, & purement Homme de Cabinet, il espéroit de sa délicatesse, avec un Empereur délicat, ce qu'il ne pouvoit attendre du Peuple Romain, où il eût fallu se pousser par ses propres moyens, & agir fortement par lui-même ».
La vraie maladie d’Hégésippe Moreau était cette noble fièvre qui pousse vers l’inconnu ; c’est notre maladie à tous.
Ma chair encore frémissante des vrilles de celui-là, s’apaise dans le lit d’insomnies et de cauchemars où celui-là la pousse.
Mais Charles Barbara, qui, je vous l’assure, est un homme, n’a pas craint de mettre son pied dans ce soulier éculé, rempli de sang, et, au lieu de barboter là-dedans comme un réaliste de 1855 ou un romantique de 1832, il nous a donné une étude superbe de vérité inattendue sur le remords dans les âmes fortes, — et, comme un chirurgien retire du fond d’une plaie des os brisés, des fragments de l’homme corporel il nous a retiré une conscience, les fragments d’une âme déchirée et mutilée par le crime… Jusqu’ici, la plupart des livres qui avaient peint le remords lui avaient fait pousser quelque cri sublime ou l’avaient peint accessoirement, de côté, le mêlant au torrent des autres sentiments de la vie.
Nous voulons alors pousser trop loin l’étude des caractères et l’analyse des sentiments. » Il a donc compris lui-même la dualité de sa nature. […] Il a simplement, et dès le début, poussé à leur extrême quelques états de l’âme dont le plein développement n’apparaît que dans la génération suivante. […] Et ce n’est pas une fantaisie qui pousse M. […] Dans Pères et Enfants, les fleurs qui poussent sur la tombe de Bazarof parlent à ses vieux parents d’une espérance d’au-delà. […] Faut-il voir là simplement une preuve de l’inguérissable inquiétude qui pousse l’âme humaine à toujours changer ?