/ 1755
514. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Une série de Six Poètes, série de six feuilles, avec le portrait du poète accompagné d’un paysage ou d’une fleur. […] Hayashi, dans ce vieillard chauve, au nez retroussé, à la bouche railleuse, à la physionomie d’un Kalmouck ironique, serait disposé à voir un portrait d’Hokousaï. […] Le portrait d’Hokousaï, en compagnie du romancier Bakin, donné dans le catalogue Burty, d’après une estampe de Kouniyoshi, n’est pas plus un portrait que le croquis le représentant agenouillé, offrant à l’éditeur son petit livre jaune de La Tactique du général Fourneau ou de la cuisine au hasard. On n’aurait du grand artiste ni un portrait de sa jeunesse, ni un portrait de son âge mûr ; il n’existerait que le portrait donné par la biographie japonaise de I-ijima Hanjûrô, un portrait de sa vieillesse conservé dans la famille et qui aurait été peint par sa fille Oyéi, qui signe Ohi. […] Et voici quelle serait l’origine de ce portrait.

515. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Comme Froissart et mieux que Froissart, il a pu peindre les châteaux des nobles, leurs entretiens, leurs amours, même quelque chose d’autre, et leur plaire par leur portrait. […] Puis viennent les portraits des dames riantes, Richesse, Franchise, Gaieté, et par contraste, ceux des personnages tristes, Danger, Travail, tous abondants, minutieux, avec le détail des traits, des vêtements, des gestes ; on s’y promène, comme le long d’une tapisserie ; parmi des paysages, des danses, des châteaux, entre des groupes d’allégories, toutes en vives couleurs chatoyantes, toutes étalées, opposées, incessamment renouvelées et variées pour le plaisir des yeux. […] Tel est le portrait de la bourgeoise de Bath, veuve de cinq maris « sans plus202. » Personne, dans toute la paroisse, qui la devançât à l’offrande ; « s’il y en avait une, elle se mettait si fort en colère qu’elle en perdait toute charité. » Quelle langue ! […] Rappelez-vous les portraits du franklin, du meunier, du moine mendiant et de la bourgeoise. […] À cent cinquante ans de distance, il touche aux poëtes d’Élisabeth par sa galerie de peintures, et aux réformateurs du seizième siècle par son portrait du bon curé.

516. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

En ouvrant les volets de la salle basse destinée au dîner de gala, il lève les voiles étendus sur les portraits de famille. — C’étaient les portraits de Nicolas Kobus, conseiller à la cour de l’électeur Frédéric-Wilhelm, en l’an de grâce 1715. […] Un autre portrait représentait Frantz-Sépel Kobus, enseigne dans le régiment de dragons de Leiningen, avec l’uniforme bleu de ciel à brandebourgs d’argent, l’écharpe blanche au bras gauche, les cheveux poudrés et le tricorne penché sur l’oreille ; il avait alors vingt ans au plus, et paraissait frais comme un bouton d’églantine. Un troisième portrait représentait Zacharias Kobus, le juge de paix, en habit noir carré ; il tenait à la main sa tabatière et portait la perruque à queue de rat. Ces trois portraits, de même grandeur, étaient de larges et solides peintures ; on voyait que les Kobus avaient toujours eu de quoi payer grassement les artistes chargés de transmettre leur effigie à la postérité. […] Tous ces portraits, entourés de cadres à grosses moulures dorées, produisaient un bel effet sur le fond brun de la haute salle.

517. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

19 mars Un garçon qui veut faire notre portrait littéraire, nous a écrit pour nous voir. […] 16 septembre Hébert travaille au portrait de la princesse, que nous lui avons vu fusiner avant de partir : un portrait de la princesse en buste, dans le joli format restreint des petits portraits d’Holbein, un portrait intime, qui doit être gravé de la même grandeur pour les amis. Hébert peint ce portrait avec des pinceaux fins, fins, et presque pas du tout chargés de couleur, miniaturant et miniaturant le soupçon de ton qu’il pose. […] La rue lépreuse avec son air de cul-de-sac provincial, et qui fait brusquement le coude à une petite entrée de Saint-Germain-des-Prés : une rue où le bric-à-brac coulait sur le pavé, où des fauteuils étaient à cheval sur le ruisseau, une rue où l’on marchait au milieu de cadres dédorés, une rue où aux devantures et sur les portes, c’était un méli-mélo de vieux portraits sur des chaises n’ayant plus que des sangles, des tapisseries représentant des saintes brodées à l’aiguille, des crucifix, des portoirs de fayence, des fontaines de cuivre, des plats en étain, une ferronnerie et une ferraillerie moyenâgeuses, et des bouts de cors de chasse, passant sous des habits de membres de l’Institut, et des guitares pendues sur des châssis, représentant des têtes d’expression de femmes grecques en turban de Mme de Staël, peintes aux années philhellènes, et des ciels de lit aux vieilles soieries faisant des auvents de boutiques.

518. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

C’est un dessin dédié à Eugène Sue, et qui porte au revers la note suivante : Portrait de Mlle *** qui a servi pour la création de la Mayeux, dans les Mystères de Paris . […] Et voilà pourquoi Edmond de Goncourt a été mon maître, si indigne élève que je fusse. » Dimanche 17 février Frédéric Régamey m’apporte le dessin d’un portrait qu’il avait fait de moi dans mon cabinet de travail, pour le Matin, un dessin très artistement fait. […] Mercredi 14 août Mme Daudet parle d’une vieille tante, qui couchait dans la chambre à côté d’elle, et qui, tous les soirs, racontait au portrait de son mari, défunt depuis des années, toute sa journée. […] Gigoux se révèle dans quelques portraits, entre autres, dans un portrait de Delacroix, comme un lithographe de premier ordre, et Achille Devéria, parmi de nombreux portraits, offre à nos regards deux très curieux et très remarquables portraits de Mérimée et de Dumas père.

519. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blanchecotte, Augustine-Malvina (1830-1897) »

. — Impressions d’une femme, pensées, sentiments et portraits (1867). — Tablettes d’une femme pendant la Commune (1872). — Les Militantes, poésies (1876). — Le Long de la vie, nouvelles impressions (1876).

520. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brizeux, Auguste (1803-1858) »

[Portraits contemporains (1831).]

/ 1755