On les y laissa trois jours en cet état (grand exemple de la justice céleste et des misères humaines), et après on les porta dans un cimetière hors de la ville, où ils furent enterrés pêle-mêle dans une même fosse. […] Il y en a qui portent vendre le manger, et des fruitiers aussi qui portent vendre le melon en pièces, et en donnent pour ce qu’on veut, jusqu’à un denier. […] L’envie que j’avais d’étudier la langue et les sciences m’avait toujours porté à demeurer à la ville, parmi le monde persan. […] Elle prit un poignard et en porta un coup au premier qui la voulut toucher ; eux tirèrent les leurs, et la tuèrent sur la place. […] Ils ne devinaient point le motif qui avait porté cet eunuque à une résolution si déterminée: il n’y était poussé ni par la haine, ni par la crainte, ni par l’espérance.
La mère portait une robe de soie noire, et les trois jeunes filles portaient de plus sur le cou un fichu de diverses couleurs, noué négligemment sous le menton et sur la poitrine. […] Aglaé tenait la bourse, Mathilde portait son volume des Confidences, et chacune de nous portait son petit paquet à la main, dans un foulard. » J’étais pénétré d’étonnement et de sensibilité : cela était dit si naturellement et si simplement qu’on n’y sentait pas l’ombre d’intention. […] Les uns portaient de notre petit bagage une chose, les autres une autre ; puis les femmes nous embrassèrent et nous continuâmes à marcher. […] Je vous conduirai moi-même où j’allais si gaiement dans ma jeunesse, tantôt pour porter un livre, tantôt une lettre, tantôt une invitation de l’un à l’autre. […] Ensuite, l’œil se portait sur des vignes émerveillantes en feuilles.
Je ne dépendrai point du regard des hommes, je ne porterai point les fers qu’ils se forgent, & si ma mâle indépendance, offense le vice, qui veut être despote, elle plaira à la vertu qui fait l’homme, en ne s’assujettissant qu’aux Loix. […] Mais me dira-t-on, par quel privilége seroit-il exempt des sentimens chers & terribles qui portent la tempête dans le cœur du Philosophe qui recherche l’origine de ces mêmes passions. […] Que dis-je c’est lui qui doit y porter le plus d’agrémens. […] Le Créateur des Russies jaloux de transporter les Arts dans le sol ingrat de sa Patrie, va les chercher à travers les dangers, & les travaux ; il saisit la hache du matelot pour porter plus dignement le poids du Sceptre, & dans l’étendue de l’Europe rien n’échappe à ses avides regards. […] Je sçais que la Philosophie oblige les Rois de porter pendant toute leur vie le triste fardeau du Sceptre qu’un destin fatal leur a imposé ; je sçais qu’elle leur défend d’oser s’élever à un état plus heureux, mais elle est aussi trop severe.
La presse, dès le début fort mal renseignée et leurrée par les Déliquescences jusqu’à prendre cette parodie au sérieux, brouilla si bien les choses, ouvrit si facilement ses portes aux plus fantaisistes inventions et mit au jour de si bizarres personnalités, que la Réclame, flot bourbeux d’encre, passa par-dessus la tête des vrais et primitifs artistes pour porter à la célébrité tous les ratés de la Banlieue et tout le bas-fond de la bêtise écrivassière — ; Il est temps de le dire ! […] Les poètes Je ne veux pas parler dans cette mince brochure que des Auteurs de volumes ou de plaquettes, auxquels le lecteur, désireux comme je l’espère de faire plus ample connaissance avec des écrivains si diversement appréciés, pourra être renvoyé ; il me semble, en effet, difficile et souverainement inutile de porter un jugement quelconque sur des personnalités dont les prétentions littéraires ne s’étayent pas sur le moindre écrit. […] Huysmans, Paul Adam, Poictevin, Dujardin, etc., mais je ne veux actuellement parler que des premiers : Jean Moréas Est l’auteur de deux recueils de vers : Les Syrtes, et Les Cantilènes ; il y a en lui du « Baudelaire avec plus de couleur », comme il l’a lui-même formulé ; du Heine, du Gœthe, du Verlaine, mais aussi beaucoup de Moréas ; dans ces derniers écrits il suit, par ses proses rythmées publiées dans La Vogue, le mouvement qui a porté MM. […] Éphraïm Mikhaël dont nous avons remarqué L’Automne, et Rodolphe Darzens, je croirai avoir énuméré les principaux écrivains en vers de la nouvelle génération dont je conseille au lecteur de peser les œuvres avant de porter sur elle un jugement quelconque.
J’y jouais de la flûte, porté par un domestique, afin que je pusse lire plus facilement la musique. […] Il me fit dire ensuite de lui porter son vase, et qu’il me le payerait bien, sinon qu’il me ferait donner sur les oreilles. […] Sa colère et mes craintes étant passées, je lui portai son vase, sur la parole de quelques gentilshommes, et avec la certitude qu’il me serait payé. […] Le pape m’y fit porter tous ses joyaux, au gros diamant près, qu’il avait mis en gage chez un banquier génois, dans un cas de nécessité. […] « Le châtelain vint bientôt m’y trouver en s’y faisant porter, parce qu’il était malade.
Il fut sur pied toute la nuit, à amasser le présent qu’il devait porter. […] Cela me porta à tout hasarder pour me tirer de Mingrélie, tandis que j’avais encore assez de force pour le faire. […] Le 13, au matin, on porta des calates à tous les ambassadeurs et à tous les envoyés qui étaient à Ispahan. […] Il la releva aussitôt, et la porta sur ses mains. […] Le roi le regarda, et tous ces autres Européens, avec une grande envie de rire de leur voir porter si mal l’habit persan.
L’œuvre portait le nom de son héros ou de son sujet principal : c’est l’Iliade pour les luttes d’Ilion, l’Odyssée pour les aventures d’Ulysse. […] Les titres des ouvrages de piété portèrent la même marque que les hymnes chantées au lutrin et les traités de théologie élaborés au fond des cloîtres. […] Les titres du genre larmoyant en portent la marque. […] Le plus connu de ces romans sentimentaux, Werther, portait à l’origine ce nom beaucoup plus touchant : Les Souffrances du jeune Werther. […] Les personnages ne portaient que noms exotiques bizarres : ainsi Bug-Jargal, Han d’Islande de Hugo.