Dans ce volume d’Émaux et Camées, le poète, systématique au fond, a donné sa poétique avec le prestige de sa poésie, habile homme jusque-là ! […] Et quoique cette poétique ne soit pas la nôtre, quoique nous ne puissions jamais admettre que la poésie existe en raison directe de sa difficulté, cependant cette poétique a donné en M. […] Doué de facultés poétiques très-fortes, M. […] Ce distillateur attentif, cet extracteur patient d’essence poétique, voilà que le mouvement lyrique l’emporte ! […] La pureté de l’expression, qui est une partie de la Beauté poétique, touche par un point à la Beauté morale, et c’est cette pureté de l’expression qui est surtout celle de M.
Le sens des couleurs change, le sens de la cadence poétique change aussi ; insensiblement, sans doute ! […] Il en est de plusieurs règles poétiques et des prohibitions de la prosodie, comme de la règle des Trois Unités. […] D’ailleurs employer les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible. […] Mockel et de Souza ont discernée à leur tour, en étudiant le rythme poétique et qu’ils dénomment l’accent oratoire. […] Mais j’admettrai plutôt que ces grandes œuvres, loin de se limiter à une technique restreinte, en un but d’unité, chercheront à réunir toutes les ressources les plus variées de l’art poétique.
Syncrétisme poétique, mise à distance du moi, de la Forme, ouverture sur la Vie, René Ghil pose ici les bases certaines de la modernité poétique. […] Il rêvait aussi d’une expression poétique délivrant la personnalité poétique asservie aux mètres et césures classiques, mais sans la déterminer encore. […] René Ghil par son très complet système l’Instrumentation poétique). […] Poétique qui lui est propre. […] Ils ne sont même que de l’art et, oui encore, un Jeu poétique.
Principes de sa poétique. — § VIII. […] Principes de sa poétique. […] Poétique. […] L’Art poétique. […] Art poétique, III.
Celle où il décrit le passage du Rhin, ne réunit-elle pas tout ce que le génie poétique peut avoir de plus pompeux, de plus vif, de plus pittoresque ? […] « Bien des gens semblent vouloir regarder l’Art poétique de Despréaux comme une compilation de celui d’Horace. […] A quel genre de sentiment pouvoit se livrer l’Auteur de la Satire à son esprit, de l’Art poétique, du Lutrin ? […] Horace en a-t-il étalé dans son Art poétique ? […] Après avoir vengé sa gloire poétique, nous pourrions nous étendre encore sur celle qui lui est due en qualité de Prosateur.
De la géographie poétique La géographie poétique, l’autre œil de l’histoire fabuleuse, n’a pas moins besoin d’être éclaircie que la chronologie poétique. En conséquence d’un de nos axiomes (les hommes qui veulent expliquer aux autres des choses inconnues et lointaines dont ils n’ont pas la véritable idée, les décrivent en les assimilant à des choses connues et rapprochées), la géographie poétique, prise dans ses parties et dans son ensemble, naquit dans l’enceinte de la Grèce, sous des proportions resserrées. […] Les Grecs observèrent encore qu’il y avait eu partout un caractère poétique de bergers parlant en vers ; chez eux c’était Évandre l’Arcadien ; Évandre ne manqua pas de passer de l’Arcadie dans le Latium, où il donna l’hospitalité à l’Hercule grec, son compatriote, et prit pour femme Carmenta, ainsi nommée de carmina, vers ; elle trouva chez les Latins les lettres, c’est-à-dire, les formes des sons articulés qui sont la matière des vers. Enfin ce qui confirme tout ce que nous venons de dire, c’est que les Grecs observèrent ces caractères poétiques dans le Latium, en même temps qu’ils trouvèrent leurs Curètes répandus dans la Saturnie, c’est-à-dire dans l’ancienne Italie, dans la Crète et dans l’Asie. […] Il est plus naturel de croire qu’il exista sur le rivage du Latium une cité grecque qui, vaincue par les Romains, fut détruite en vertu du droit héroïque des nations barbares, que les vaincus furent reçus à Rome dans la classe des plébéiens, et que, dans le langage poétique, on appela dans la suite Arcadiens ceux d’entre les vaincus qui avaient d’abord erré dans les forêts, Phrygiens ceux qui avaient erré sur mer.
Le Catalogue des livres composant la Bibliothèque poétique de M. […] Marty-Laveaux, va se dresser le compte régulier, le bilan de ce qu’ils ont apporté de nouveau, de ce qu’ils ont aspiré vainement ou réussi à introduire ; de ce qui leur revient à juste titre dans la syntaxe et le vocabulaire de notre langue poétique et dans notre prosodie. […] Il est dommage que ce mode d’épopée n’ait pu être fixé et consacré à temps chez nous par un grand poète en une œuvre mémorable et durable qui eût montré dans un immortel exemple ce qu’était, ce que pouvait être la langue française poétique entre Philippe-Auguste et saint Louis. […] Un écrivain érudit, qui a fort étudié ces âges poétiques intermédiaires, M. […] Malgré l’épuration sensible qui s’était faite dans notre poésie depuis Marot et l’aisance aimable qu’il y avait introduite, on n’était point décidément sorti de la fausse voie qui avait ramené notre langue poétique à une sorte d’enfance et qui semblait confiner notre invention dans un cercle de puérilités pédantesques : pour remettre les choses de l’esprit en digne et haute posture, il était besoin d’une entreprise, d’un coup de main vaillant dont Marot et ses amis n’étaient pas capables, de ce que j’appelle un coup de collier vigoureux ; car c’est ainsi que j’envisage cette poétique de Du Bellay et de Ronsard, poétique toute de circonstance, mais qui fut d’une extrême utilité.