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315. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Vavasseur, Gustave (1819-1896) »

. — Poésies fugitives (1846). — Dix mois de révolution (1847). — Farces et moralités (1850). — Les Trois Frères Eudes (1855). — Études d’après nature (1864). — Inter amicos (1866). — La Rime (1875). — Dans les herbages (1876). — Les Vingt-Huit Jours (1882). — Poésies complètes (1889). […] Théophile Gautier … Les poésies de Gustave Le Vavasseur d’une saveur toute normande et qui fourniraient bien des fleurs à une anthologie. […] Jules Claretie Le Vavasseur, qui meurt septuagénaire, avait eu ses heures de poésie en sa jeunesse verdoyante comme les haies de son pays normand.

316. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 6-7

Avant lui, la Poésie pastorale se réduisoit à un jargon plein de fadeur & de mauvais goût. […] Il avoit principalement le talent d’exprimer avec grace jusques aux plus petites choses : « C’est en quoi, disoit* Boileau, il ressemble mieux aux Anciens, que j’admire sur-tout par cet endroit ; plus les choses sont seches & mal aisées à dire en Vers, plus elles flattent quand elles sont dites noblement & avec cette élégance qui fait proprement la Poésie ». Cet habile Critique lui reconnoissoit encore autant de génie pour réussir dans la Poésie sublime, que dans la Poésie simple : Tout Chantre ne peut pas, sur le ton d’un Orphée, Entonner en grands Vers la Discorde étouffée, Peindre Bellone en feu, tonnant de toutes parts, Et le Belge effrayé fuyant sur ses remparts.

317. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Cependant son premier volume de Poésies paraissait en 181863. […] Une seconde et une troisième édition de ses Poésies (1820-1822) avaient dès ce temps marqué sa place au premier rang des femmes poètes. […] Telle forme de poésie, telle forme de critique. […] Valmore, qui devait à tout jamais léguer un nom, que la Poésie a rendu glorieux, à cette respectable famille d’artistes. […] Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore, publiées par M. 

318. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »

On insiste : poésie sociale, poésie humaine, poésie pour le peuple, bougonner contre le mal et pour le bien, promulguer les colères publiques, insulter les despotes, désespérer les coquins, émanciper l’homme mineur, pousser les âmes en avant et les ténèbres en arrière, savoir qu’il y a des voleurs et des tyrans, nettoyer les cages pénales, vider le baquet des malpropretés publiques, Polymnie, manches retroussées, faire ces grosses besognes, fi donc ! […] Cette poésie parle politique à ses heures. […] Si la poésie n’est point dans la Bible, où est-elle ? […] Dans les temps antérieurs à l’histoire, là où la poésie est fabuleuse et légendaire, elle a une grandeur prométhéenne. […] Non, l’utilité patriotique ou révolutionnaire n’ôte rien à la poésie.

319. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Nisard a relevé le drapeau de notre poésie classique, et il a bien fait. […] C’est surtout sur la poésie tragique que le débat entre les deux écoles avait été vif et prolongé, et voici la théorie qui s’était peu à peu formée et répandue. […] Non sans doute, son goût naturel et pur sait bien que ce n’est pas dans la poésie de cour que Boileau est lui-même, que c’est dans la solide poésie bourgeoise, la poésie de la raison et de la conscience : là l’influence de la cour est nulle. […] Or, la poésie a-t-elle besoin de code ? […] Ce n’est pas qu’il faille dédaigner l’Art poétique de Boileau ; les conditions saines et solides de toute poésie y sont vivement exprimées ; mais j’ai besoin, après l’avoir lu, et pour ne pas oublier que la poésie est chose divine et légère, de relire la Lettre à l’Académie française de Fénelon.

320. (1887) Essais sur l’école romantique

qu’est-ce que la poésie qui a besoin qu’on la prouve ? […] L’esprit des poésies de M.  […] Voilà pour la poésie poitrinaire. […] La liberté moderne nous dotera d’une poésie ; mais cette poésie ne ressemblera pas plus à la poésie antique que la liberté des anciens ne ressemble à la nôtre. […] C’est par ce point que les poésies naissantes ressemblent aux poésies qui se meurent.

321. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Ce Dieu administrateur, si éloigné de la nature, ne peut guère apparaître dans la nature ni dans la poésie. […] Il n’a point de place dans leur poésie, sinon à titre de tonnerre lointain et comme menace ecclésiastique. Et cependant nous avons besoin de voir Dieu dans la poésie comme dans la nature. […] Cette puissance vous a maintenant manifesté sa nature ; elle se réduit à deux dons, comme la poésie elle-même se réduit à deux lois. […] C’est par cette correspondance que la poésie est précieuse.

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