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946. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392

Cependant Schiller égala et dépassa un jour son maître dans un poème lyrique presque sans égal dans la poésie de toutes les langues modernes, intitulé la Cloche. […] Que ses premiers accents soient des accents de paix. » XIV Le seul défaut d’un pareil poème c’est d’être à la fois pensé, décrit et chanté. […] Mais, ce genre mixte une fois admis, le poème de Schiller est digne de tinter éternellement dans l’oreille des hommes.

947. (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58

Il serait oiseux de discuter si dans un avenir prochain les œuvres de Victor Hugo vivront dans la mémoire des hommes, comme celles de Molière et de La Fontainec en France ; de Heine et de Goethe, en Allemagne ; de Shakespeare en Angleterre ; de Cervantès, en Espagne ; ou bien si elles dormiront d’un sommeil profond à côté des poèmes du Cavalier Marin, feuilletés avec lassitude, seulement par quelques érudits, étudiant les origines de la littérature classique. Cependant les lettrés du xviie  siècle annonçaient que l’Adone effacerait à jamais le Roland furieux, la Divine Comédie et l’Iliade d, et des foules en délire promenaient des bannières, où l’on proclamait que l’illustre Marin était « l’âme de la poésie, l’esprit des lyres, la règle des poètes… le miracle des génies… celui dont la plume glorieuse donne au poème sa vraie valeur, aux discours ses couleurs naturelles, au vers son harmonie véritable, à la prose son artifice parfait… admiré des docteurs, honoré des rois, objet des acclamations du monde, célébré par l’envie elle-même, etc., etc. ». […] Belton, il parle d’une pièce qui l’a « pénétré jusqu’au fond de l’âme », dans une autre, il mentionne un poème, Lucifer, qui l’a « transporté ».

948. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Le Cid est un poème d’amour, et de grand amour : mais croyez que Corneille s’est repenti du Cid et qu’il l’aurait conçu autrement vingt ans plus tard. […] et, s’il a donné ensuite dans de tout autres imaginations, est-ce, comme on l’a dit, sous l’influence des critiques que son poème d’amour avait soulevées ? […] j’oublie que Cendrillon est elle-même un mythe solaire, et qui se pourrait tourner aisément en poème symbolique et philosophique.) […] L’observation ne vaudrait pas la peine d’être faite, si le poème de Psyché ne semblait appeler les belles descriptions et n’était de ceux où nous mettrions, nous, du paysage à foison. […] — Après qu’il l’a perdue, il passe ses jours et ses nuits à la chanter, à l’appeler par son nom, le long des bords désolés d’un fleuve du Nord, tel qu’un héros des vieux poèmes germaniques.

949. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

L’extrait de la lettre latine du chancelier Olivier se lit en tête du Recueil des Poèmes latins de Du Bellay, mais elle fut écrite à l’occasion du Recueil des Regrets, et porte la date de septembre 1558. […] Le cardinal Du Bellay, quand il se fâcha contre le poète, n’avait donc encore reçu que le volume des Regrets, et il n’avait pas vu les Poèmes latins qui, bien que portant à l’impression la date de 1558, purent bien ne paraître qu’en 1559.

950. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

trop tard, commence pour moi le vrai poème de cette œuvre, poème souvent éloquent, souvent paradoxal, mais qui devient innocemment passionné et descriptif à la fin de ce quatrième volume.

951. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Un poème épique, et à plus forte raison une tragédie, n’est pas un livre d’histoire : il s’agit de recueillir dans les annales ce qui est dramatique, et de rendre tel ce qui ne l’est pas de soi-même. […] Mais quels sont donc, je vous prie, vos spectateurs, s’il leur faut des combats de gladiateurs, des victimes humaines livrées aux bêtes féroces, et des bourreaux enfin pour derniers personnages de vos poèmes ?

952. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

C’est le poème d’Adonis, dédié à Mme la duchesse de Bouillon. […] C’était une toute jeune femme à cette époque, à l’époque du poème d’Adonis.

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