/ 1366
132. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Parodi, D.-Alexandre (1842-1902) »

. — Séphora, poème biblique en deux actes (1877). — Le Triomphe de la paix, ode symphonique (1878). — Cris de la chair et de l’âme, poésies (1883). — La Jeunesse de François Ier , drame en cinq actes et en vers (1884). — L’Inflexible, drame en cinq actes, en prose (1884). — Le Théâtre en France : la tragédie, la comédie, le drame, les lacunes (1885) […] C’est un poème biblique qui a pour personnages : Adam, Gad, Tubal, etc. et Caïn lui-même. […] Parodi a écrit de sa meilleure plume de beaux vers dont je ne puis donner autant d’extraits que je voudrais… Adam se met à la recherche de Caïn, et c’est là qu’est l’intérêt dramatique du beau poème de M.  […] Il ne faut pas chercher à comparer cette œuvre dramatique au beau poème de Victor Hugo sur le même sujet ; le maître est le maître ; mais un sentiment vrai appartient à tous, et cette pensée du pardon pour Caïn est aussi personnelle à M. 

133. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Ce monument, ce poème, c’est le langage. […] C’est que le poème homérique du XIXe siècle ne serait pas vrai. […] Ce n’est pas tel poème de l’Inde qui est beau, c’est la vie indienne. […] J’aime mieux la Fête de Bellébat ou la Pucelle que la Mort de César ou le Poème de Fontenoy. […] La Révolution et l’Empire n’ont produit aucun poème qui mérite d’être nommé ; ils ont fait bien mieux.

134. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Dans ce poème, Henri d’Ofterdingen dispute à Wolfram d’Eschenbach le prix du chant. […] Quoi qu’il en soit, les poèmes bretons commencent le cycle littéraire du Gral. […] , le récit qui termine l’œuvre (chant XVI, à partir de la strophe 823), a dû servir de cadre primitif au poème de Lohengrin. […] Il faut aller au poème spécial de Lohengrin pour voir se dessiner un personnage nouveau, Frédéric de Telramund. […] Voir aussi les anciens poèmes Elias ou Le Chevalier au Cygne, etc..

135. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

Continuation du poème par Jean de Meung. […] Au même principe se ramènent bien des pièces qu’on serait d’abord tenté de ranger parmi les poèmes moraux ou satiriques des dits, des débats des États du siècle ou du monde. […] Il avait ainsi la forme générale de son poème : Macrobe, Ovide, Chrétien de Troyes l’aidèrent à en développer toute la matière. […] Il serait tout à fait oublié aujourd’hui, lui et son œuvre, si, vers 1277, âgé de vingt-cinq ans ou environ, au sortir des écoles, il n’avait donné une fin au poème de Guillaume de Lorris, qui depuis tantôt un demi-siècle restait inachevé. […] Il y a de ces morceaux qui sont admirables : mais, en dépit même de son incohérence, l’ensemble du poème donne l’impression de quelque chose de vigoureux et de puissant.

136. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64

Les savants disent : Ces deux poèmes furent longtemps des poésies populaires conservées seulement dans la mémoire des conteurs ou chanteurs ambulants de la Grèce. Denys de Thrace raconte ainsi comment elles furent recueillies : « À une certaine époque, dit-il, les poèmes d’Homère furent entièrement anéantis, soit par le feu, soit par un tremblement de terre, soit par une inondation ; et, tous ces livres ayant été perdus et dispersés de toutes parts, on n’en conservait que des fragments décousus ; l’ensemble des poèmes allait tomber entièrement dans l’oubli. Alors Pisistrate, général des Athéniens, désirant s’acquérir de la gloire et faire revivre les poèmes d’Homère, prit la résolution suivante. […] C’est là, dit-on, que l’aveugle se faisait conduire par ses filles et qu’il enseignait et chantait ses poèmes. […] Puis vinrent les Romains, qui, de toutes leurs conquêtes en Grèce, n’estimèrent rien à l’égal de la conquête des poèmes d’Homère, et dont tous les poètes ne furent que les échos prolongés de cette voix de Chio.

137. (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38

C’est aussi parce que nous jugerions trop lourd, au seuil de poèmes, un exposé pédant, que nous éviterons de donner ici, sur la structure du vers, trop de renseignements techniques ; aussi bien nous ne tentons pas en cette préface un traité de prosodie, ni un traité complet du vers libre. […] La publication de ces vers fut immédiatement suivie, en Belgique et en France, de poèmes conçus selon des formes voisines. […] Le demeurant de cette préoccupation se retrouve dans la disposition des Palais Nomades ; ce ne fut d’ailleurs qu’une étape, car le vers libre a le devoir de tout rendre suffisamment dans le corps des poèmes ; mais ceci marque le point de raccord avec la tradition. […] Le vers obtient ainsi une valeur résumante, analogue à celle du dernier vers de la terza rima, mais plus réel, plus obtenu au moyen du vers même, sans ressource empruntée à la typographie, ou au point d’orgue de la terminaison de poème. […] En somme, le vers libre serait l’aboutissement nécessaire du poème en prose, créant une poésie à côté, des proses et des cantiques, à côté de la loi et des liturgies.

138. (1903) Considérations sur quelques écoles poétiques contemporaines pp. 3-31

Gustave Kahn qui contiennent des poèmes d’un sens exquis, tels ces Paysages de Provence que je ne puis parcourir sans émotion, malgré qu’en vers libres. […] Il n’y a pas que les poèmes qui soient poétiques. […] Or, on sait assez combien de poèmes n’ont de vers que le nom. […] Or, il n’en est pas de même des poèmes en vers libres où l’intérêt doit porter, en quelque sorte, tout le poids de l’attention qui n’est ni bercée ni distraite par la cadence des sons rimants. […] Cet inconvénient ne se produirait pas si le poème entier était composé dans ce même rythme de 3 + 5 + 4.

/ 1366