L’ascète de l’avenir ne sera pas le trappiste, un des types d’homme les plus imparfaits ; ce sera l’amant du beau pur, sacrifiant à ce cher idéal tous les soins personnels de la vie inférieure. […] Mais on se console en songeant que, si sa puissance interne est diminuée, sa création est bien plus personnelle, qu’il possède plus éminemment son œuvre, qu’il en est l’auteur à un titre plus élevé ; en songeant que l’état actuel n’est qu’un état pénible, difficile, plein d’efforts et de sueurs, que l’esprit humain aura dû traverser pour arriver à un état supérieur ; en songeant enfin que le progrès de l’état réfléchi amènera une autre phase, où l’esprit sera de nouveau créateur, mais librement et avec conscience.
Elle est matière à recherches scientifiques : car il s’agit, non pas d’apprécier d’après notre goût personnel la valeur des qualités dont nous avons pu reconnaître l’existence, mais d’en découvrir l’origine. […] On complète, on contrôle les documents personnels par les témoignages des contemporains.
L’adulation n’est entrée pour rien dans nos louanges, ni la haine personnelle dans nos critiques. […] Nous ne réfuterons pas une infinité d’autres plaintes que l’intérêt d’opinion, l’intérêt personnel, l’intérêt de société, l’intérêt de fantaisie, l’intérêt de rivalité, l’intérêt d’irréligion, & tous les intérêts particuliers ont articulées contre nos jugemens.
Il put même y donner libre cours à ses qualités incisives, mordantes, acérées, et se montrer personnel envers les potentats et les ministres impunément. […] Une fois entré dans cette veine toute vive, il n’en sortit plus, et tout son discours ne fut qu’une évocation directe, personnelle, prophétique.
En assumant publiquement son rôle, le critique prenait pour admis que son verdict représentait non seulement son opinion personnelle, mais celle de nombreux lecteurs, et quand il manifestait son approbation ou sa désapprobation à l’endroit de l’œuvre dont il discutait, il avait soin de s’en rapporter aux règles, c’est-à-dire, en définitive, aux appréciations plus générales de critiques antérieurs, et en dernier lieu, à Aristote. […] Sarcey corrobore ses vues personnelles sur le théâtre, des opinions de la bourgeoisie parisienne et d’axiomes d’origine indécise.
Ce qui n’avait été qu’à l’état de haute aspiration personnelle, dans Mme de Staël, prit tout à coup, sous l’action du saint-simonisme, l’impérieuse généralité et la décision incisive du dogme. […] À présent, les jeunes filles ne sont plus que les petits êtres personnels et raisonneurs dont les comédies de M.
Ajoutons que cette place éminente, l’abbé Huc ne la devra pas uniquement aux circonstances de sa vie et à l’acquis de son voyage, mais à des qualités personnelles que la Critique ne peut oublier. […] … À part les horreurs dont nous parlions, et que Huc prédit à la Chine d’après l’expérience qu’il a de la férocité foncière de son peuple, la victoire, certainement, n’entraînera rien que de grêle, de petit, d’insignifiant, — des changements dans l’ordre des fonctionnaires, dans le personnel du mandarinat.