J’ai Sanlecque à portée de la main, et même Cottin et même Coras ; s’ils sont médiocres, je ne le dirai que d’après ma libre impression personnelle. […] La gloire littéraire est nominale ; la vie littéraire est personnelle. […] La vie est un fait personnel, immédiat et qui s’écoule dans la minute même où elle est sentie. […] Mais celui même qui n’est pas dupe de l’illusion générale est dupe de l’illusion personnelle. […] C’est aussi, l’Art étant libre dans la limite des organes dont il dispose, la liberté de l’esthétique, l’individuelle, la personnelle esthétique, le droit de juger d’après des règles individuelles et personnelles, au mépris des étalons, des patrons et des parangons.
Théophile Gautier Après la Flûte de Pan, André Lefèvre a publié la Lyre intime, un second volume où sa verve, plus libre, plus personnelle, moins confondue dans le grand tout, s’est réchauffée et colorée comme la statue de Pygmalion quand le marbre blanc y prit les teintes roses de la chair.
La chair et l’âme se font entendre à la fois dans son livre très personnel et où le poète s’est mis lui-même tout entier sans arrière-pensée, avec la sincérité de sa jeunesse.
« Marquer tous les pas de l’Art de guérir, soit qu’ils l’approchent, soit qu’ils l’éloignent de la perfection ; annoncer en quel temps & par qui il fut accéléré ou retardé dans sa marche ; présenter les découvertes vraiment originales, les vûes propres de chaque Inventeur ; disposer les inventions dans l’ordre de leur naissance ; indiquer où elles se trouvent, afin d’épargner au Lecteur qui sait qu’elle existe ; la peine de les chercher, & à celui qui l’ignore, celle de les inventer ; montrer comment une découverte a produit d’autres découvertes ; rapporter les inventions de tout genre à leurs véritables Auteurs ; déterminer le temps, le lieu, & les circonstances qui ont vu naître ces Auteurs, & recueillir les fruits les plus frappans de leur vie ; faire connoître le rang que la Chirurgie a tenu dans tous les temps parmi les autres Arts, le degré d’estime accordé à ceux qui l’ont professée, & le mérite personnel de ses promoteurs » : telle est la tâche étendue & pénible que M.
Cette maniere de disputer pouvoit être excusable dans un temps où l'on n'avoit pas encore dit : « Il est bien cruel, bien honteux pour l'Esprit humain, que la Littérature soit infectée de ces haines personnelles, de ces cabales, de ces intrigues, qui devroient être le partage des esclaves de la fortune.
La caresse des voix, l’intonation des diphtongues, la musique des consonnes l’enchantèrent, il les doua d’une signification étrangère, d’un charme personnel. […] Mais surtout, ils s’infatuent de la façon toute particulière, dont ils acquièrent une sensibilité personnelle, rare et distinguée. […] Acquérir une sensibilité autonome et personnelle, tel est le principe primordial. […] Les rhéteurs nous apprenaient que l’art pouvait être tour à tour, descriptif ou sentimental, personnel ou religieux, comique ou élégiaque. […] Il n’a d’opinions personnelles ni sur cette circonstance, ni sur cette idée.
Bibliographie : Musiciens, poètes et philosophes (Camille Benoit) ; Richard Wagner (Alfred Ernst) Mois wagnérien de Paris Correspondances V — Juin 1887 Question wagnérienne et question personnelle (E.