dépend avant tout de l’appréciation des faits sociaux qu’il convient de ne jamais perdre de vue ; M. […] Dans nos méditations même solitaires ne perdons jamais de vue l’état vrai de la nation et l’intérêt actuel de la France.
Ses paroles, aigres et chagrines, respirent une méprisante ironie : « Je suis las, s’écria-t-il, durant le procès a du roi, je suis las de la portion de tyrannie que je suis contraint d’exercer, et je demande qu’on me fasse perdre les formes et la contenance des tyrans. » Son vœu fut entendu. […] Mais la patrie n’a pas perdu mémoire de ce qu’il fit et souffrit pour elle, et elle garde son nom à côté des noms des Thouret, Bailly et Condorcet.
En 1628, elle avait perdu Malherbe, âgé de soixante-treize ans. […] Nous avons vu qu’en 1631, la peste régna à Paris ; que madame de Rambouillet y perdit son second fils, le vidame du Mans, âgé de 7 ans, et qu’elle et sa fille Julie, alors âgée de 24 ans, ne quittèrent le malade que quand la mort lui eut fermé les yeux, bien que tous les amis de la maison s’en fussent éloignés.
Voilà où l’ont conduit ses lectures d’Hérodote, sa rage pour le Sanchoniaton, forgé par Porphyre, sa fureur de vouloir se perdre dans l’antiquité, pour perdre ensuite le Siecle présent par ses rêveries.
Les mots grecs imposés au dictionnaire français perdraient une partie de leur laideur pédante si on les soumettait à une simple opération de nettoyage. […] Si, pour ne pas changer d’exemple, tous les sons en o étaient rendus par l’unique lettre o, outre que la langue perdrait un de ses caractères particuliers qui est de ne posséder aucune syllabe finale terminée par un o, il en résulterait une monotonie insupportable.
Quand le christianisme n’aurait donné à la poésie que le Paradis perdu ; quand son génie n’aurait inspiré ni la Jérusalem délivrée, ni Polyeucte, ni Esther, ni Athalie, ni Zaïre, ni Alzire, on pourrait encore soutenir qu’il est favorable aux Muses. Nous placerons dans ce chapitre, entre le Paradis perdu et la Henriade, quelques poèmes français et étrangers dont nous n’avons qu’un mot à dire.
Tu perds ton temps en réfléchissant ; tu n’as qu’une réflexion à faire, c’est que tu es pauvre. — Entends-tu bien ? […] mépris de moi-même, ne viens pas achever de me perdre ! […] car, à présent, mon nom et ma demeure, tout est connu ; et si demain ce livre n’est pas achevé, je suis perdu ! oui, perdu ! […] Vous êtes perdue… Que faites-vous ici ?