Qu’alors une mélodie aimée, souvent une mélodie oubliée, ou quelque harmonie douce frappe nos oreilles, soudain, nous serons pour ainsi dire consolés et nous retrouverons l’équilibre perdu de notre Moi. […] Ce fut, en définitive, le récitatif qui perdit le genre créé par eux. […] Nous sommes perdus, mes amis, si l’on se remet à aimer les belles mélodies ! […] Le maître de Bayreuth, quoi qu’il en pense, aura été le meilleur de lui-même et instinctivement Nietzsche sentit ce qu’il perdait en le quittant. […] C’est peut-être pour avoir perdu trop tôt le contact de la scène après avoir été pénétré trop directement par l’art de Wagner, qu’il a perdu la notion exacte des choses.
Mais combien de talents qui ont perdu l’occasion de donner toute leur mesure !
Ses Entretiens sur les Romans, & ses autres Ouvrages littéraires, annoncent des connoissances, le talent d’écrire, sans avoir rien qui les distingue de cette foule de Productions qui se perdent dans le Public.
Pradon perdit, par le faux enthousiasme de ses Prôneurs, le droit qu’il pouvoit avoir à l’estime pour quelques-unes de ses bonnes Productions.
On croit être plus habile, parce qu’on redresse quelques erreurs de physique (qu’on remplace par toutes les erreurs de la raison) ; et l’on rétrograde en effet, puisqu’on perd une des plus belles facultés de l’esprit.
Ses parents la frappaient souvent pour la corriger, mais c’était peine perdue : elle n’en devenait pas meilleure pour cela.
En se matérialisant sous la main des coloristes, la phrase a perdu ses propriétés musicales en même temps que sa valeur rationnelle. […] L’originalité vraie peut, sans rien y perdre, se soumettre aux principes consacrés, aux autorités, aux convenances. […] Notre instruction est loin de gagner à ce système musical tout ce que nos plaisirs y ont perdu. […] Les arts et les lettres sont perdus quand les habiles gens s’y multiplient sans qu’il survienne un homme de génie. […] Il l’a obtenue sans mérite de sa part ; mais il peut mériter de la perdre.