La vie n’est plus un salon où l’on cause, mais un laboratoire où l’on pense. […] Il pensait que sans punition une année n’est bonne à rien. […] Il parle autrement que les autres, parce qu’il pense autrement que les autres. […] Moi, je pense que, s’il va chez eux, il ne s’exposera pas à un petit danger. […] Il n’est point de personnage qu’il ne fasse vivre, ni de lecteur qu’il ne fasse penser.
Levallois est un écrivain qui pense par lui-même et qui, par conséquent, ne craint pas de contredire à la rencontre quelques idées reçues ; et ici l’affinité de son sujet l’a conduit à des jugements plus vifs qu’on n’en a d’ordinaire sur ces querelles d’autrefois. […] Rousseau, occupé tout récemment de Mme d’Houdetot, ne pensa point à s’attacher à elle, ni à aller sur les brisées de Margency, comme il avait fait sur celles de Saint-Lambert. […] J’ai pensé être lapidée pour avoir dit que j’avais cru voir cela dans l’Évangile. […] Vous croyez peut-être que mon confesseur m’a tourmentée sur ma manière de penser ? […] Pensez-vous ainsi, mon voisin ?
Mais l’esprit de nation, l’esprit de corps, l’esprit d’Église et l’esprit d’aristocratie, héréditaires et obligés dans leur caste, leur défendent la liberté de penser autrement qu’on ne pense à la cour de Turin, dans le palais de l’évêque ou dans le château du gouverneur de Savoie. […] Tel est le livre, nul comme prophétie, violent comme philosophie, désordonné comme politique (relisez le chapitre sur la glorieuse fatalité et sur la vertu divine de la guerre ; cela est pensé par un esprit exterminateur et écrit avec du sang). […] Bonaparte n’a pas voulu m’entendre ; si vous y songez bien, vous verrez que c’est une preuve certaine que j’avais bien pensé. […] Si l’on peut voir au premier coup d’œil quelque chose de trop hardi dans cette ambition, la réflexion prouvera bientôt que le sentiment qui m’anime ne peut s’appeler audace ni légèreté, et que l’homme qui prend une telle détermination y a suffisamment pensé. […] Nous pensons à cet égard comme le comte de Maistre.
Ce nœud sacré d’une franche amitié était, et il est toujours, dans ma manière de penser et de vivre, un besoin de première nécessité. […] Je me suis borné à dire ce que je pensais, moins peut-être que je ne sentais. […] J’ai pensé à tout ce qui pouvait vous être de plus décent et agréable, et j’ai eu la consolation que le Saint-Père a eu la bonté d’approuver toutes mes idées. […] Adieu, ma très chère sœur, ne pensez à rien. Monseigneur Lascaris, Cantini et moi, pensons à tout ce qui est nécessaire.
… » Littérature : c’est-à-dire, si l’on veut, le moment où la phrase seulement grandiloquente ou liquidement dénuée de nervosité, se croit le Verbe, où la cadence traditionnelle tient lieu de Rythme, et où l’on ne pense plus qu’à travers la pensée du passé. […] Elle opère continuellement son Analyse elle se développe pour se connaître, et aux divers degrés du processus vital se sent, s’éprouve, se pense, se recrée consciente. […] Or, lorsqu’en méditant le plus des rapports existants entre lui et l’univers et en en prenant savoir et conscience, l’Homme tâche à son unité, il recrée par là même l’unité du Monde qui avec allégresse se pense et se connaît en lui ! […] René Ghil proclame qu’il a déterminé tous les mouvements contemporains de la poésie, sinon de la littérature entière), nous pensons avoir déterminé des choses et que quelque chose de nouveau est né de moi. […] D’aucuns aussi, suivant la sorte de spiritualisme vague du Symbolisme, ramèneraient à un sentimentalisme chrétien, et — toute incohérence se présente— on en a vu, de ceux-ci, mais désireux cependant de penser, vouloir arranger à leurs thèmes mon concept évolutionniste du poète-philosophe !
N’y pensons plus ! […] La main sur la conscience, et sans vouloir flatter personne ni nous flatter nous-même, nous ne le pensons pas. […] Je pense comme Montaigne : Je veux l’homme tout entier. […] Ce n’est donc pas, quoi que mes critiques en pensent, par vanité que je me mets et que je me mettrai souvent en scène dans ces entretiens : c’est par connaissance de la nature humaine. […] Mais l’inconvenance de rapporter ces lettres à ceux qui me les avaient obligeamment données, sans en avoir fait usage, me forçait malgré moi à y penser.
Si l’on pense, si l’on rêve à quelque chose, c’est à la beauté de la touche, aux draperies, aux têtes, aux piés, aux mains et à la froideur, à l’obscurité, à l’ineptie de la composition. […] J’ai pensé ne vous rien dire d’Aglaure. […] Et puis, il fallait penser que le simple est sublime ou plat. […] Si La Grenée avoit pensé à choisir des natures moins communes ; s’il avoit pensé à donner plus de profondeur à sa scène ; s’il avoit eu plus de spectateurs, plus d’incidents, plus de variété, quelques grouppes ou masses, tout aurait été mieux. […] Est-ce que cela fait penser ?