Quelques mois à peine sont écoulés, et déjà le peintre a pris la place du poète dans l’hôtel du Lung’ Arno ; la casa di Vittorio Alfieri est aussi désormais la maison de François-Xavier Fabre. […] Le peintre de Montpellier, si estimable à tant d’égards, n’avait d’ailleurs aucune des qualités qui peuvent séduire un cœur enthousiaste. […] Elle avait eu et gardé longtemps un merveilleux éclat de jeunesse, un teint éblouissant, quelque chose de ces fraîches carnations de Rubens, son compatriote et son peintre favori. […] Le monde italien, accoutumé à ces habitudes, ne le trouva pas mal séant ; il fallait un homme, au gouvernail de cette demeure, soit un peintre, ami ou amant, peu importait aux mœurs du pays et du temps ? […] François-Xavier Fabre, le jeune peintre de Montpellier, qui était déjà pour Mme d’Albany un confident intime, écrivit de la part de la comtesse à M. de Chateaubriand pour le prier de ne rien publier qui pût être défavorable à la mémoire d’Alfieri.
L’œil du peintre et du poète a été subitement frappé par une lumineuse apparition. […] Il demande aux peintres des scènes mélodramatiques ou militaires, des femmes déshabillées et des trompe-l’œil. […] Voilà le peintre chargé de la même œuvre que Raphaël à la Farnésine ou G0uerchin au palais Ludovisi. […] « Un grand peintre ? […] Le peintre idéaliste avait trouvé sa voie ; c’était son premier coup d’éclat ; l’admiration était grande autour de lui.
Il sait aussi beaucoup sur l’antiquité, et ce ne sont pas de vagues impressions d’une lecture rapide ; il voit le détail, il cherche l’exactitude ; s’il lit llorace, il le lit en philologue, en poète, en historien ; s’il lit Pline, il le lit toujours en philologue, mais en peintre, en archéologue, en chimiste ; il prend chaque ouvrage du côté dont un homme de métier le prendrait, avant d’y appuyer ses rêveries personnelles. […] Elle saisit trop volontiers le sujet, l’idée, pour en donner un développement qui substitue le travail de l’écrivain au travail du peintre ou du sculpteur. […] Mais il a encore une qualité plus précieuse : c’est de juger, en somme, de la peinture en peintre, de s’intéresser à la lumière, à la couleur, de jouir de leurs combinaisons délicates ou puissantes.
Poètes, peintres, sculpteurs, philosophes, savants dans les langues anciennes, historiens, politiques, tout a été célébré, tout a eu sa portion d’immortalité dans quelques lignes écrites au bas de leurs noms. […] Telle fut une partie de cette décoration exécutée par les plus habiles peintres, statuaires et architectes de la Toscane. […] C’est comme si un statuaire ou un peintre voulait jeter sur le corps d’une Vénus la draperie d’une Minerve.
Ma foi, cette femme m’intéressait, j’ai de ma poche acheté le cercueil. » Les années se passent, le peintre et le directeur d’hôpital voisinent, comme par le passé. […] Vendredi 13 février Hier, j’ai passé mon après-midi dans l’atelier d’un peintre, nommé Degas. […] Le peintre vous exhibe ses tableaux, commentant, de temps en temps, son explication par la mimique d’un développement chorégraphique, par l’imitation, en langage de danseuse, d’une de leurs arabesques, — et c’est vraiment très amusant de le voir, les bras arrondis, — mêler à l’esthétique du maître de danse, l’esthétique du peintre, parlant du boueux tendre de Velasquez et du silhouetteux de Mantegna. […] Autour de la table, dans le brouillard des cigarettes, on aperçoit la grosse face de Prarond ; la mine superbe du député-caricaturiste Buisson, le profil du peintre Toulmouche, une barbe chinchilla que je ne connais pas, et que je vois toujours là, et trônant au centre, le bon et affaissé Chennevières, un bonnet de coton enfoncé jusqu’aux sourcils, et le menton touchant la table. […] Et comme je lui raconte la manière dont les peintres décorateurs font les veines du bois, je lui vois arracher son peigne de son chignon, et de son peigne faire des stries sur son coloriage.
Rioult était un peintre de l’école de Prud’hon ; il avait fait notamment un Eudore et Cymodocèe, un Roger enlevant Angélique sur l’hippogriffe, et un autre tableau encore, emprunté de la chevalerie, dont Théophile Gautier a donné la description dans une de ses plus anciennes pièces de vers : c’est dans une causerie du soir avec un ami, pour l’engager à rester quelques moments de plus et à prolonger la veillée au coin du feu. […] C’était comme peintre et comme élève d’atelier que Gautier figurait alors, non comme littérateur : il n’était pas connu à ce dernier titre, et il hésitait encore entre les deux carrières. […] Un jeune beau de la ville de Leyde, un jeune peintre qui croit posséder la plus ravissante maîtresse de la ville, se trouve, minuit sonnant, au moment suprême, n’avoir entre ses bras qu’une horrible vieille, une sorcière infâme. […] Passé de l’atelier dans le cénacle littéraire, il eut quelque temps un pied dans l’un et un pied dans l’autre, et même lorsqu’il eut quitté la peinture, le divorce entier ne s’opéra jamais, il resta peintre avec sa plume.
Ravissant et merveilleux prodige emprunté aux extases de la mysticité chrétienne et coloré d’un phénomène de lumière par le grand peintre des teintes magiques. […] Au premier acte, nous sommes dans l’atelier du peintre Spiegel et du musicien Frantz Wagner, deux amis qui ont mis leur vie et leur avenir en commun. […] Alors le peintre arrive, pâle de colère, et son cœur éclate en paroles vengeresses ; il démasque le traître, il bafoue le parvenu, il flétrit l’ingrat. […] Dans quel pays du monde voit-on des peintres et des compositeurs traités comme des ménétriers de village par des hobereaux entichés ?