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189. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Il est grand Peintre, grand Poëte, & cela suffit. […] Il ne reconnaissait la supériorité de le Brun, ni à titre de premier Peintre du Roi, ni à titre de premier Peintre de la Nation. […] Les fleurs avaient aussi leurs Peintres. […] C’était un Peintre auquel il ne manquait que la couleur. […] L’amour le rendit Peintre.

190. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »

Bonaparte, par les épiques promenades de ses armées, offre à Gros des sujets modernes : Abonkir, Jaffa, Eylau, les Pyramides ; et sons la contrainte de la réalité prochaine, le peintre est conduit à caractériser les types ethniques, à s’inquiéter d’une couleur locale. […] Tout cela précède la Préface de Cromwell et les Orientales : pour le romantisme historique et pittoresque, les peintres ont donné des modèles aux poètes. […] Pichot,Voyage historique et littéraire en Angleterre et en Ecosse, 3 vol. in-8 (réimpr. 1826, 3 vol. in-12 ; il y a des chapitres sur le pays, les peintres, le théâtre depuis Shakespeare, Cowper, les Lakistes, Moore, Byron, W. […] Il a fait les Proscrits (1802), le Peintre de Salzbourg (1803), dans le genre allemand sentimental, les Essais d’un jeune barde (1804), l’Histoire des Sociétés secrètes de l’armée (1815), où il invente un colonel qui est à Napoléon ce que d’Artagnan est à Mazarin, des nouvelles et romans, de Jean Sbogar (1818) à Trilby (1822), Bertram ou le Château de Saint-Ablebrand, tragédie imitée de l’anglais (1821), etc.

191. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Henry (1872-1922) »

Bataille et d’Humières représente la pièce mondaine par excellence ; c’est travaillé par un peintre de salon et un officier de cavalerie, c’est du pathos convenable, policé, élégant, très étoffe de chez Liberty ; il y a des vers pâles et des phrases pour tous les goûts snobs. […] » on vous répliquait péremptoirement : « L’un est un bon peintre et l’autre monte à cheval ! 

192. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Doyen » pp. 244-247

Doyen Voici une grande composition et d’un homme qui effraya nos premiers peintres par la hardiesse et le succès de ses tentatives. […] Je l’ai déjà dit, le peintre a voulu faire une Andromaque qui fût belle d’action, de caractère, de draperie et d’attitude, et il y a réussi.

193. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 14, qu’il est même des sujets specialement propres à certains genres de poësie et de peinture. Du sujet propre à la tragedie » pp. 108-114

Le sacrifice d’Iphigenie, par exemple, ne convient qu’à un tableau où le peintre puisse donner à ses figures une certaine grandeur. […] Qu’on ne me demande point les raisons physiques de ces convenances, je n’en pourrois alleguer d’autres que l’instinct qui nous les dicte et l’exemple des grands peintres qui les ont observées.

194. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »

un peintre de mœurs et un mordant écrivain. […] Peintre de mœurs dans un cadre étroit et qu’il n’a pas dépassé, il a créé des types auprès desquels les types de la comédie en qui nous croyons le plus, les Chrysale, les Dandin, les Vadius, les Jourdain, les Chicaneau, ne sont que de véritables maigreurs dramatiques ; car le drame ne permet pas de faire le tour d’un type comme le roman, dans lequel un personnage plus grand que nature ne cesse pas pour cela d’être nature.

195. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Il y a Flaubert, Daudet et moi, et le dessus du panier des peintres et des musiciens, tous portant le ruban ou la rosette de la Légion d’honneur, et parmi lesquels Hébert et Ambroise Thomas apparaissent, cravatés de pourpre, et la poitrine chrysocalée d’une énorme croix. […] On attache même une certaine importance à la rapidité du faire, et le compagnon du peintre a été regarder l’heure à la pendule, quand l’artiste a commencé ! Le peintre japonais était muni, cette fois, d’un morceau de soie gommée presque transparente, se fabriquant seulement au Japon pour cet usage ; et la soie était tendue sur un petit cadre en bois blanc. […] Puis, quand le panneau a été ainsi préparé, ainsi avancé, ne voilà-t-il pas que notre peintre japonais s’est mis à le laver à grandes eaux, donnant, sur la tête colorée des oiseaux, de petits coups de pouce, amortissant, et ne laissant sur le papier que la vision effacée, de ce qui y était tout à l’heure. […] C’est ce Polonais étrange qui, après s’être manqué d’un coup de pistolet dans la bouche, est devenu peintre de Sa Hautesse, dans le palais duquel il a passé une fois cinq cents jours de suite, sans en pouvoir sortir une minute, occupé de l’éternelle et colossale mise en peinture des batailles, hantant la cervelle du Sultan : pauvre peintre qu’on faisait, lorsqu’il était malade, traverser les cours à cheval, en lui tenant les genoux, de peur qu’il ne tombât, qu’on asseyait sur une chaise, et qui devait quelquefois travailler douze heures sans manger.

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