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429. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

Notre pauvre pays est toujours sous la menace de la rupture d’un anévrisme, et l’Europe entière est travaillée de quelque mal profond. […] Les pays à religion d’État exclusive comme l’Espagne ne valent pas beaucoup mieux. Les pays reconnaissant une religion de la majorité ont aussi de graves inconvénients.

430. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »

[Le Pays, 28 septembre 1859.] […] … De même il croit de très bonne foi que, dans un pays qui avait dans sa tradition des siècles de chevalerie française, besoin était, à l’époque de Mazarin et de Richelieu, d’importer des pays étrangers de la galanterie et de la délicatesse, comme il était besoin aussi d’inventer une langue qui avait eu pour pères Rabelais, Montaigne et Régnier !

431. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »

[Le Pays, 12 avril 1859.] […] Castille a les opinions politiques de son genre d’imagination, et cette imagination, sauf erreur, doit être du midi, du pays où l’on aime le rouge et les combats de taureau. […] La reine fut, en effet, ce qu’elle dut être, Autrichienne et Française à la fois, ce qui, sans les passions du temps, aurait fait la force de son double pays et de sa double maison.

432. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Sixte-Quint et Henri IV »

[Le Pays, 19 février 1861.] […] Cela déconcerte un peu les idées reçues, mais voyez si avec la nature de Henri, cette nature indifférente aux idées religieuses pour elles-mêmes, son bon sens qui touchait au génie, son ardeur de cœur et de sens, son esprit politique, pratique et si bien fait pour le commandement, voyez si le catholicisme, cette religion de l’unité et de l’ordre et qui était encore la force dans le pays, ne devait pas être préférée à l’anarchie des doctrines protestantes, scindées déjà de son temps par plusieurs communions. […] III Toute l’histoire de Segretain est l’histoire de cette faute incompréhensible de Henri IV, qui s’immobilisa dans l’Édit de Nantes et resta sur le pays, dont elle brisa l’unité.

433. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258

Le pays saignait. […] Il a tous les traits du génie autochtone de son pays, et même les vices de ce génie. […] S’il n’est pas, dans la langue de son pays, un styliste de premier degré, il y est, du moins, un expressionniste formidable.

434. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »

Mais Guérin, lui, est vrai comme Claude Lorrain, et s’il nous avait peint le Midi comme il nous a peint l’Ouest, le pays du soleil au lieu du pays des nuages, il aurait eu la transparence orangée de Claude et l’or fusible de son incroyable lumière. […] Reliquiæ (Pays, 1er février 1861).

435. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

, pour ce pays-là, d’autres colis encore à faire partir. […] Le bleu, ici, ce n’est plus le bleu de l’idéal ou du rêve, c’est le bleu du vide, et le poète des Cariatides l’a dit mieux que moi : Pourquoi chercher ailleurs l’azur du pays bleu ? […] à la France, — car Tyrtée conduisait les Lacédémoniens à la victoire, — mais son Kerner aussi, son Kerner qui rappellerait à la Prusse victorieuse la Prusse vaincue, et pour qu’il fût dit que les deux pays, analogie singulière !

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