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572. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »

C’est blanc, doux et mou, c’est le sucre du pauvre comme l’oie en est le faisan. […] Ces pauvres idées, déjà si éreintées par l’usage qu’on en a fait, ce n’est pas Rémusat, cet édulcoré aigri, qui leur communiquera de la vie, et on regrette d’avoir à les traverser encore une fois avant d’arriver au meilleur de son livre, c’est-à-dire à cette partie résistante de l’Histoire qui n’a rien à faire avec le pamphlet aux navets !

573. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

Cependant le remords, le dégoût ou l’ennui d’une forme fausse qui n’a point été tirée d’où les poètes puissants tirent la leur, c’est-à-dire des entrailles, s’emparent, vers le milieu de son volume, de ce moderne, dont les langes furent sans doute parfumés de ce christianisme de nos mères qui tomba sur tous nos berceaux ; et voilà que, lassé et des éternels marbres de Paros et de toutes les rondeurs païennes qui sont les globes de ses horizons, il s’écrie… à la fin : ……… pauvre muse égarée ; Nous souffrirons encore et ne nous plaindrons pas. […] Justement, à trois pièces de distance de cette Impression, le pauvre poète, avec cette nonchalance que ne connaissent point ceux qui se convertissent, retombe de ce ciel qui n’était pour lui que la plaine azurée.

574. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

De sa propre dépouille il vêtit sa misère Et revint sans habit, ainsi qu’un pauvre hère ! […] le pauvre hère, c’est le poète, le poète attaché à cette rime exacte qui est son bourreau mystérieux !

575. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

Rien, au contraire, ne montre mieux que le livre de Fabre la largeur d’idées de cette Église qu’ils font étroite comme leurs pauvres têtes, et qui est vaste comme la coupole sous laquelle doivent s’abriter les nations ! […] Ses colères de porcher, s’il en eut, lui, il les boucla et les ardillonna sous son froc de capucin, et il sut jouer cette comédie de la vieillesse, que Capdepont n’aurait pas jouée, qui faisait dire au cardinal San Severino, plus jeune que lui de quelques années, car il ne faut que quelques années de moins sur la tête pour qu’un sot se fasse méprisant : « Ne nous opposons pas à ce pauvre vieux, parce que nous serons les maîtres ! 

576. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321

Elle ou lui n’était pas même capable d’une faute d’orthographe, la pauvre femme ou le pauvre homme !

577. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »

Je la trouve pauvre de conseil. […] Et quel motif d’inspiration un musicien de génie ne trouverait-il pas dans la scène que je vais noter, où deux thèmes de guerre civile s’enlacent et s’élèvent étroitement réconciliés au-dessus d’un pauvre cercueil.‌

578. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Hallé » p. 199

Hallé Hallé est toujours le pauvre Hallé.

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