Cette genèse banale du jeune écrivain, je ne la conclurai pas par les exhortations d’usage, par le prenez-garde traditionnel et indiscret : je ne pourrais que répéter, avec moins de grâce, les pages exquises sur l’Homme de lettres publiées par Édouard Thierry dans un numéro perdu d’une pauvre revue, La Mosaïque. […] On trouverait d’autres substantifs encombrants dans notre vocabulaire, par ailleurs assez pauvre, et ce n’est pas contre un mot de trop qu’il siérait noircir tant de lignes.
A l’heure qu’il est, nous avons deux inscriptions hébraïques anciennes, qui sont pour le pauvre historien comme des phares lumineux dans cette obscure antiquité. […] Pauvre France !
Un roman comme Daphnis et Chloé n’est qu’une bucolique dont un génie chrétien peut faire, au bout de quinze cents ans, une autre bucolique, intitulée Paul et Virginie ; mais ce n’est pas assurément une telle composition, — pas plus que ces récits naïfs du Moyen-Age rajeunis par le pauvre marquis de Tressan, qui peuvent rappeler en quoi que ce puisse être, ces créations de l’Imagination et de l’Observation tout ensemble, qui commencent à La Princesse de Clèves et qui finissent aux Parents pauvres et aux Paysans.
Tel théologien, son ami, songe à donner tous ses biens aux pauvres ; « mais les prendrait-on ? […] L’Angleterre avait son livre. « Quiconque pouvait acheter le livre, dit Strype, ou le lisait assidûment, ou se le faisait lire par d’autres, et plusieurs personnes d’âge apprirent à lire pour cet objet. » Des pauvres, le dimanche, se rassemblaient au bas de l’église pour le lire. […] Deux ans avant la révolution, il écrivait à son cousin : « Véritablement, aucune pauvre créature n’a plus de causes que moi de se mettre en avant pour la cause de son Dieu. […] Il expira sur cette prière : « Seigneur, quoique je sois une pauvre et misérable créature, je suis en alliance avec toi par la grâce, et je puis, je dois venir à toi pour ton peuple. […] Rien de plus passionné que la scène où, sous le nom de son pauvre pèlerin, il raconte ses doutes, sa conversion, sa joie et la soudaine transformation de son cœur. « Seigneur, dis-je, un si grand pécheur que moi peut-il être reçu par toi et sauvé par toi ?
ma pauvre petite ! […] Il dit bien haut qu’entre un homme pauvre, mais honnête, et un millionnaire taré, son choix ne balancerait pas un moment. […] Plus tard, lorsque ce gendre, ruiné à son tour, prend la fuite et laisse la pauvre Laure dans l’abandon et les larmes, M. […] pauvre nègre à vous ! […] Et les chagrins domestiques de ce pauvre grand homme !
Néanmoins, en 1819, époque à laquelle ce drame commence, il s’y trouvait une pauvre jeune fille. […] Eugène de Rastignac, jeune homme pauvre, de famille noble, que l’ambition naissante poussait à l’étude et à l’intrigue. […] Pauvre bonne ! […] Goriot mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme ! […] Il écrivit le chapitre le plus vaste, le plus divers et le plus véridique de sa Comédie humaine, les Parents pauvres.
Ce mot obsède la pensée du pauvre Arnolphe. […] Voilà un pauvre homme à bonnes fortunes, et il n’y a pas tant là de quoi se vanter. […] Il a été certes bien cruel pour le pauvre M. […] Il avait cependant suffi pour inspirer à ce pauvre garçon une confiance sans réserve. […] On serait tenté de lever les épaules, en souriant de pitié : le pauvre homme !