Mais combien d’autres pages pleines de fraîcheur et d’éclat, et quel riant coloris ! […] Dans ces pages privilégiées, pas un mot de politique ni d’utopie. […] On respira en s’apercevant que cette page était absolument un hors-d’œuvre, une dernière concession à l’amitié. […] Pas une page ici, pas une ligne qui ne soit du roman expérimental, sauf la poésie, qui transfigure tout, même l’analyse, même l’observation. […] Ni l’un ni l’autre ne furent des artistes de travail et de volonté ; ils furent des artistes de nature ; ils étaient nés grands écrivains, ils l’étaient dès la première page.
Les phrases, les alinéas, les pages, le livre tout entier doit sonner la vérité. […] On reconnaîtrait une page de lui entre cent autres, parce que ses pages ont une vie à elles. […] Avant de couper les pages, on a l’émotion de l’inconnu. […] Mon agacement augmentait donc à chaque page. […] Cependant, les pages succédaient aux pages, je craignais bien d’arriver au bout de l’étude, sans y rien trouver.
Voltaire, déjà historien, qui s’occupait de son Siècle de Louis XIV, et qui avait donné son Histoire de Charles XII, s’empressa d’applaudir à Duclos, et il lui laissa, en passant chez lui, ce petit billet des plus scintillants et qui semble écrit sous le coup de l’enthousiasme : J’en ai déjà lu cent cinquante pages, mais il faut sortir pour souper. […] Duclos, dans ses premières pages, donne un tableau général succinct de l’état de la France sous le règne de Charles VII. Il y a deux ou trois pages de lui, mais dès la cinquième il emprunte à l’abbé Le Grand non seulement ses jugements, mais ses expressions. […] L’abbé Le Grand, dans les pages qui terminent, lui a servi de guide comme partout. […] Duclos, qui ne le cite guère que pour le critiquer, aurait dû dire : « Je l’abrège, je le tronque, je le copie à chaque page, et, si je vous intéresse en y mêlant çà et là quelques traits de moi, honneur avant tout à lui !
D’Argensen a écrit sur Cromwell de fortes pages où, en reconnaissant ses qualités, il s’attache à flétrir son hypocrisie, son machiavélisme, et ne peut se décider même à lui tenir compte des services rendus par lui à son pays : « Les hommes, dit-il, ne lui en avaient aucune obligation ; jamais homme n’a plus haï l’humanité et toute vertu gratuite. » À côté de ces pages moralement fort belles et qui méritent d’être lues telles qu’elles sont, il retombe dans des bonhomies de jugement. […] Ce qui est plus curieux pour nous, et ce qui d’ailleurs répond bien à l’idée qu’on doit se faire du philosophe et du solitaire de Segrès, c’est cette page qui est tout à fait d’un disciple de l’abbé de Saint-Pierre : Je ne connais aujourd’hui qu’un bon roi en Europe et un bon gouverneur en France, c’est le roi Stanislas, comme souverain de la Lorraine, et mon ami et voisin M. de Vertillac, gouverneur de la petite ville de Dourdan. […] Il y avait des jours où, pressé d’émettre une idée qu’il croyait utile, il envoyait des articles au journal de Fréron : ainsi l’article qu’on lit dans L’Année littéraire, 1756, page 37, sur la « Noblesse commerçante » de l’abbé Coyer, est de lui. […] Dans mes terres, dans le château principal, manoir du grand domaine titré, je voudrais y vivre en prince souverain, y avoir gardes, pages, écuyers, gentilshommes, chevaux, attelages, chiens, aumôniers, et quanlité de courtisans ; musique, comédie.
Villemain excita en lui jusqu’à l’exaltation tout ce qu’il avait d’inclination littéraire ; il eut au plus haut degré le sentiment de sa vocation en ce genre ; il eut comme une vision de tout l’avenir qui lui était réservé s’il eût cultivé exclusivement les Lettres ; il lut page à page toute cette histoire de travaux, d’émotions, de succès, d’influence, qui aurait pu être la sienne aussi, et que son dévouement à des devoirs religieux avait tout entière annulée ; il vit à la fois tout ce qu’il avait sacrifié, et fut tenté (car c’est bien ainsi qu’il voyait la chose) d’un amer et indicible regret. […] Deschanel et y lire un très bon chapitre sur Molière, une suite de chapitres sur Christophe Colomb, une belle page sur Voltaire. […] Un bon juge me signale comme une suite de pages charmantes le début du Bien et du Mal qu’on a dits des Enfants. […] Ses yeux vous en diront plus que ces pages, dans lesquelles cependant j’ai recueilli pour vous la fleur de l'âme des plus doux génies.
Ampère, dans lesquels il a su ressaisir la vie même des idées et des personnages qu’il exprime, Ausone, saint Paulin, Rutilius, la confession de l’autre Paulin, petit-fils d’Ausone, Sidoine Apollinaire, toutes pages à la fois graves et charmantes, qui suffiraient à caractériser dans la critique française cette manière sobre, délicate, profonde et sûre ! […] Elle se rattacherait en commentaire vivant à la fin du vie chapitre du livre premier, tome I, page 270. […] Tome I, pages 277, 348 ; et dans le choix de certains exemples, tome I, page. 441 170. […] Je note seulement encore sa grande image sur le gnosticisme, tome I, page 187, et celle sur les médailles d’argent des Grecs opposées aux médailles de bronze des Romains, I, 128.
Le véritable Moniteur des Romains se doit chercher dans les innombrables pages de marbre et de bronze où ils ont gravé leurs lois et leurs victoires ; les journaux littéraires du temps de César sont dans les lettres de Cicéron, et les petits journaux dans les épigrammes de Catulle : ce n’était pas trop mal pour commencer. […] Des journaux privés, il n’en manqua jamais même alors : on écrivait à la dernière page de sa Bible ses bons on mauvais jours ; le moine ou le bourgeois de Paris notaient dans l’ombre les événements monotones ou singuliers. […] Page 166. […] Page 115. […] Page 224.