Je ne répondrais même pas que ce dégoûté de Suard ne préférât de beaucoup les justes récits, les descriptions calmes et tempérées de Malouet, sinon à celles de Bernardin de Saint-Pierre, du moins aux pages fulgurantes du peintre d’Atala. […] Je tire d’un des premiers mémoires qu’il composa pour un des comités de l’Assemblée cette page curieuse, qui se rapporte à son intendance de Toulon, et qui achève de nous édifier sur ce que c’était que l’ancien régime, confié même aux meilleures mains : « J’ai quatre-vingts commis sous mes ordres qui travaillent du matin au soir ; ils expédient annuellement pour le ministre plus de vingt rames de papier ; ils tiennent plus de quatre cents registres et plus de huit cents rôles.
Dans un récit destiné au public, on pourrait désirer que quelques-unes de ces pages fussent détachées du texte qu’elles ralentissent, et allassent former une note ou supplément. […] Mérimée et de sa manière avec assez de développement au tome II, page 196 du présent ouvrage.
D’autre part, Marivaux a été chez nous un des fondateurs de la sensibilité littéraire : la satire se retire devant l’attendrissement ; surtout dans la Vie de Marianne, le touchant, le pathétique abondent ; l’héroïne est un cœur sensible, et toutes les pages importantes de sa vie sont trempées de larmes. […] Le chevalier de Florian (1755-1794), page du duc de Penthièvre, puis officier de dragons.
S’il vous faut un exemple, relisez, je vous prie, la première page de Miarka : … C’est qu’il faut profiter vite des belles journées au pays de Thiérache… Un coup de vent soufflant du Nord, une tournasse de pluie arrivant des Ardennes, et les buriots de blé ont bientôt fait de verser, la paille en l’air et le grain pourri dans la glèbe. […] Presque à chaque page, quand on est tout près de croire le poète emporté par un sentiment vrai, un mot malpropre vous éclabousse, ou une facétie lubrique, qui vous avertit que le poète s’amuse.
L’histoire ancienne de l’Orient, dans ce qu’elle a de certain, pourrait se réduire à quelques pages ; si l’on ajoutait foi aux histoires hébraïques, arabes, persanes, grecques, etc., on aurait une bibliothèque. […] Voir d’admirables pages de Spiridion, présentées cependant sous des formes trop substantielles.
Telle page de ses remarquables préfaces semble traduite, par un satirique, du traité De Matrimonio, de Sanchez. […] Le livre est abstrait de sa nature ; il se lit dans le cabinet, sous la lampe ; ses pages les plus vives restent toujours dans le clair-obscur.
Ce portrait est très singulier de physionomie chez La Bruyère, et ressemble tout à fait pour la forme à quelque page moderne. […] Ces premières pages renferment en peu d’espace bien des résultats de réflexion et d’expérience.