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1157. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Le divin et colossal établissement du Christianisme dans le monde ne fut plus qu’une histoire rationaliste comme une autre, et qui ouvrît la voie à beaucoup d’autres. […] Renan, Marc-Aurèle avait été un esprit religieux, il aurait eu l’initiative du temps qui devait suivre et il aurait ouvert son empire aux idées chrétiennes.

1158. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

Bon an, mal an, cet écrivain, la veine sans déveine, — et qui ne s’ouvre pas les veines pour faire un livre, comme les affreux passionnés du génie, — pond et lèche son petit roman, mondain et moral, à travers la minceur transparente duquel on voit, comme le poisson dans un filet d’eau, la pièce de théâtre qu’il en tirera. […] Le roman des Amours de Philippe s’ouvre comme Monsieur de Camors, avec une largeur et une simplicité étonnantes sous cette plume chinoise de Feuillet, bonne, à ce qu’il semble, pour calligraphier des éventails.

1159. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Ces cœurs qu’endurcit le farouche Mars, ouvre-les, Dieu paternel ! […] « Ce cirque démoli, jadis offrande sacrilège à des dieux qu’insultent quelques herbes sauvages, représente, théâtre tragique ouvert au drame du temps, quelle fut autrefois sa propre splendeur, et quelle est sa ruine.

1160. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Mémoires du comte d’Alton-Shée »

Il en a tracé un léger profil qui ouvre la série de ses esquisses : ce n’est pas la moins heureuse.

1161. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

Hier la tombe se fermait sur Casimir Delavigne, elle s’ouvre aujourd’hui pour Charles Nodier.

1162. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre IV. Unité et mouvement »

« Pour lui faire plaisir, on finit par ouvrir un sabord, bien que ce fût encore dangereux, la mer n’étant pas assez calmée.

1163. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre II. Précurseurs et initiateurs du xviiie  siècle »

« Si j’avais la main pleine de vérités, je me garderais bien de l’ouvrir. » Ce n’était pas timidité intellectuelle, ou prudence personnelle : c’était délicatesse : il haïssait le tapage, le scandale, les luttes brutales ; tout cela était de mauvais ton ; il était trop bien élevé pour faire l’apôtre ou le tribun.

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