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1994. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

Je vois le soleil se lever, se coucher, se relever plus d’une fois avant que j’aie pu vous réconcilier avec une pensée qui valoit à peine quelques momens. » Le grand argument de La Mothe, en faveur de son opinion, étoit que la prose peut dire tout ce que disent les vers ; au lieu que les vers ne sçauroient dire tout ce que dit la prose ; qu’elle comporte, aussi bien que la poësie, l’enthousiasme, l’invention, les images, les figures hardies, la pompe de l’expression.

1995. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

Elle est poltronne devant la douleur, poltronne contre l’opinion ; poltronne contre le ridicule, ce fantôme qui s’évanouit quand on marche dessus !

1996. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »

J’avais résolu de ne pas traiter un sujet qui ne peut rapporter que de la douleur à qui le traite et sur lequel les opinions combattent et l’esprit de parti se déchire.

1997. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »

Il devait s’y trouver très bien, dans ce tombeau splendide ; mais telle n’est pas l’opinion de Valfrey, — un exigeant, à ce qu’il paraît, — qui a voulu le tirer de là et lui bâtir, à part et de sa main, une petite colonnette… Chacun entend la gloire à sa façon, surtout quand on croit pouvoir la donner, et Valfrey est impatient d’ajouter à celle de Hugues de Lionne, qu’il ne trouve ni assez retentissante, ni assez personnelle.

1998. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167

Accepté, non pas seulement par les Débats, mais par l’opinion, sur un pied très flatteur d’écrivain sans avoir jamais été contesté une minute par personne, lorsque le talent le plus robuste et même le génie le sont quelquefois si longtemps par tout le monde, — plus heureux en cela que M. 

1999. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Eh bien, c’est dans ce ton qu’il va, qu’il va droit devant lui, comme s’il revenait de… Stockholm ou de Pontoise, ne faisant jaillir sur sa route ni aperçu nouveau, ni opinion nette dont l’esprit du lecteur puisse être reconnaissant au sien, sur ce règne brillant et délabré qui commença si bien et finit si mal, plus semblable à un carrousel ou à une représentation théâtrale qu’au règne d’un roi sérieux qui sent sa fonction jusque dans le plus profond de sa conscience !

2000. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170

Il a la badauderie des opinions courantes, qu’il ferait bien mieux de laisser courir.

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