C’est tantôt l’une, tantôt l’autre, qui, suivant les temps, y occupe le premier rang ; mais toujours y prédominent des goûts et un esprit aristocratiques. […] Dans les ruelles du xviie siècle, on s’occupe, il est vrai, avec prédilection, de discussions frivoles sur un mot, sur un sonnet, sur un point de galanterie.
On est donc amené à replacer l’époque dont on s’occupe dans l’ensemble de l’évolution littéraire de la nation ; à comprendre qu’elle est elle-même, à certains points de vue, partie intégrante de périodes plus vastes ; qu’elle est seulement une phase dans la transformation incessante des êtres. […] Faut-il rappeler que la philosophie du temps s’occupe surtout de l’âme, abstrait de la complexe réalité la pensée pure, se fie en aveugle à la puissance du raisonnement, use de la méthode mathématique ?
En ce qui est du poète qui nous occupe, je me bornerai à une simple remarque générale et que je crois conforme à l’expérience. […] Il a dit quelque part : « Consulter est un moyen de parler de soi qu’on néglige rarement. » On pourrait dire la même chose du rôle de conseiller quand on sait s’y prendre ; sous prétexte de s’occuper des autres, on se met doucement en avant, on se cite en exemple.
En ce qui est de système de procédure civile ou pénale, comme aussi en fait d’économie politique, il a eu, en causant, toutes sortes d’idées ingénieuses au service de ses amis qui s’occupaient de ces matières, et il leur a suggéré bien des vues fines de détail. […] À mesure que l’ordre se rétablira, le poste que nous occupons deviendra de plus en plus l’objet d’une noble ambition ; les Chambres, dans un temps plus tranquille, verront les changements d’administration comme quelque chose qui compromet moins l’ordre public ; les hommes s’usent vite d’ailleurs, messieurs, aux luttes que nous soutenons.
Elle ne paraît occupée d’abord que des plaisirs, des amusements et des bagatelles de la société ; mais n’allez pas croire avoir affaire en elle à une femmelette. […] Voyons donc un peu ce que l’aimable abbé comprenait sous ce mot ; c’est nous occuper de Mme de Caylus toujours.
L’auteur qui, dans son titre de Révolutions de Brabant, fait allusion à la révolution qui se tentait alors dans les provinces belges, s’occupe d’ailleurs de tout ce qui peut piquer la curiosité en France : Tous les livres, dit-il dans son prospectus, depuis l’in-folio jusqu’au pamphlet ; tous les théâtres, depuis Charles IX jusqu’à Polichinelle ; tous les corps, depuis les parlements jusqu’aux confréries ; tous les citoyens, depuis le président de l’Assemblée nationale, représentant du pouvoir législatif, jusqu’à M. […] Je pourrais citer encore la page suivante de ce numéro 5 du Vieux Cordelier, laquelle est plus irréprochable pourtant, et réellement éloquente : elle commence par ces mots : « Occupons-nous, mes collègues, non pas à défendre notre vie comme des malades… » C’est même la seule vraiment belle de ce Vieux Cordelier, qui, dans la plus désastreuse des crises où ait passé une grande nation, mérite assurément de rester comme un signal généreux de retour et de repentir, mais qui n’obtiendra jamais place parmi les œuvres dont peut s’honorer l’esprit humain.
Si cette mère idolâtre s’occupait, par ses conversations et par les lettres qu’elle lui dictait, à lui façonner l’esprit au bon langage et à la politesse du monde, elle lui apprenait encore mieux à idolâtrer sa petite personne : Ma mère, dit-il, avait tant de faiblesse pour moi, qu’elle était continuellement à m’ajuster. […] Il ne se vantait pas qu’il écrivait ses Mémoires ; il était censé s’occuper des vieux âges de l’histoire de France, ou bien de l’histoire de l’Église, ne s’intéresser qu’au comte Dunois et à la belle Agnès, et les politiques ne se contraignaient pas devant lui.