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745. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Il s’acquittait, avec une correction constante, des devoirs usuels, un peu fastidieux, de l’homme de lettres — si bien nommé hélas ! […] Il applique dans ses sonnets le secret de son art dernier à reconstruire sans les nommer, à suggérer des coupes de verre, des éventails. […] Nommez-nous… et Boucher sur un rose éventail Me peindra flûte aux mains endormant ce bercail, Duchesse, nommez-moi berger de vos sourires. […] « La poésie, disait Rivarol, doit toujours peindre et ne jamais nommer. » Bien au contraire, pour Mallarmé, la poésie ne doit jamais peindre, toujours nommer, — et ne pas nommer directement son objet, ce qui serait encore une manière sinon de peinture, du moins de dessin, nommer à côté et même loin de l’objet ce qui suscitera l’émotion correspondant à l’objet. […] Ce que tu nommes l’univers n’est que le résultat de cette feintise dont tu contiens le secret.

746. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. de Falloux » pp. 311-316

Molé homme politique, une extrême justesse de jugement, une balance parfaite et d’une singulière délicatesse, qui rendait raison à l’instant de tout ce qu’on y jetait ; il l’avait nommé grand juge, c’est-à-dire ministre de la justice, à trente-trois ans et sans que M. 

747. (1874) Premiers lundis. Tome II « Étienne Jay. Réception à l’Académie française. »

Dupin aîné, beaucoup prétendent qu’on nommera M. de Salvandy.

748. (1875) Premiers lundis. Tome III «  Chateaubriand »

Tel est l’effet magique de ces petits chefs-d’œuvre venus à leur moment : ils sont comme un miroir où chacun se reconnaît et apprend, pour ainsi dire, à se nommer ; on se fût cherché sans cela vaguement, bien longtemps encore, sans se bien comprendre ; mais voilà qu’on se regarde à l’improviste dans un autre, dans le grand artiste de la génération dont on est, et l’on s’écrie tout à coup : C’est moi, c’est bien moi !

749. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »

Quand on a nommé l’émotion qu’on éprouve, qu’ajouter de plus ?

750. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Chirurgie. » pp. 215-222

Je ne vous dirai pas — car je n’en sais rien — si le docteur Doyen surpasse ses anciens maîtres, Championnière, Terrier, Périer, Labbé, Guyon, — et Bouilly qu’il vénère entre tous et admire, — et les Pozzi et les Second, et tels autres chirurgiens célèbres que vous pourriez nommer.

751. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les Zutistes » pp. 19-27

J’ai nommé Laurent Tailhade et Jean Moréas.

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