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259. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

Belle Amelot en chantant nomme son ami, et sa mère l’entend : belle Eglantine ne nomme pas le sien ; mais à voir son « gent corps », sa mère ne peut douter qu’elle en ait un. […] Le jeu-parti est un débat aussi, où le premier poète offre à son confrère deux opinions contradictoires à choisir, et soutient celle dont l’autre n’a pas voulu : la décision est laissée à un ou deux arbitres nommés dans l’envoi.

260. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXIV. Arrestation et procès de Jésus. »

Un d’eux (Pierre, selon des témoins oculaires 1098 tira l’épée et blessa à l’oreille un des serviteurs du grand-prêtre nommé Malek. […] Pilate, averti de leur présence, monta au bima 1117 ou tribunal situé en plein air 1118, à l’endroit qu’on nommait Gabbatha ou en grec Lithostrotos, à cause du carrelage qui revêtait le sol. […] Dans le récit de Jean, Jésus se nomme lui-même.

261. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

Ducloz-Dufresnoy, notaire très en crédit et financier distingué, qu’il nommait son tuteur, je crois, ou son oncle, et dont il devait plus tard épouser la nièce20. […] Laissant de côté ses mémoires sur l’ancienne Gaule, qui le firent nommer dès 1813 à l’Académie des inscriptions, et les nombreux travaux de géographie qui ne cessèrent de l’occuper depuis lors, « d’usurper, comme il le dit, le plus grand nombre de ses moments de loisir », je ne voudrais insister ici que sur les services agréables que M.  […] Il venait presque tous les jours, à une certaine heure, s’asseoir dans la boutique d’un libraire nommé Michallet, où il feuilletait les nouveautés et s’amusait avec une fort gentille enfant, fille du libraire, et qu’il avait prise en amitié.

262. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

L’orgueil y avait trop de part pour qu’ils fussent ratifiés par ce que les anciens nommaient la destinée, et par cette puissance incorruptible que nous nommons Providence. […] Au lieu de suivre en hésitant un mouvement désordonné qui allait mener de convulsions en convulsions désormais irrésistibles aux derniers abîmes, je fis résolument la république ; je la fis seul, quoi qu’on vous en dise ; j’en assume seul la responsabilité ; je nommai seul les chefs les plus en vue et les plus populaires qui pouvaient lui apporter l’autorité des différentes factions auxquelles ils appartenaient ; je me nommai moi-même, parce que je n’appartenais à aucune, et parce que, soutenu par le peuple, seul je pouvais être arbitre dans ce conseil souverain du gouvernement. […] À mon retour, je me trouvai nommé député du Nord par les électeurs de Dunkerque, de Berghes et d’Hondschoote, qui s’étaient souvenus de moi pendant mon absence, grâce à ma sœur et à mon beau-frère, habitant ce cher pays et aux amis indépendants qui m’avaient protégé contre l’oubli dans cette terre de la vraie liberté. […] Dupin avait été nommé par la nature président perpétuel d’un sénat français. […] Une partie de la jeunesse française ayant rédigé et publié une protestation contre une phrase d’une pièce où j’étais nommé, cette protestation ayant été mentionnée dans le journal l’Opinion nationale, et M. 

263. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »

« Voici, dit-il dans la préface de son nouveau recueil, le complément nécessaire de mes deux ouvrages antérieurs, voici quelques pas de plus dans la route où j’ose dire être entré le premier, où plusieurs ont marché depuis et où bien d’autres s’élanceront plus tard… » Et encore : « Un critique illustre a bien voulu déclarer qu’Amour et Foi était le premier mot d’une poésie toute nouvelle, la poésie du dogme pur… » Il y a ici, ce me semble, quelque illusion dans le poète, et il y a eu de la part du critique illustre, qu’on ne nomme pas, quelque complaisance. […] Je ne voudrais pas qu’un amant parlant à sa maîtresse la nommât sa sainte ; on sent trop le pastiche.

264. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

Il n’hésitera pas à nommer les convolvulus, les scolopendres, les champignons, les francolins, les oies sauvages, les palétuviers, les cocotiers, les calebassiers, les êtres les plus humbles et les plus vulgaires, les plus étranges et les plus inconnus du inonde végétal et du monde minéral. […] La misère le décide à écrire : son Voyage à l’île de France (1773), ses Études de la nature (1784) le font célèbre, et Louis XVI le nomme Intendant du Jardin des Plantes.

265. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291

Est-ce un caractère que Pierre Clémenceau, le sculpteur, le héros du livre, que j’écrirais Clément-sot pour le mieux nommer, si je ne craignais pas d’être désagréable à Dumas ? […] » Est-ce un caractère que l’officier Constantin Ritz, l’ami de Pierre, l’ami brusque, cruel, dévoué, qui par dévouement est cruel, qui dit tout, nomme les choses par leurs noms les plus affreux, opère les cataractes atrocement avec la pointe de son sabre, et, après avoir montré la solidité de l’acier qui coupe, s’en va crouler aussi comme une fange dans le lit de la prostituée qu’il méprise ?

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