selon ce critique, qui est chrétien pourtant et d’une noble race, fidèle aux anciennes traditions et aux anciennes mœurs, il fallait que l’amour d’Armelle mis dans la balance avec le serment fait à la mère l’emportât dans le cœur du fils, sous peine de disproportion entre le motif du sacrifice et son objet ; et, le pourra-t-on croire ? […] Dieu l’a vu, et son noble pays le sait !
Classé parmi ceux qui ne prennent pas les tambourinades des journaux pour la gloire, et qui attendent que de tels bruits finissent, pour introduire la célébrité qui ne finit pas, Wey est au meilleur rang des vrais et trop rares hommes de lettres contemporains qui, un jour, ont trouvé la littérature dans la rue et l’ont fait monter chez eux, l’ont essuyée des éclaboussures du ruisseau, qui n’était pas d’azur, et l’ont rendue la noble femme qu’elle doit être de la bohémienne qu’elle avait été trop longtemps. […] S’il n’était pas chrétien, s’il ne s’était pas trempé dans cette source de courage et de mépris miséricordieux qu’on appelle le Christianisme, il serait peut-être misanthrope, de cette noble misanthropie d’après trente ans qu’eurent de Latouche et Chamfort, et qui ne donna pas au premier beaucoup de dignité dans la vie, et n’arracha pas le second à la plus abominable mort.
Il les a aimées par la grande raison qu’il est fait pour elles, qu’il a été créé et mis au monde pour ce noble amour désintéressé. […] L’hermine, ce noble animal dont la fourrure parait autrefois la noblesse, l’hermine la garde encore dans son attitude d’agonie, sous les taches qui la font mourir.
« Tant il est vrai, s’écrie l’orateur, que tout meurt en lui, jusqu’à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes. » Il est difficile, je crois, d’avoir une éloquence et plus forte et plus abandonnée, et qui, avec je ne sais quelle familiarité noble, mêle autant de grandeur. […] Il faut que les hommes ordinaires veillent sur eux ; il faut que dans l’impuissance d’être grands, ils soient du moins toujours nobles : ils se voient sans cesse en présence des spectateurs, ils n’osent se fier à la nature, et craignent le repos.
D’où cette mélancolie qui était la noble maladie de l’époque. […] Éloquent à propos, noble sans emphase, il déploie le sérieux aussi bien que la grâce et la fantaisie. […] Son idéalisme infatigable le recommande à l’affection des nobles esprits ; son libéralisme courageux le désigne à la reconnaissance de la postérité. […] Jamais ambition plus noble n’a été plus complètement réalisée. […] La vie politique le prit à la littérature et à l’enseignement, et il y transporta ses nobles habitudes de pensée et d’action.
Seulement il veut que le noble ne soit pas ce « grand seigneur méchant homme » qu’est don Juan, ni cet escroc élégant qu’est le Dorante du Bourgeois. […] Plus de grand état-major façonné dans des écoles spéciales, plus de ce noble esprit de métier qui crée l’officier. […] « Que les faibles se nourrissent des plus nobles rêves. […] Il aimait les étoffes somptueuses, les nobles architectures, les chevelures fauves sur la chair ambrée des nuques puissantes et voluptueuses. […] La paix sociale est, comme la paix mondiale, un noble rêve.
Dès l’âge de trente ans, Rivarol eût pu viser le plus noble but et l’atteindre. […] L’homme y est noble. […] Reconnaissons-y la jouissance naturelle d’une grande manière d’être, mais qui se sait grande, d’une âme très noble, mais qui se contemple trop pour ne pas se savoir noble. […] Ils vivent, ils palpitent, ils sont nobles, ils sont roturiers. […] Enfin ce Maître du réalisme a donné le plus noble, le plus continu spectacle d’idéalisme pratique.