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374. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Le tour original qu’il donne à ses traductions, la hardiesse de ses expressions, aussi peu contraintes que si elles étoient nées avec sa pensée, montrent presque autant d’invention, qu’en montre la production d’une pensée toute nouvelle. […] Les génies les plus heureux ne naissent pas de grands artisans. Ils naissent seulement capables de le devenir.

375. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Notre critique et la leur »

Le reste, feuilles éphémères, qui naissent un jour pour mourir l’autre, menu fretin de l’anarchie intellectuelle qui nous ronge, littérature d’étudiants qui n’étudient pas, appartient « à la sainte Bohème », comme dit Théodore de Banville. […] C’était un bon sens très guindé dans une tête excessivement aride, un homme podagre du cerveau, travaillé par une infécondité infiniment douloureuse, moins heureux tout le temps qu’il vécut que le lion de Milton, auquel il ne ressemblait pas, lequel finit par tirer sa croupe du chaos ; car il ne put jamais, lui, se dépêtrer des embarras obstinés de sa pensée, du vague des mots et du vide des choses au fond desquels il est mort plongé. […] Nous n’avons pas assez servi, puisque nous naissons, pour mériter des armoiries ; mais, si notre critique se choisissait un symbole, elle prendrait la balance, le glaive et la croix.

376. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »

Les hérésies naissaient de toutes parts ; on disputait, on écrivait, on cabalait, on séduisait les favoris, les eunuques et les femmes. […] Nous venons d’en voir un d’un orateur gaulois ; un autre Gaulois, à Bordeaux, et disciple d’Ausone, qui à vingt-quatre ans commença par être consul, et qui, après avoir occupé au Capitole la place des Fabius et des Émile, entra dans l’église, fut prêtre, ensuite évêque, et obtint, après sa mort, l’apothéose que la religion accorde aux vertus. […] Il naquit à Bordeaux, qui était alors l’Athènes des Gaules.

377. (1861) La Fontaine et ses fables « Conclusion »

Conclusion J’ai voulu montrer la formation complète d’une oeuvre poétique et chercher par un exemple en quoi consiste le beau et comment il naît. […] Ainsi sont nés La Fontaine en France au dix-septième siècle, Shakspeare en Angleterre pendant la Renaissance, Goethe en Allemagne de nos jours.

378. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mikhaël, Éphraïm (1866-1890) »

Par lui et de lui, hors des maternelles ténèbres qui gardent en leur sein la splendeur latente de tous les astres, intègre et neuve, une vierge immortelle est née. […] Un souffle de mort avait fauché à son tour le musicien, et ce souvenir funèbre ajouta, semble-t-il, à l’émotion poignante du drame… Poète au pays du soleil, Éphraïm Mikhaël a la mélancolie des hommes du Nord ; sa prescience de la mort obsède parfois.

379. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 453-457

GROSIER, [Jean-Baptiste-Gabriel-Alexandre] Abbé, à S. […] Peut-on ignorer, ce qu’on a répété cent fois, que tout Ouvrage livré au Public, par la voie de l’impression, Devient esclave de quiconque l’achete ?

380. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 115-120

LEMIÉRE, [Antoine-Marin] de l’Académie Françoise, à Paris en 1731. Il est incontestable qu’il n’est pas Poëte ; & que, par conséquent, il ne le deviendra jamais.

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