J’ai lu la musique. […] Les paroles de musique ne sont jamais qu’un prétexte pour chanter, et plus elles sont insignifiantes, mieux elles remplissent leur office. […] Plouvier ne se passeraient pas de musique, et je ne suis pas si coupable de ne pas les avoir lus. […] Ces vers-là peuvent être lus sans musique ; ils sont de la musique par eux-mêmes, et quand même le musicien ne se serait pas trouvé, par un rare bonheur, à la hauteur de leur interprétation, ces poèmes n’en resteraient pas moins exquis. […] … Voici une musique digue de vous, des chants dignes de vous !
De pures images pour les yeux, une délicieuse musique pour l’oreille et des notes émues pour le cœur, tout y est.
Est-ce seulement à cause de la joliveté des musiques qui s’y assourdissent, pour le charme effacé des images et des tableaux qui s’y évoquent ?
Ce qui demeure, à la louange de Sarah Bernhardt, c’est qu’elle a répandu le goût des beaux vers que transfigure la musique de sa voix, la flamme de son génie et la noblesse de son maintien.
Ici se place un très fin et très brillant parallèle entre la musique de la Dame Blanche, chère à nos grands-pères, et celle d’Orphée aux enfers, entre les sentiments que ces deux musiques expriment ou éveillent. […] Elle réveillerait des morts, cette musique.
— Oui, je sais que la poésie n’est que sentiment, couleur et musique, et qu’elle n’a presque pas besoin de pensée. […] Vous y verrez qu’aucun homme n’a jamais su développer une seule idée par un si grand nombre de comparaisons et de métaphores, ni si justes, ni si brillantes, ni si rares, ni, en général, si claires, et n’a su enchaîner ces images dans des périodes qui eussent tant de mouvement, ni un mouvement si large, si emporté, si continu, — ni qui emplissent l’oreille de rythmes plus sensibles, d’une musique plus drue et plus sonore. […] quelle musique !
Elle sait la musique parfaitement, elle chante avec toute la gaieté et tout le goût possible, sait cent chansons, joue la comédie à Étiolles, sur un théâtre aussi beau que celui de l’Opéra, où il y a des machines et des changements… La voilà au vrai telle qu’elle était avant Louis XV. […] Elle est représentée assise dans un fauteuil, tenant en main un cahier de musique, le bras gauche appuyé sur une table de marbre où sont posés une sphère et divers volumes. […] Tenant en main le cahier de musique avec légèreté et négligence, elle en est tout à coup distraite ; elle semble avoir entendu du bruit et retourne la tête.