Je fais abstraction de la physiologie fantaisiste qu’il contient, et qui est celle que le temps permettait : notons-y pourtant la fermeté de la conception générale, qui lie tous les faits moraux à des mouvements de la matière. […] La philosophie de Descartes illumine tout le mouvement intellectuel et littéraire auquel la Renaissance a donné l’impulsion. Elle manifeste, en une forme abstraite et d’autant plus aisément connaissable, l’idée nouvelle qui prend ou aspire à prendre la direction de ce mouvement.
Wilde, désireux de se renseigner sur le mouvement poétique français, sollicitait l’avis de Mendès qui fit l’éloge du Parnasse et déclara que de tous les poètes vivants, Armand Silvestre était le plus digne d’admiration. […] Le dandysme veut une âme ferme à l’abri des à-coups de passion et ne s’accommode point de mouvements impétueux. […] Catulle Mendès a pris hautement la responsabilité des propos que je rapporte en les consignant dans son rapport officiel sur le Mouvement poétique français de 1867 à 1900, paru chez Fasquelle en 1903 et où les sceptiques pourront les retrouver.
Toutes ces figures occupent la partie inférieure du tableau et sont jettées de droite et de gauche sur le devant avec beaucoup de mouvement et de chaleur. […] Vous auriez eu des groupes, des masses, du mouvement, de la variété, du silence, de l’intérêt, une vaste scène, votre composition n’aurait pas été décousue, maigre, petite et froide ; sans compter que ces barques mises en perspective sur le fond, et ces spectateurs élevés en amphithéâtre sur ces barques auraient ôté à votre toile une portion de cet espace en hauteur qui reste vide, espace vide et nu, qui achève par comparaison à réduire vos figures à des marmousets. […] Le Joseph est de tête, d’action, de mouvement, de vêtement un bon vieux charpentier tout juste, sans presque d’autre exagération qu’un bon choix de nature ; cependant on ne peut l’accuser d’être ignoble, mesquin ou petit.
Son christianisme actif le sauve peut-être en cela de quelques-unes des tendances de son esprit ; il croit avec ferveur au progrès social, au travail ininterrompu de l’esprit divin dans l’humanité ; il énumère sans ambiguïté les résultats ou instruments acquis et déjà victorieux, la presse, le jury, le principe électif. « Je suis tellement convaincu, » s’écrie-t-il quelque part, « du triomphe définitif des principes de 89, que je ne les considérerais pas comme compromis pour longtemps, quand, par suite de vicissitudes placées en dehors de nos prévisions, je verrais les Prussiens campés de nouveau dans la cour du Louvre, et les chevaux de l’Ukraine se désaltérer aux bassins de marbre des Tuileries. » Historiquement, et en tout ce qui concerne le mouvement, les phases et les hommes de la Restauration, les jugements de M. de Carné nous semblent approfondis et satisfaisants, du moins dans leur ensemble et eu égard à son point de vue. […] Je citerai surtout l’endroit où, discutant la loi du sacrilége de 1825, il se met lui-même en scène par un brusque mouvement, et se peint tel qu’il était alors sur ces matières avec les agitations de son esprit et les perplexités de sa conscience.
Aujourd’hui, c’est un retour vers le passé, un suprême et expansif mouvement d’adieu vers le xviiie siècle, au moment où ce siècle, enfoncé déjà avant sous l’horizon, retire de nous ses derniers reflets et ne dore plus même les cimes. […] Le mouvement de la phrase et du développement, chez M.
Perrichon (1860) ; tantôt derrière les gestes, les attitudes, les propos des plus grotesques bonshommes, on aperçoit nettement les mouvements des pantins réels que la caricature amplifie comme dans Célimare le bien-aimé (1863), et tantôt — ce qui est le mieux — la charge s’amortit, s’affine en un joli tableau de mœurs, comme dans cette soirée sous la lampe, en province, qui fait le premier acte de la Cagnotte (1864). […] Mais Augier regarde le mouvement de la société contemporaine, et, avec indignation, il en dénonce les vices.
Ses vers, qui ont du son plus que de l’harmonie, mais qui sont monotones malgré leur éclat, comme ils sont entortillés et pesants malgré leur mouvement, il ne les tournait même pas comme un tourneur sa bille d’ivoire. […] Qu’il ait été un satirique effréné, à outrance, qu’il ait exagéré, qu’il en ait trop dit, que les objets se soient grossis, se soient défigurés sous la dilatation de son regard épouvanté ou indigné, qu’il ait calomnié même par le fait, mais à ses risques et périls, et en mettant sa tête au jeu sans la réclamer, la Critique, qui sait bien qu’un jour il parla la pensée de la France, et que l’homme qu’il accusait avait lui-même, par sa conduite et ses maximes, épaissi sur sa tête la nuée livide de si effroyables soupçons, la Critique l’innocenterait sans peine, si seulement il avait eu la bonne foi de sa colère, le vulgaire mouvement de sang de son indignation !