Tel l’Univers parut aux artistes ; tel nous l’a montré le maître de cette époque, Racine, la noble essence du génie classique, l’insigne psychologue, réaliste, qui dit le monde vrai de l’âme, — mais le monde qu’il voyait, rationnel, affranchi du temps et du lieu, un monde d’esprits sans corps. […] Le Wagnériste. — Pas le moins du monde ! […] Ainsi le monde, sans cesse, lui apportait de nouveaux sujets à défiance et à misanthropie ; mais lui, éclairé par sa Vision religieuse intime, il opposait, sans cesse, à ce monde, sa croissante foi optimiste. […] Sa réponse est : Non, les conditions du monde apparent sont toujours tragiques. […] La salle, bondée de monde, avait un air de fête, et M.
Si les cités actuelles veulent résolument s’engager dans une voie large, il leur faut, en tout premier lieu, abandonner aux siècles morts cette conception barbare, puérile et néfaste, de la patrie considérée comme un monde indépendant du monde lui-même. […] Pour le petit monde hellénique, comme plus tard pour le monde romain, étranger était synonyme d’ennemi. […] Je ne conçois pas qu’il y ait dans le monde des organismes indépendants, organisme supposant inter-dépendance au dehors aussi bien qu’au dedans. […] Le philosophe ne se sent-il pas frère du philosophe, qui scrute le même monde et les mêmes abîmes de vie ? […] N’est-ce pas une prescience de cette vérité qui nous fait employer ces expressions servant à désigner les groupements plus larges que les groupements nationaux : « monde oriental », « monde latin », « monde européen » ?
Or, comment la vie du monde devient-elle art en passant par l’homme ? […] Et de même que notre vie de nutrition se développe et s’entretient en s’assimilant des parties matérielles du monde extérieur, de même notre vie de relation se développe et s’entretient en s’assimilant des impressions du même monde extérieur. […] Celle-ci est donc, à proprement parler, notre vie : l’autre nous est presque aussi étrangère que la vie du monde extérieur. […] La vie du monde extérieur coule sans cesse, et l’industrie humaine la gouverne comme nous poussons de l’eau avec une rame. […] En effet, sauf les différences de leur génie et du point de vue où ils se placent, la terre est pour tous deux une vallée de larmes, et la vie de la terre, prise même dans son ensemble et dans la succession des générations, une chose transitoire et misérable, tandis qu’à ce monde réel répond pour eux je ne sais quel monde mystérieux, qui est le monde divin.
J’avais quitté le premier séminaire du monde pour un autre qui ne le valait pas. […] Le monde se montrait à moi médiocre, pauvre en vertu. […] Mon ignorance du monde était complète. […] J’envisage le monde comme m’appartenant, mais je n’en prends que l’usufruit. […] Cela m’a rendu sans influence en ce monde.
Jésus n’est pas un fondateur de dogmes, un faiseur de symboles ; c’est l’initiateur du monde à un esprit nouveau. […] Mais le sentiment que Jésus a introduit dans le monde est bien le nôtre. […] Marc-Aurèle et ses nobles maîtres ont été sans action durable sur le monde. Marc-Aurèle laisse après lui des livres délicieux, un fils exécrable, un monde qui s’en va. […] Il n’y a pas de monde si muré qui ne reçoive quelque vent du dehors.
La Messaline blonde qui l’a éconduit n’est une Messaline que pour le monde, le monde qui voit les commencements et ne voit pas la fin dans les passions ou les fantaisies de cette femme. […] Le romancier ni le lecteur ne peuvent être dupes, comme le monde. […] C’est justement la sœur de la comtesse de Montmartel, une dévote impeccable selon le monde, selon ce Brid’oison de monde, qui, à point nommé, se trompe toujours ! […] se moque du monde dont il écrit l’histoire. […] Quand le monde romain et païen se mourait, c’était le monde physique qui finissait, le plus puissant monde physique qui eût jamais écrasé de son poids la terre, et il avait encore la force de rejeter, de son ventre épuisé, des arrière-faix comme Messaline.
Plusieurs se figuraient que, dans le monde des ressuscites, on mangerait, on boirait, on se marierait. […] Le monde, s’obstinant à durer, la faisait crouler. […] Si la doctrine de Jésus n’avait été que la croyance à une prochaine fin du monde, elle dormirait certainement aujourd’hui dans l’oubli. […] Le monde n’a point fini, comme Jésus l’avait annoncé, comme ses disciples le croyaient. […] En vieillissant, le monde s’était attaché à la vie.