Il est porté constamment à la rendre différente ; il ne peut la rendre mauvaise. […] Parmi les mots récemment obtenus par dérivation, il en est de mauvais, mais qui le sont surtout à cause de leur inutilité. […] C’est le sentiment introduit dans la linguistique ; les mots sont jugés bons ou mauvais selon qu’il plaît et sans que l’on soit tenu à fournir un motif valable et discutable. […] Ici encore l’intervention des grammairiens a été mauvaise. […] J’ai seulement voulu montrer que la déformation n’est pas du tout cahotique ; que le mauvais français du peuple est toujours du français et parfois du meilleur français que celui des grammairiens.
Plus préoccupés des conclusions que de la liberté philosophique, ils attachent peu d’importance à la différence de méthode, et, reconnaissant dans la théologie, sous des formes plus ou moins symboliques, les vérités dont se compose leur credo philosophique, ils sont disposés à une alliance avec les religions positives contre ce qu’ils appellent les mauvaises doctrines. Les spiritualistes que j’appellerai libéraux sont loin d’être animés de mauvais sentiments à l’égard des religions positives : ils respectent et ils aiment la conviction partout où ils la trouvent, et ils sont loin de renier ce qu’il y a de commun dans leurs croyances personnelles et dans les croyances chrétiennes. […] Ils n’oublient pas que le spiritualisme philosophique a été considéré, lui aussi, par la théologie comme une mauvaise doctrine, qu’il fut un temps, encore peu éloigné de nous, où tout ce qu’on appelle rationalisme était condamné sans examen et sans distinction sous l’accusation commune de panthéisme, d’athéisme, de scepticisme et même de socialisme, où les libres penseurs, même spiritualistes, étaient livrés au mépris par une plume grossièrement éloquente, et l’on sait assez que cette même plume a toujours son encre toute prête pour recommencer à nous flétrir. […] Pour les spiritualistes orthodoxes, toutes ces doctrines, quelles qu’elles soient, ne sont autre chose que de mauvaises doctrines, des doctrines basses, odieuses, désespérantes. […] La philosophie n’a autre chose à faire qu’à combattre ces mauvaises doctrines, à les refouler, et c’est surtout pour cette entreprise, si nécessaire à l’ordre social, qu’il faut s’unir à la religion, plus puissante encore et plus efficace que la philosophie dans cette lutte sociale du bien contre le mal.
Mais sa vanité Lui coûta quatre dents, etc… L’avantage aussi que La Fontaine a trouvé en introduisant ici un acteur de plus qu’en l’autre, c’est de faire débiter la morale par le renard, au lieu que, dans l’autre fable, le loup se la débite à lui-même, malgré le mauvais état de sa mâchoire. […] Comment est-il possible que La Fontaine ait fait une aussi mauvaise petite fable ? […] et quel rapport cela a-t-il avec les mauvais auteurs ? Le froid imitateur, le plagiaire même d’un grand écrivain peut d’ailleurs n’être ni mauvais mari, ni mauvais père, ni ivrogne, etc., enfin ne faire nul tort à la société, que de l’excéder d’ennui. […] Après une mauvaise petite pièce, en voici une excellente.
» Ceci est la plus mauvaise des objections de Jean-Jacques Rousseau. […] Or je dis qu’engager un juge à faire une mauvaise action, c’est la faire soi-même, — et qu’il vaut mieux perdre une cause juste que de faire une mauvaise action. […] vous inventez des hommes et vous les inventez mauvais ! […] Cela suffît pour que l’on craigne que le public ne remporte une impression mauvaise, mêlée au moins. […] Il n’a point enseigné les mauvaises mœurs, non ; mais il n’a pas enseigné les bonnes.
Si on eût rendu la caverne sauvage ; si on l’eût couverte d’arbustes, vous conviendrez qu’on n’aurait pas eu besoin de ces deux mauvaises têtes de chérubin qui empêchent que la Magdelaine ne soit seule. Ne feraient-elles que cet effet, elles seraient bien mauvaises. […] Dans un tableau l’Amour menace de sa flèche, mais il ne la peut jamais lancer sans produire un mauvais effet.
Goulu, pour avoir fait quelques mauvais vers & donné quelques traductions qu’on ne lit point, se croyoit un personnage digne d’entrer en lice avec le héros de la littérature. […] La crainte de rendre cette affaire plus mauvaise l’obligea d’user de ménagement avec eux ; & de laisser à un de ses amis le soin de le venger d’un Zoïle encore plus emporté qu’ignorant. […] « On a vu, dit-il, trois mois durant, certain nombre de ceux de sa faction sortir tous les matins de leur quartier, & prendre leur département de deux en deux, avec ordre de m’aller rendre de mauvais offices en toutes les contrées du petit monde & de semer par-tout leur doctrine médisante, avec intention de soulever contre moi le peuple, & le porter à faire de ma personne ce que leur supérieur a fait de mon livre… Ils ont été rechercher, pour grossir leur troupe, des hommes condamnés par la voix publique, fameux par leurs débauches & par le scandale de leur vie, connus de toute la France par les mauvais sentimens qu’ils ont de la foi. » Toutes les actions du P.
Tout ce qui est faux de pensée ou d’expression est mauvais. […] Ces natures-là dégustent et favorisent le baroque, le faux, le maniéré, l’inutile, par conséquent le mauvais. […] Ce qui était bon, hier, est mauvais aujourd’hui. […] Mais sur quoi s’appuient-ils pour trouver ceci bon et ceci mauvais ? […] Tout ce qui est faux de pensée ou d’expression est mauvais.