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1422. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

Je sonnai doucement, comme un visiteur qui tremble d’être importun et qui ne veut pas donner un sursaut pénible à l’oreille du maître de la maison. […] Si vous voulez sérieusement devenir un grand poète théâtral, vous en êtes le maître ; mais ne faites plus de tragédie, faites le drame ; oubliez l’art français, grec ou latin, et n’écoutez que la nature. Je n’ai pas eu d’autre maître, et voilà pourquoi on m’aime. » XI À ces mots, un vigoureux coup de sonnette retentit comme un tocsin dans la petite antichambre de Talma ; la porte s’ouvrit avec fracas, et une femme toute tumultueuse et toute familière entra sans se faire annoncer dans le cabinet. […] sur mon maître !

1423. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Verbe tout-puissant du Père suprême, maître de la sagesse, soutien des travaux, possesseur de l’éternité, Sauveur de la race humaine, Jésus, pasteur, laboureur, gouvernail et frein, aile céleste du saint troupeau, pêcheur d’hommes pour leur salut ! […] « Ô Vierge, qui as enfanté le Sauveur et le maître du monde, supplie-le de sauver nos âmes !  […] Elle veut que lu aies un seul maître, et non plusieurs à adorer. […] maîtres de la lumineuse sagesse, écoutez-moi ; et, quand je me hâte vers la céleste route, révélez-moi les vertus et les mystères des paroles sacrées ! 

1424. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324

Un des plus jolis épisodes de l’ancien Renart est l’aventure du maître fourbe avec Chanteclair, le Coq ; les avantages y sont également balancés, et Renart à la fin y trouve sa leçon. […] Il les voit fuir ; il s’avance fièrement à leur rencontre, la plume au pied, le col redressé ; il les interroge d’un ton de maître.

1425. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360

L’entreprise était grande, et j’avoue qu’elle surpassait peut-être mes forces ; mais j’avais alors deux maîtres (Clairaut et l’abbé de La Caille) dont les lumières m’auraient conduit au but que je me proposais, et j’avais devant moi tout le temps nécessaire pour vaincre les obstacles par des études relatives. […] Dans le volume où sont renfermés plusieurs morceaux de ce genre, je ne trouve de vraiment digne de lui que la notice sur l’abbé de La Caille, juste tribut du disciple envers un maître, et l’Éloge de Leibniz, couronné par l’Académie de Berlin en 1768 : il y explique avec étendue et facilité ce génie universel et souverainement conciliateur de Leibniz, le moins ressemblant de tous (dans ces hauteurs) à celui de Pascal, lequel au contraire se plaît à opposer en tout point les deux rivages, à les tailler à pic, et à creuser l’abîme qui les sépare.

1426. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462

Son père l’éleva sous ses yeux et lui fit donner par des maîtres habiles une instruction forte. […] C’est après avoir lu ces belles pages des Notes sur la Suisse que Buffon, accueillant l’auteur, lui disait magnifiquement : « Monsieur, vous écrivez comme Rousseau. » Et en effet, ces parties du premier Voyage de Ramond rappellent notablement les formes et le ton du maître ; et, parmi les écrivains célèbres que nous avons vus depuis, Lamennais, George Sand, ces grands élèves de Rousseau, n’ont rien écrit de mieux, de plus plein, de plus nombreux et de plus correct dans leurs descriptions de nature.

1427. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Qui eût dit à Bussy, à ce bel esprit et cette belle plume de l’armée et de la Cour, qu’il avait en son temps un rival et un maître de narration aiguisée et naïve dans ce bourgeois gausseur qu’on rencontrait partout et qui n’était déplacé nulle part, celui-là l’eût certainement fort étonné, et il ne l’aurait pas cru. […] Les billets qu’il cite, et que sans doute il fabrique, ne valent pas les frais de l’invention ; ils sont d’un maître à écrire. — Bussy aime encore, à la rencontre, à citer des vers, des couplets ou madrigaux de sa façon, et quels vers !

1428. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248

Ces tentatives ingénieuses l’avaient mis en communication avec l’abbé Haüy, le législateur et le maître en cette branche. […] C’était une maison de campagne de Pline le Jeune, et où le maître aurait pu aussi s’écrier : « O rectam sinceramque vitam !

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