« Après une longue étude de ce poète et bien des essais pour reproduire en poésie ce que j’avais gagné à le méditer, je me tournai vers quelques-uns des meilleurs écrivains des autres temps et des autres pays, et je lus non seulement Shakespeare, mais Sophocle et Homère dans les meilleures traductions… » Eckermann, en un mot, travaille à se rendre digne d’approcher Goethe quelque jour. […] Je ressentais près de lui un bien-être inexprimable ; j’éprouvais ce calme que peut éprouver l’homme qui, après longue fatigue et longue espérance, voit enfin exaucés ses vœux les plus chers. […] Adieu, je pense avec joie à nos relations futures qui seront longues et intimes. […] « Ils y furent insérés et ouvrent maintenant dans ses œuvres la longue série de ses travaux comme journaliste. » 9. […] « “Et il soutint son opinion par de longs développements d’une parfaite justesse. — Je l’écoutai, gardant une expression de physionomie sereine, et lui répondis avec un sourire gai : « “— Je crois que personne ne m’a fait encore cette critique, mais je la trouve tout à fait juste, et j’avoue qu’il y a dans ce passage un manque de vérité.
L’érudition estime le roman de Berthe aux longs pieds, par Adenès16, et Parthenopex de Blois, dont l’auteur est inconnu. […] Ni son Testament, ni son Codicille ni son Trésor, qui ne sont, à quelques passages satiriques près, que de longues méditations de théologie, ne contiennent de détails sur sa vie. […] Jean de Meung sent qu’il est trop long ; mais, au lieu de se réduire, il se contente de montrer qu’il n’est pas dupe de ses longueurs. […] En effet, Faux-Semblant se déclare le champion du célèbre représentant de l’Université, Guillaume de Saint-Amour ; son long discours n’est qu’une traduction des arguments de ce professeur contre les mendiants. […] Je n’analyserai pas cette longue et sale équivoque.
bl Une chronologie complète de l’Anneau du Nibelung serait chose très longue et très compliquée, et en même temps elle serait fragmentaire, car il nous manque encore trop de documents pour pouvoir la faire parfaite. […] Wagner nous dit lui-même que c’était là le résultat de longues et ardues études. […] Ce qu’il est par contre facile de suivre, c’est l’achèvement définitif de tout ce travail de longues années, c’est la création des partitions. […] Et si nous nous rappelons que le premier projet d’un drame fondé sur les fables de l’Edda, cette « Esquisse d’un drame », date de 1848, et qu’il est le résultat de longues études, nous ne nous tromperons certainement pas de beaucoup en assignant au temps écoulé entre la première idée de ce drame et sa terminaison complète, une période de trente ans, de 1844 à 1874, c’est-à-dire, de la trente-et-unième à la soixante-et-unième année de la vie du maître. […] Il y faut une personne occupée depuis de longues années à des études raisonnées et suivies sur Wagner, connaissant assez toutes les langues pour comprendre sans peine tous les documents ; enfin plus intéressée à la valeur intime des papiers recueillis qu’à la richesse numérique de la collection.
Abel Pelletier, poète évolutionniste, de notre génération aussi, qui après un long silence, recommence sa publication. […] Servant, en poursuivant une documentation plus étendue et travaillée, a pu s’assurer que nous eûmes d’énergiques et sûres compensations et que la doctrine de Poésie scientifique, qui ne tient que d’elle-même, existait avant et pendant les silences, intéressés, et qu’elle existe après… … Pour réunir, disions-nous, le document précis sur les origines et l’évolution du mouvement poétique moderne il est nécessaire, on le voit, d’un travail préparatoire assez long : lectures des Œuvres et des Revues, organes des diverses Ecoles, prise exacte des dates, comparaison des documents, recherche des Etudes, des Articles, avec méthode. […] Expressions d’ondes vibratoires que l’un, le Verbe, extériorise sous l’empire de la conscience, ils sont une suite de mouvements mesurée de diverses durées émotives et, par là, ils se produisent à soi-même le Rythme… Il serait trop long de même résumer ma complexe technique du Vers et du Rythme-évoluant, ni ce que comporte encore « l’Instrumentation verbale » : construction harmonique de la période, substituée à la strophe, du poème, du livre, de l’œuvre, succession et rappel des motifs, etc. […] Et, d’autre part, les propriétés de hauteur, d’intensité et de longueur des sons ou timbres vocaux qui sont partie intégrante de ce Rythme, — par parcelles et inégales durées, déterminent avec l’idée et par elle la place des temps marqués au long de l’expiration totale… Or, « l’Instrumentation verbale » donne à la parole poétique son sens complet et nécessaire en lui rapportant son primordial élément de phonalité. […] Car, si, dans le phénomène universel, dans le processus vital, nous constatons que tout organisme tende, par adaptation, à accomplir avec le moins de résistance possible, son acte veut-on en même temps concevoir quel long, quel patient, quel tenace et total effort, cette adaptation a demandé ?
Après le départ de Zola, il s’est échappé, à me dire, avec une amertume concentrée : « Mon cher Edmond, il n’y a pas à dire, c’est le four le plus carabiné…. » Et, au bout d’un long silence, il laisse tomber de ses lèvres : « Il y a des écroulements comme cela ! […] Alors pendant que, la tête basse, les yeux roulant des larmes, je tracassais, de mon bâton, les cailloux, j’entendais de Béhaine, éclater en un long sanglot. […] C’était une créature blonde et bovine, avec des tons d’ambre dans le lait de sa chair, des sourcils fauves, de longs cils roux, faisant comme un battement d’ailes de guêpes, au-dessus de la pâmoison de son regard. […] Samedi 10 octobre Tout de mon long sur la terre, la joue sur le bras, c’est pour moi un des plaisirs de la chasse au bois, de somnoler, à demi éveillé par le fourmillement de la terre, le susurrement de l’air ensoleillé, les jappements lointains de la meute, dans les profondeurs de la forêt. […] Dans la partie de l’émaillerie où l’on prépare les plaques pour les rues de Paris, le pittoresque ajustement de l’homme et de la femme, semant l’émail sur la fonte rouge : l’homme avec son mouchoir lui couvrant le bas de la figure : la femme avec ce cache-bouche, terminé par ce long serpent s’enroulant autour de sa ceinture.
Peut-être dans le silence attentif, lui qui fit l’éloge au début de la soirée du chant de la Douleur, les eût-ils récités vraiment magiques, avec sa face de Christ longue comme une main de saint, haut et noir sur la scène vide sauf la floraison des pupitres crucifères. […] [Les indépendants] LES INDÉPENDANTS — la longue galerie surchargée de toiles, l’intestin grêle en suspend aux demi-lunes de ses replis, beaucoup d’une non pareille beauté, du buffet à l’architrave où se dore l’Instruction primaire. […] Et peut-être plus saint… Les démons qui font pénitence entre les longues côtes, semblables à des nasses, des bêtes, grimpent au ciel de leurs quatre griffes, seule marche aux chemins abrupts… C’est pourquoi définitivement l’art de Filiger le surpasse, avec la candeur de ses têtes chastes d’un giottisme expiatoire. […] L’écuyer de la princesse avait une barbe blanche jusqu’aux genoux et un long tambour de buis sur sa barbe. […] Episode du militaire cérébré un peu, donc sujet au vertige, horrifié de franchir avec armes et sac la longue poutre élevée du portique, et qui passe — parce qu’on lui lit le Code pénal.
Heureux le prince qui, durant le cours d’un règne long et florissant, jouit à loisir des fruits de sa gloire, de l’amour de ses peuples, de l’estime de ses ennemis, de l’admiration de l’univers… ! […] Massillon a plus qu’aucun orateur la source en lui et la fécondité du développement moral ; et toutes les grâces, toutes les facilités de la diction viennent s’y joindre d’elles-mêmes, tellement que sa période longue et pleine se compose d’une suite de membres et de redoublements unis par je ne sais quel lien insensible, comme un flot large et plein qui se composerait d’une suite de petites ondes. […] nous ne sommes que des comédiens. » N’oublions jamais que, dans cette éloquence si copieuse et si redoublée, chacun des auditeurs trouvait, à cause de cette diversité même d’expressions sur chaque point, la nuance de parole qui lui convenait, l’écho qui répondait à son cœur ; que ce qui nous paraît aujourd’hui prévu et monotone parce que notre œil, comme dans une grande allée, dans une longue avenue, court en un instant d’un bout de la page à l’autre, était alors d’un effet croissant et plus sûr par la continuité même, lorsque tout cela, du haut de la chaire, s’amassait, se suspendait avec lenteur, grossissait en se déroulant, et, ainsi qu’on l’a dit de la parole antique, tombait enfin comme des neiges.