Dans ses longs tête-à-tête avec lui-même, sa morgue philosophique était bien tombée. […] Longtemps il fume ; en long nuage Sa verte sève se dégage Du tronc lentement consumé. […] Brise, brise, il est temps, la quenouille d’Alcide ; Achille, loin de toi cette robe aux longs plis ! […] Que cette longue allée qui suivait de son parapet les terrains fangeux des Capucins n’a entendu de ces confidences de nos âmes, qui sont les pressentiments de hautes actions ou de poésie en faits ! […] Nous parlons souvent de tout cela, ô mon ami, dans nos longues conversations d’hiver, et nous ne différons quelquefois un peu que parce que vous êtes plus fort et que je suis plus faible.
adieu les longues causeries au foyer des vieux parents ! […] Amaury passe là de longues journées et des nuits agitées, des nuits cruelles ; car un second amour est entré dans son cœur. […] Runjet-Sing a 51 ans ; il est de moyenne stature et porte une longue barbe blanche. […] Il semblait pressé d’entrer en matière ; mais j’appelai mon maître d’hôtel pour m’apporter un verre d’eau sucrée, ce qui fut long à préparer. […] Mon analyse n’a été que trop longue, il faut abréger.
Qui est-ce qui ne s’est pas arrêté, en passant sur une route, auprès d’une pauvre plante, d’un buisson solitaire qui pend, demi-déraciné, le long d’un talus ? […] Le long d’un clair ruisseau buvait une colombe. […] Son long museau effilé et fendu, ses yeux brillants et intelligents, indiquent tout d’abord un fripon, mais un fripon de qualité et de mérite. […] Et remarquez que, pour abréger ainsi tout un animal, il faut autant de génie que pour le décrire tout au long. […] « Comme des loups nourris de chair crue, qui ont dans le coeur une force invincible, ils ont dépecé dans les montagnes un grand cerf aux longues cornes ; ils le dévorent ; leurs joues sont rougies de sang.
Ensuite il se guinda de tout son effort pour composer une bonne fiction mythologique à l’éloge de Vaux ; il expliquait sa fiction dans une préface, tout au long, avec des précautions qui auraient fait honneur aux pédagogues Bossu et Rapin. […] De temps en temps, surtout dans les épîtres, dans les élégies, deux ou trois vers naturels se détachent ; c’est un geste vrai qui s’est montré en dépit des broderies roides et des longues manches. […] Vous pouvez croire qu’en semblable occasion un conteur ne fait pas de longues phrases et ne cherche pas les mots d’apparat. […] Il n’ont pas besoin de longs détails et les longs détails les fatigueraient. […] La Fontaine est le seul qui nous ait donné le vers qui nous convient, « toujours divers, toujours nouveau », long, puis court, puis entre les deux, avec vingt sortes de rimes, redoublées, entrecroisées, reculées, rapprochées, tantôt solennelles comme un hymne, tantôt folâtres comme une chanson.
Comme dans notre premier volume nous avons discouru fort au long sur les regles que les anciens suivoient dans la construction de leurs vers, nous ne parlerons point ici du premier des arts compris sous le nom de musique poëtique, et nous nous contenterons de traiter du second de ces arts, de celui qui enseignoit la composition de la mélodie, et le chant ou la maniere d’executer la mélodie. […] " les musiciens de l’antiquité, dit Boéce, pour s’épargner la peine d’écrire tout au long le nom de chaque note, … etc. […] Malheureusement nous n’avons point l’ouvrage dans lequel Priscien s’étoit reservé de traiter au long de tous les usages qu’on faisoit des accens. […] Afin, comme le dit Boéce, de n’écrire point tout au long le nom de chaque son au-dessus des paroles, ce qui auroit été même impossible ; on avoit inventé des caracteres ou des especes de figures qui marquoient chaque ton. […] Quant à la melodie tragique, je vais en parler plus particulierement et même assez au long, pour confirmer ce que j’ai écrit déja touchant son existence, par des faits qui la rendent indubitable, en montrant que bien que la melodie théatrale des anciens se composât et s’écrivît en notes ; elle n’étoit pas néanmoins un chant proprement dit.
Involontairement, on se demande si dans cette souveraineté calme du regard historique de Guizot il n’y aurait pas un peu de cette indifférence dont il parle avec tant de majesté, quand il dit quelque part : « Les longues grandeurs amènent l’indifférence. » Oui ! les longues grandeurs du talent comme les longues grandeurs de la fortune. […] Il vient d’une source plus élevée que la longue jouissance du pouvoir et le blasé de la gloire. […] Les crimes, les iniquités que Guizot lui reproche, ne sont que les iniquités et les crimes d’un parti auquel il resta fidèle pendant sa longue vie.
L’auteur, en parlant des trois nouvelles qu’il recueille et qu’il appelle trois fragments, s’excuse de ce qu’on y trouvera d’incomplet, d’irrégulier, et se rejette au long sur les nécessités matérielles qui le commandent. […] Pour nous, l’impression a été surtout pénible : cette longue discussion de la pauvreté et de la richesse d’un écrivain nous a semblé triste. […] Mais à la pauvreté hautaine, étalée et presque cynique de Jean-Jacques, à la délicatesse de haut goût et un peu aristocratique de M. de Custine, à cette longue demande d’indispensables millions et de liste civile littéraire par M. de Balzac, je ne veux opposer, comme vérité, tact et dignité, qu’une page d’un écrivain bien compétent : « En vous rappelant sans cesse, écrit quelque part M. de Sénancour, que les vrais biens sont très supérieurs à tout l’amusement offert par l’opulence même, sachez pourtant compter pour quelque chose cet argent qui tant de fois aussi procure ce que ne peut rejeter un homme sage. Pour dédaigner les richesses, attendez que vous ayez connu les années du malheur, que de longues privations aient diminué vos forces, et que vous ayez vu, dans la pauvreté, le génie même devenir stérile, à cause de la perpétuelle résistance des choses, ou de la faible droiture des hommes.