La littérature, expression de la société, révèle ce mal, et l’augmente encore.
Quatremère de Quincy la transportaient dans la littérature et dans les arts. […] Elle soutient le sentiment religieux ; elle seconde l’art véritable, la poésie digne de ce nom, la grande littérature ; elle est l’appui du droit ; elle repousse également la démagogie et la tyrannie ; elle apprend à tous les hommes à se respecter et à s’aimer, et elle conduit peu à peu les sociétés humaines à la vraie république, ce rêve de toutes les âmes généreuses, que de nos jours en Europe peut seule réaliser la monarchie constitutionnelle. […] Repoussez cette littérature énervante, tour à tour grossière et raffinée, qui se complaît dans la peinture des misères de la nature humaine, qui caresse toutes nos faiblesses, qui fait la cour aux sens et à l’imagination, au lieu de parler à l’âme et d’élever la pensée. […] C’est la fantaisie qui domine au xvie siècle, et inspire la littérature et les arts de la Renaissance. […] C’en est fait de la littérature de l’âge précédent.
De plus, la littérature est une caste, et une caste naturellement assez fermée. […] Des Soirées de Saint-Pétersbourg au Prêtre de Némi on pourrait trouver toute une littérature contenant les diverses philosophies du meurtre politique et religieux. […] Les hommes du xviiie siècle avaient intronisé la raison ; l’effort de Ballanche en 1801 (Du sentiment considéré dans ses rapports avec la littérature et les arts) fut de substituer le sentiment à la raison : « Nous sommes quelquefois déçus par le sentiment, dit-il, mais qu’ont de comparable les erreurs de sentiment avec les écarts de la raison » : Il développait cette idée avec une certaine verve juvénile, des souvenirs de Rousseau, des réminiscences de Bernardin de Saint-Pierre, peu de logique et une extrême innocence. […] En toutes lettres, ajouterai-je, et à s’y méprendre : « L’asile d’une hospitalité chrétienne au milieu d’un désert, ou parmi les glaces du mont Saint-Bernard ; des chaumières groupées autour d’un clocher de hameau ; une sainte Vierge tenant un enfant dans ses bras sculptés, à l’angle de deux chemins, sont des images pittoresques qui vivifient un paysage. » — Et la conclusion, c’est que « cette même religion qui a détruit les autels de la superstition est encore le principe fécondateur de tous nos succès dans la littérature et dans les arts. » Ce petit livre passa inaperçu au milieu des acclamations que, l’année suivante, le Génie du christianisme souleva.
Littérature russe.
Voir la peinture de ce caractère dans toute la littérature anglaise et allemande.
Au reste, il serait peut-être à souhaiter que, dans les réceptions à l’Académie Française, un seul des deux académiciens qui parlent, savoir, le récipiendaire ou le directeur, se chargeât de l’éloge du défunt ; le directeur serait moins exposé à répéter une partie de ce que le récipiendaire a dit, et le champ serait par ce moyen un peu plus libre dans ces sortes de discours, dont la matière n’est d’ailleurs que trop donnée : sans s’affranchir entièrement des éloges de justice et de devoir, on serait plus à portée de traiter des sujets de littérature intéressants pour le public.
Un âge entier de littérature et de philosophie avait amassé la houille qui remplissait leurs flancs et construit la voie qui dirigeait leur course.