L’autel est garni de ses divinités, la porte du temple est tirée et verrouillée avec soin, et fussiez-vous un homme de génie, que, sans vouloir seulement l’entrebâiller, le grand prêtre du lieu vous répondrait brutalement de l’intérieur : « Passez votre chemin, mon paradis est fait ! […] Je m’empresse de garnir ma palette, de saisir mes pinceaux et de peindre, — au lieu du front puissant de M. […] J’ai pris l’engagement de revenir sur l’opéra des Vêpres siciliennes, et de corriger, s’il y avait lieu, des impressions toujours fautives par un jugement motivé. […] » Pourquoi ne pas s’écrier tout de suite, comme Fontanarose, que c’est la plus grande tragédienne connue dans l’univers et dans mille autres lieux ? […] « Le Tamisra et l’Andhamisra (lieux des ténèbres), le Maharôva, le Rôrava (séjours des larmes), le Poutimritica (lieu infect, — probablement le water closet du diable), — le Ridjicha (lieu où les méchants sont exposés dans une poêle à frire). » Je m’arrête : car il y a vingt-sept enfers décrits dans la même langue harmonieuse ; mais il est bon que je vous dise, toujours d’après le savant M.
Dans l’édition de Neufvillenaine, qu’il faut bien considérer, par suite du silence de Molière, comme l’édition originale, la pièce est d’un seul acte, quoique plus tard les éditeurs de 1734 l’aient donnée en trois ; mais il y a lieu de croire que pour Molière, comme pour les anciens tragiques et comiques, cette division d’actes est imaginée ici après coup et artificielle. […] Dans une épître adressée en 1669 au peintre Mignard, sur le dôme du Val-de-Grâce, Molière a fait une description et un éloge de la fresque qui s’applique merveilleusement à sa propre manière ; il y préconise, en effet ; Cette belle peinture inconnue en ces lieux, La fresque, dont la grâce, à l’autre préférée, Se conserve un éclat d’éternelle durée, Mais dont la promptitude et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés ! […] Brossette, peut tenir lieu d’un traité complet de peinture, et l’auteur y a fait entrer toutes les règles de cet art admirable (et Despréaux citait les mêmes vers que nous avons donnés plus haut). […] Dans ce poëme sur la peinture, il a travaillé comme les peintres à l’huile, qui reprennent plusieurs fois le pinceau pour retoucher et corriger leur ouvrage, au lieu que dans ses comédies, où il falloit beaucoup d’action et de mouvement, il préféroit les brusques fiertés de la fresque à la paresse de l’huile. » Ce jugement de Boileau a été fort contesté depuis Cizeron-Rival. […] De redites sans nombre il fatigue les yeux, Et, plein de son image, il se peint en tous lieux.
. — À présent, d’autres inductions établissent qu’un corps solide, liquide ou gazeux est un système de molécules espacées et douées les unes par rapport aux autres de forces attractives et répulsives ; que, au fur et à mesure de leur rapprochement mutuel, la proportion mutuelle des forces répulsives et attractives change et se renverse ; que, pendant une première période qui est l’état gazeux, les forces attractives peuvent être considérées comme annulées par l’énormité des forces répulsives, ce qui explique la force de tension des vapeurs et des gaz ; qu’au bout de cette période, lorsque les molécules sont assez rapprochées, il arrive une époque d’équilibre entre les forces répulsives et les forces attractives, époque différente suivant la constitution différente des différents corps ; que, pendant ce stade, la répulsion et l’attraction étant à peu près neutralisées l’une par l’autre, les molécules, qui ne se repoussent ni ne s’attirent mutuellement, se laissent très aisément disjoindre, n’exercent point d’effort contre leur contenant, se groupent selon une surface parallèle à l’horizon, bref sont coulantes et présentent les caractères sensibles qui constituent l’état liquide, au lieu des caractères sensibles qui constituent l’état gazeux ; que plus bas, au-delà de cette seconde période, lorsque les molécules se sont encore rapprochées davantage, il se déclare une époque où les forces attractives ont, non plus l’égalité, mais l’ascendant marqué, époque différente, suivant la constitution différente des différents corps ; que, pendant ce troisième stade, les molécules groupées résistent plus ou moins énergiquement aux forces qui veulent les détacher du système, et, au lieu des caractères sensibles qui constituent l’état liquide, présentent les caractères sensibles qui constituent l’état solide. […] Dès lors, il y aura lieu de chercher à connaître les conditions de ces variations ; car il ne saurait y avoir d’effet sans cause. […] Il se peut qu’elle appartienne, non au groupe total, mais à quelques-uns ou même à un seul de ses fragments, auquel cas les autres, quels qu’ils soient, précédents ou accompagnements, n’auront aucune efficacité à l’endroit du caractère et, par rapport à lui, seront aussi nuls que les différences de temps et de lieu. […] Ayant constaté dans tel cas tel caractère, nous ébauchons sans le vouloir une construction mentale ; nous imaginons vaguement un autre cas absolument semblable et tel que les différences par lesquelles il se distingue du premier, notamment celles de moment et de lieu, soient sans influence sur la production du caractère et, par suite, puissent être considérées comme nulles à cet égard ; alors le second cas se confond avec le premier, et nous apercevons la liaison du caractère et de ses conditions, non plus comme un fait fortuit et isolé, mais comme une loi absolue et universelle.
Persuadé que deux religions valent mieux qu’une, il ne faisait pas détruire sur les hauts lieux les cippes de Baal. […] Qu’on nous montre, au lieu des petitesses de la « grande vie », de petites vies et de grandes âmes. […] Joris-Karl Huysmans fréquentait les cénacles littéraires et les lieux où l’on s’amuse. […] Un mélange habile n’a jamais lieu. […] Son horreur des chemins battus le jeta en des lieux où l’on a quelque répugnance à le suivre.
Quant à la pauvreté de ces idiomes, il y a lieu, ce me semble, de faire une distinction, que M. […] Peut-être même qu’à prendre pour flambeau cette définition du docteur Halley, « l’homme est la partie musculaire de l’humanité, la femme en est la partie nerveuse », il y aurait lieu, qui sait ? […] Hippocrate, dans son traité des Airs, des Eaux et des Lieux, s’étend beaucoup sur ce sujet. […] Eugène Pelletan, dans sa Nouvelle Babylone, peint un homme de lettres qui, en perdant son logement, son lieu habituel et chéri, a perdu son inspiration28. […] Dieu, dans toute la terre, a proportionné les organes et les facultés des animaux, depuis l’homme jusqu’au limaçon, au lieu où il leur a donné la vie.
Rien de plus juste ; mais si coupable que soit Dandin, on ne trouve pas son châtiment en proportion de sa faute et il y aura toujours quelque gêne à écouter George Dandin, comme il y en a toujours une dans le monde quand quelqu’un raconte, évidemment dans le dessein de vous faire rire, une histoire qu’il y a quelque lieu de trouver triste ou, dans le dessein de vous attendrir, une histoire qu’il y a lieu de trouver plaisante » On sait assez l’effet de ces discordances. […] » est devenu proverbe, et il y a tant de galères où les hommes s’embarquent qu’il n’est pas étonnant qu’il y ait souvent lieu de l’appliquer. […] Types généraux et qui ne sont précisément d’aucun temps ni d’aucun lieu parce qu’ils sont de tous les lieux et de tous les temps, types de Versailles, types de Paris, c’est toute la matière de Voltaire. […] Vous croyez que tout le bonheur possible consiste à avoir de l’argent et à le garder ; vous croyez que, s’il y a un paradis, c’est un lieu où chacun a beaucoup d’argent et peut le garder sans crainte des voleurs. […] Car, quelques précautions qu’ait prises Molière, pour, violant la règle de l’unité de lieu, persuader au public qu’il ne violait pas l’unité de temps, Don Juan n’a pas le même âge au cinquième acte qu’au premier.
Mais si l’identique tranche ainsi sur le ressemblant, il y aurait lieu de rechercher, pour cette nouvelle catégorie d’idées générales comme pour l’autre, ce qui la rend possible. […] Les points ne sont pas dans le mouvement, comme des parties, ni même sous le mouvement, comme des lieux du mobile. Ils sont simplement projetés par nous au-dessous du mouvement, comme autant de lieux où serait, s’il s’arrêtait, un mobile qui par hypothèse ne s’arrête pas. […] Avec des arrêts, si nombreux soient-ils, on ne fera jamais de la mobilité ; au lieu que si l’on se donne la mobilité, on peut en tirer par la pensée autant d’arrêts qu’on voudra. […] Qu’est-ce que la matière, la forme, la causalité, le temps, le lieu, le mouvement ?