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323. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220

Ce ne fut que soixante ans après, et quand il avait plus de quatre-vingts ans, qu’un jour, parmi d’anciens papiers de sa mère, cette lettre se retrouva. […] Je trouve, dans des lettres inédites adressées par elle à un ami dont on ignore le nom, des paroles qui viennent confirmer de sa part ce sentiment habituel et sincère. Cet ami était parti brusquement sans le lui dire, sans le lui écrire ; elle s’en plaint avec grâce : faut-il donc y tant regarder avant de se mettre à écrire une lettre d’amitié ? […] Je tâcherai de dégager le récit de cette histoire des rumeurs populaires qui s’y sont mêlées, et qu’on peut lire reproduites dans les Lettres de Mlle Aïssé et dans le Journal de l’avocat Barbier. […] Ne regardez point mon état ni ma naissance, daignez voir mon âme, qui est sincère et à découvert dans cette lettre… Les choses en étaient là depuis plusieurs mois.

324. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

Geoffrin vieux, assistant silencieusement aux dîners qui se donnaient chez lui aux gens de lettres et aux savants. […] Jamais Louis XV n’a été jugé plus à fond et avec des sentiments de mépris plus clairvoyants et mieux motivés que dans ces neuf lettres de Mme de Tencin. […] Il l’est plus que celui de Mme Du Deffand, qui, depuis la défection de d’Alembert et des autres à la suite de Mlle de Lespinasse, avait perdu presque tous les gens de lettres. […] On a les lettres de Mme Geoffrin écrites de Varsovie, elles sont charmantes ; elles coururent Paris, et ce n’était pas avoir bon air dans ce temps-là que de les ignorer. […] Mais, de toutes les attaques, la plus sensible à Mme Geoffrin dut être la publication des Lettres familières de Montesquieu, que l’abbé de Guasco fit imprimer en 1767 pour lui être désagréable.

325. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur Bazin. » pp. 464-485

L’auteur met en tête une note qui le peint lui-même par un de ses travers : « Il nous a semblé convenable, dit-il, d’avertir le lecteur qu’il va se trouver avec des gens de lettres. […] Bazin était de ne point vouloir être homme de lettres ; qu’était-il donc autre chose ? […] Ce livre, qui a titre L’Époque sans nom, et qui commence par une lettre adressée à M.  […] Les amis des lettres doivent désirer que ces morceaux soient assez achevés pour que M.  […] Bazin en effet, et ce que je trouve le plus à honorer en lui, c’était l’amateur véritable et passionné des lettres.

326. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Sa Lettre à l’Académie gâta tout. […] Relue aujourd’hui, cette lettre paraîtra beaucoup moins piquante qu’on ne la trouva au moment même. […] Il adressa en ce temps une suite de lettres au journal Le Censeur (juillet 1819-avril 1820). Ces lettres nous donnent toute la théorie politique de Courier. […] Il avait mis en tête du volume la Lettre à M. 

327. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Cette lettre fut toute une histoire. […] Ce fut encore ce sujet qui l’occupa dans la première suppléance que lui offrit Fauriel à la Faculté des lettres en 1832. […] Dans une lettre datée de Hyères du 27 décembre 1829, Ampère écrivait à Mme Récamier : « J’espère, madame, que cette lettre vous arrivera tout juste le premier jour de l’année où je vais vous revoir. […] Extrait d’une lettre d’un compagnon de voyage et témoin oculaire, M.  […] Bergmann, doyen de la Faculté des lettres de Strasbourg.

328. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

Viennet avait écrit je ne sais plus quelle lettre qui courait dans les journaux ; c’était au lendemain de sa mort. […] Sainte-Beuve une lettre dont la promesse, si elle avait été tenue, eût été une confession de foi toute lucrétienne : « Ce 9 septembre 1868. […] Son ancien article, qu’il faut relire, n’aurait plus été qu’un commentaire du nouveau, un commentaire avant la lettre. […] « M. de Pongerville est un de ces hommes honnêtement doués qui peuvent, à volonté et à coup sûr, faire leur chemin, comme dirait Paul-Louis, dans les sels, dans les tabacs ou dans les Lettres. Riche apparemment, et de loisir, il a choisi les Lettres ; et comme, pour réussir, il faut se borner, jeune encore, M. de Pongerville s’est destiné à la traduction en vers.

329. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264

lui fait un autre reproche dans ses Lettres secrettes ; c’est de trop détailler les passions, & de manquer quelquefois le chemin du cœur, en prenant des routes un peu trop détournées. […] Au défaut d’uniformité de style qui caractérise ces lettres, il faut joindre celui de déclamer fort souvent & d’allonger par-là leur morale & leurs récits. […] En un mot, on s’est épuisé en critiques ; mais on ne fçauroit trop aussi donner des éloges au génie qui perce même dans les moins bonnes lettres de ce Roman unique en son genre. Un autre Roman épistolaire justement estimé, est celui que Madame Elie de Beaumont a publié sous le titre de Lettres du Marquis de Roselle, deux vol. […] Ses Lettres de Fanni Butler ; le Marquis de Cressy ; les Lettres de Miladi Catesbi ; Amelie ; Missjenni ; enfin, les Lettres d’Adelaide Dammartin, Comtesse de Sancerre, ont placé l’auteur au rang des femmes célébres du siécle ; il y a pourtant un but de morale moins marqué dans ses ouvrages que dans ceux de Madame de Beaumont, dont le style est au-dessus des éloges.

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