C’est que le lecteur ou le spectateur ne peut conserver aucune illusion. […] Le lecteur est désarmé, tant il sent que l’écrivain est sincère. […] Et le lecteur se demande s’il doit en féliciter l’auteur — ou s’il doit le plaindre. […] Et le lecteur les boit avec l’avidité d’un voyageur qui vient de traverser le Sahara. […] Il donnait au lecteur l’illusion de l’histoire, il le trompait en ayant l’air de l’instruire.
Dans les souffrances de Phèdre la pensée du spectateur et du lecteur s’enfonce et descend toujours. […] Barrès a la grande qualité d’augmenter la connaissance du lecteur. […] » vont s’écrier quelques lecteurs. […] Que le lecteur curieux se réfère au texte lui-même. […] bien des lecteurs diront aussi sans doute : « Que tout ceci est marqué de noir !
Il se maria à l’âge de trente-trois ans, mais plutôt, comme il l’apprend à ses lecteurs, pour suivre la coutume que par aucune inclination particulière. […] Mais il faut convenir que Montaigne, qui, après tout, ne s’impose point à ses lecteurs, fait mieux et moins qu’il n’annonce. […] Il ne faut pas oublier cette remarque en répondant à la question que les lecteurs des Maximes se sont souvent adressée : Jusqu’à quel point l’époque où l’auteur a vécu, a-t-elle influé sur leur tendance ? […] J’en citerai quelques-unes dont la frappante vérité pour le fond et pour l’expression cause comme un tressaillement dans l’âme, et livre le lecteur à une suite indéfinie de contemplations. […] Il veut contraindre le lecteur à s’étonner ou du moins à s’apercevoir des abus et des vices qui, à force d’habitude, ont cessé d’être remarqués.
Tous nos lecteurs le savent, même sans avoir ouvert le livre de M. […] Nos lecteurs connaissent M. […] Le lecteur va sourire. […] La locution et même a de l’énergie ; elle sollicite l’attention du lecteur. […] Baudelaire a des lecteurs !
Nous aimons mieux y renvoyer les lecteurs que ces questions intéressent, et ils ne laissent pas d’être nombreux aujourd’hui. » 179.
Après ce qu’il a fait, M. de Musset est resté modeste, à le juger du moins sur ses paroles ; il ne s’exagère point la grandeur de son œuvre, il s’en dissimule trop peut-être le côté délicieux et captivant ; peu soucieux de l’avenir, il dit pour toute préface au lecteur : Ce livre est toute ma jeunesse ; Je l’ai fait sans presque y songer.
Jean Aicard, un poète s’il en fut et de la bonne école… Remarquons que tout le volume est dédié aux cigales si chères aux Provençaux… Il ne me leste plus qu’à engager le lecteur à lire avec recueillement ces poèmes dont chaque vers est ciselé à la façon antique ; il y a dans ce livre un parfum de poésie grecque et une pureté de forme et de langage qui rappellent le charme des bonnes œuvres d’André Chénier.