Il entendoit bien le Grec & le Latin, & connoissoit parfaitement sa Langue ; mais ceux qui le regardent comme un de nos meilleurs Traducteurs, font consister, sans doute, l’art de traduire dans la seule fidélité à rendre le texte de l’Original.
De retour d’Italie, il composa un Poëme Latin, dont le titre seul paroîtra singulier, autant que les préceptes en sont chimériques & peu sûrs.
Partout on parlerait latin ; et les Souabes s’appelleraient Quirites. […] Il vient de faire une culbute, et tout à coup il s’arrête, baisse les yeux, prend un air posé, et le voilà qui cite Homère, qui cite Horace, qui cite Virgile ; puis une fois lancé, il vous parle latin ! […] Le latin de M. […] On lui a voulu un mal de mort de ce latin ; ce latin-là a fait naître plus de colères, certes, qu’il ne valait. […] Pour moi, je me déclare partisan du latin de M.
. — Le Pays latin (1851). — Scènes de la vie de jeunesse (1851). — Le Bonhomme jadis, un acte (1852). — Propos de ville et Propos de théâtre (1853 et 1859). — Scènes de campagne (1854). — Le Roman de toutes les femmes (1854). — Ballades et fantaisies (1854). — Le Sabot rouge (1860). — Le Serment d’Horace (1860). — Les Nuits d’hiver (1861).
Baif, [Jean-Antoine de] Secrétaire de la Chambre du Roi, mort en 1592, âgé de 60 ans, Poëte Grec, Latin & François, plus supportable dans les deux premieres langues que dans la sienne.
L’édition qu’il a donnée de Tacite, est la meilleure réfutation du sentiment de ceux qui prétendent qu’on ne sauroit bien écrire dans une langue morte ; non seulement elle offre la connoissance la plus profonde de la Langue Latine, mais encore l’imitation la plus heureuse du meilleur Historien qu’aient eu les Romains.
Ses Discours Latins, couronnés par l’Université de Paris, prouvent qu’il est très-versé dans la Langue que son état l’oblige d’enseigner ; deux autres Discours François prouvent encore qu’il sait écrire dans la sienne.