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1536. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

Sabine est « passionnée de justice et de pitié humaines. […] Et les jolies choses qu’elle dit de la justice et de la fraternité : on dirait du Michelet.

1537. (1842) Discours sur l’esprit positif

C’est ainsi qu’elle rend une scrupuleuse justice, non seulement aux divers systèmes de monothéisme autres que celui qui expire aujourd’hui parmi nous, mais aussi aux croyances polythéiques, ou même fétichiques, en les rapportant toujours aux phases correspondantes, de l’évolution fondamentale. […] L’esprit positif, en vertu de sa nature éminemment relative, peut seul représenter convenablement toutes les grandes époques historiques comme autant de phases déterminées d’une même évolution fondamentale, où chacune résulte de la précédente et prépare la suivante selon les lois invariables, qui fixent sa participation spéciale à la commune progression, de manière à toujours permettre, sans plus d’inconséquence que de partialité, de rendre une exacte justice philosophique à toutes les coopérations quelconques.

1538. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

C’est un précepte de justice. La justice ne suffit pas (et Saint-Simon pourrait faire remarquer ici, comme il l’a fait, du reste, à peu près, ailleurs, que ce n’est pas l’idée de justice qui domine dans l’Évangile). La justice est bonne, mais elle est inféconde ; elle est une règle, elle n’est nullement un excitant au bien, une inspiratrice de la vraie morale. […] C’est substituer à la loi de justice sa volonté propre, son caprice.

1539. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Il s’était bien trompé et les moujiks n’eurent que du mépris pour un criminel qui, de lui-même, se livrait à la justice, alors qu’il n’avait plus qu’à jouir de son crime. […] On ne peut nous comprendre, au dire des gens, et ils ont une odieuse façon de boulevart de proférer cette fausse modestie, ce pur déni de justice : « Ça n’est pas à ma hauteur. » — En effet. […] Pour rendre, sans excès d’indulgence ni de sévérité, justice au Romantisme, il faudrait faire bien des distinctions entre les inspirations diverses qui le déterminèrent, le dirigèrent et limitèrent son cours. […] Il a mesuré la grandeur du mal, de l’artifice et s’en est perversement épris, sans bonheur et comme un qui lui-même, par amour pour la Justice, prononcerait sa propre damnation. […] Pour voir plus vrai, il se recule de l’objet, il laisse intervenir entre ses yeux et la nature cette justesse de l’éloignement qui symboliserait dans le domaine des formes la justice des années dans le domaine des mœurs et des événements.

1540. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Justice est rendue et au noble caractère du colonel Cavaignac, « droit et consciencieux, mais susceptible et impressionnable » (Saint-Arnaud jouit de ses qualités, qui sont nombreuses, en évitant de heurter ses défauts), et à Changarnier, « le Masséna africain », qui montre un moral de fer dans les dangers, et à Bedeau, « homme de vrai mérite qui, tandis que d’autres se jalousent, s’efface tant qu’il peut, ne médit de personne, juge tout le monde et gémit ».

1541. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Il appelait impatiemment son tour et avait hâte de dire une parole de justice.

1542. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Puissent-ils jouir d’un meilleur sort que leur père et avoir toujours devant les yeux la crainte de Dieu, cette crainte salutaire qui opère en nos cœurs l’innocence et la justice, malgré la fragilité de notre nature !

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