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14. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXI » pp. 281-285

transformation du journal la presse et des mœurs littéraires. — son prospectus. — chateaubriand, alexandre dumas, napoléon, principaux collaborateurs. — influence sur les lettres. […] Si vous voulez, par exemple, vous petit journal, journal moins riche que la Presse, donner à vos abonnés de l’Alexandre Dumas, la Presse vous en recédera pour tant : car elle a acheté tout ce que peut faire et signer Alexandre Dumas pour douze ou quinze ans, elle en a plus qu’elle n’en peut consommer, mais c’est par elle et par ses conditions désormais que vous devez en passer. Au reste, toutes les explications industrielles que nous pourrions donner en diraient moins que le prospectus publié par la Presse elle-même dans son numéro du 1er décembre, et ses colossales annonces ici même dans tous nos journaux. […] Nous disons ceci particulièrement en idée de M. de Chateaubriand ; car Lamartine, on le sait, abonde et verse sans aucune réserve dans le sens du journal la Presse. […] — La prétention affichée et proclamée par la Presse de devenir le premier journal politique et littéraire est un coup direct porté aux Débats, et un coup dont ce dernier journal aura quelque peine à se relever, s’il ne change d’allure.

15. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -

Ce journal a été commencé le 2 décembre 1851, jour de la mise en vente de notre premier livre, qui parut le jour du coup d’État. […] Mon frère mort, regardant notre œuvre littéraire comme terminée, je prenais la résolution de cacheter le journal à la date du 20 janvier 1870, aux dernières lignes tracées par sa main. […] * * * Ce journal ne devait paraître que vingt ans après ma mort. C’était, de ma part, une résolution arrêtée, lorsque l’an dernier, dans un séjour que je faisais à la campagne, chez Alphonse Daudet, je lui lisais un cahier de ce journal, que sur sa demande j’avais pris avec moi. […] Je refonds dans notre Journal le petit volume des Idées et sensations qui en étaient tirées, en les remettant à leur place et à leur date.

16. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391

Le nom de M. de Féletz s’associe naturellement à ceux de Dussault, d’Hoffman, ses anciens collaborateurs au Journal des débats, alors Journal de l’Empire. […] Dans les rangs opposés, on comptait Roederer au Journal de Paris ; M.  […] Quelques journaux eurent ordre de se taire ou de baisser le ton. […] Le Journal des débats, sous le titre de Journal de l’Empire, fut le seul à prospérer et à gagner chaque jour dans l’opinion. […] Mais le journal qu’ils avaient créé subsista.

17. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE. » pp. 444-471

disaient les journaux. — Eh bien ! […] Au lieu d’un livre, est-ce de simples articles qu’on écrit : on traite avec un journal, on remplit mutuellement ses conditions. Si l’on est contrefait, copié par une feuille voleuse, c’est l’affaire du journal de défendre son bien, et de poursuivre, s’il lui plaît. […] Ne voit-on pas des journaux, coalisés sur ce point, s’entendre à merveille au milieu des injures qu’ils se lancent par d’autres endroits ? […] Les journaux politiquement s’attaquent, s’injurient, se font avanie et guerre : les feuilletons fraternisent.

18. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Notre critique et la leur »

Qu’on prenne les journaux et les livres, — et les livres, au train dont nous allons, ne seront bientôt plus que des journaux accumulés, si de fortes œuvres de méditation et d’haleine ne viennent pas les arracher à la juste indifférence qu’ils inspirent, — qu’on prenne les journaux et les livres et qu’on cherche dans les uns et dans les autres cette critique nécessaire à la vie des littératures, et l’on verra si la notion même n’en périclite pas ! […] Les journaux qui règnent à Paris, et qui prétendent donner le mot d’ordre à tous les autres journaux de France sur ce qu’ils appellent les progrès de l’esprit humain, ne sont pas très nombreux. […] Elle avait un critique, comme chaque journal a le sien. […] C’est le sic et non perpétuel, mais l’Abélard, c’est le journal, auquel on retranche sa dignité ! […] Dans les journaux, ne sait-on pas de reste que les relations de la vie l’emportent sur les intérêts de la vérité ?

19. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

. — Période de l’an III, — Les articles du Journal de Paris. […] La suite des articles intitulés « Esprit public », et que le journal publia à dater du 16 février, est de lui. […] Le Journal de Paris dont il était propriétaire, ne suffisant point à son activité d’esprit, il entreprit en août 1796 la rédaction d’un recueil périodique qui paraissait tous les dix jours, sous le titre de Journal d’économie publique, de morale et de politique. […] [NdA] Sans doute appelé ainsi à cause de sa couverture ; c’est le Journal d’économie publique. […] [NdA] Le Journal de Paris.

20. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson, publié par M. Chéruel » pp. 35-52

Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson, publié par M.  […] On aura remarqué que ce mot de journal revient bien souvent depuis quelques années au titre des livres que la critique a pour devoir d’annoncer : Journal de Dangeau, Journal de d’Argenson, Journal de d’Andilly, Journal du duc de Luynes… C’est qu’en effet l’on est devenu singulièrement curieux de ces documents directs et de première main ; on les préfère même, ou peu s’en faut, à l’histoire toute faite, tant chacun se sent en disposition et se croit en état de la faire soi-même. […] — Mais il s’agit aujourd’hui de toute autre chose, du Journal d’Olivier d’Ormesson, et j’y arrive. […] Le Journal ajoutera à l’estime, non au lustre. […] Et ma conclusion sur l’auteur du Journal sera en deux mots, qu’en histoire comme dans le procès de Fouquet, M. d’Ormesson a été un bon et fidèle rapporteur.

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