Il applique le même procédé à la peinture de l’éloquence politique, et toute la pièce se joue derrière le rideau. […] Castruccio joue son rôle d’envieux avec une brutalité qui fait honneur à M. […] Macready, seul juge à qui l’auteur eût soumis sa pièce, avait manifesté le désir de la voir jouer à Drury-Lane, Le directeur demanda à lire la pièce avant de la jouer, et M. […] Une pièce qui ne peut être ni jouée, ni comprise, ressemble beaucoup à une mauvaise pièce. […] Quelle que soit pourtant la vérité d’un tel personnage, il ne pourra jamais jouer dans une comédie un rôle bien actif.
La douleur profonde qu’il laisse à ses amis de Genève sera ressentie ici de tous ceux qui l’ont connu, et elle trouvera accès et sympathie auprès de ces lecteurs nombreux en qui il a éveillé si souvent un sourire à la fois et une larme. » Mais c’est trop peu dire, et ceux qui l’ont lu, qui l’ont suivi tant de fois dans ces excursions alpestres dont il savait si bien rendre la saine allégresse et l’âpre fraîcheur, ceux qui le suivront encore avec un intérêt ému dans les productions dernières où se jouait jusqu’au sein de la mort son talent de plus en plus mûr et fécond, ont droit à quelques particularités intimes sur l’écrivain ami et sur l’homme excellent. […] Il continuait de vivre et de jouer sous ces mille formes que lui dictait un secret instinct ; le crayon jouait sous ses doigts, et la saillie accompagnait le crayon, comme un air qu’on sait suit naturellement les paroles.
Après avoir constaté le développement considérable que prend le rôle de cette dernière dans les civilisations plus avancées, il ajoute : « Il faut reconnaître que l’individu n’aurait pu prendre cette place dans le développement de la poésie s’il n’avait joué quelque rôle dès l’origine et si la masse avait eu, comme le voulait Grimm, une sorte de faculté créatrice42. » M. […] L’isolement absolu de l’artiste, le pur monologue poétique, l’attitude du musicien qui joue du violon pour les araignées est un simple paradoxe esthétique. […] Un autre trait du subjectivisme esthétique est une prédilection pour les raffinements de la sensibilité et de l’imagination (par exemple les synesthésies sensorielles qui jouent un si grand rôle dans l’art symboliste et décadent).
Nous sentons très bien ces deux âmes opposées vivre côte à côte en nous, se mêler, se pénétrer, ruser l’une avec l’autre, se tendre des pièges, se jouer de mauvais tours. […] La contrainte et l’obéissance forcée nous paraissent jouer un plus grand rôle dans la morale de M. […] L’altruisme spontané y joue, par contre, un rôle moindre.
Elle avait joué hardiment sa vie entière sur un coup de dé ; elle avait gagné. […] Si l’image menaçante des larmes qui sillonnaient la joue du vieillard vient chaque nuit troubler mon sommeil, est-ce en désertant mon amour que je fléchirai l’ombre indignée ? […] ils s’étaient promis une mutuelle confiance, une franchise assidue, et voilà qu’ils persévèrent dans le mensonge, et qu’ils se glorifient dans l’hypocrisie ; ils avaient juré de ne jamais voiler aucune de leurs pensées, et voilà qu’au-devant de leurs cœurs ils placent une triple haie de sourires, de regards et de serments, voilà qu’ils commandent aux yeux et aux lèvres de jouer le bonheur absent.
Il demande à miss Fotheringay, qui vient de jouer Ophélie, si Ophélie est amoureuse d’Hamlet. « Moi, amoureuse de ce petit cabotin rabougri, Bingley ! […] — L’auteur de la pièce où vous avez joué si admirablement. — Je ne savais pas ; le nom de l’homme au commencement du volume est Thompson. » Pen est ravi de cette simplicité adorable : « Pendennis, Pendennis ! […] Elle jouait Clytemnestre dans une charade, et son mari, Agamemnon ; elle court au lit les yeux enflammés, l’épée prête, d’un tel air que chacun frémit […] Il a joué, bu et soupé jusqu’à se mettre sur la paille. […] Thackeray se joue d’elle, comme un enfant d’un hanneton, la laissant grimper péniblement au haut de l’échelle pour la tirer par le pied et la faire honteusement choir.
L’acte du bal, joué avec la froide solennité d’un divertissement de tragédie. […] le théâtre, l’état abominablement nerveux, dans lequel ça vous tient, tout le temps qu’on vous joue. Je redoute le soir, où on me dira : On ne vous joue plus, tel jour, et cependant je l’appelle ce jour, où on me dira cela. […] Mélancolie de Dumény, qui a si merveilleusement joué le « Monsieur en habit noir ». On me jouera encore mardi et mercredi : ce qui fera 38 représentations.