Cela, sans doute, n’aurait pas dû absoudre la domination d’Auguste aux yeux du philosophe, et encore moins du partisan de l’ancienne république ; mais le poëte pouvait prendre cette joie ou cette ignorance publique pour une excuse des louanges qu’il prodiguait à l’ancien prescripteur, dont lui-même n’avait éprouvé que les bienfaits. […] « La vierge nubile apprend avec joie les danses a ioniennes ; elle assouplit son corps avec art ; déjà, dans un âge tendre, elle médite d’incestueuses amours.
Son orgueil s’était écroulé avec sa joie. […] Il avait cette joie de contempler sa vie démurée et la voie ouverte. […] Les dieux vous tiennent en joie ! […] Le plus habile critique du symbolisme a dit excellemment du chanteur qui vient de mourir : « Poète il a la joie, la joie des idées, la joie de la couleur et des sons, la joie suprême des rimes et de l’ode. » Et l’on peut ajouter à une telle louange, décernée par M. Charles Morice, que jamais la réflexion n’a troublé cette joie d’enfant et d’oiseau chanteur.
Il y avait un peu, dans l’empressement joyeux qu’on mettait à le visiter, en même temps que de la très bien intentionnée curiosité, un peu de la joie qu’on éprouve à aller voir un prestidigitateur très supérieur, ou un prédicateur célèbre. […] Les nerfs de la femme s’exaltent ; elle accepte les emblèmes, enlève ses gens de son élan et culbute l’ennemi ; et dès lors elle entre dans la joie d’orgueil et de puissance ; elle s’assimile, par la domination de son esprit plus complet, le chapelain du château ; ses prêches, c’est elle qui, de sa place, par son regard, les lui dicte ; elle domine les gens de guerre par l’or qu’elle leur abandonne et les objets et les détails qu’elle leur fait aimer ; pour sa joie profonde elle entreprendra la science de l’avenir. […] Sa joie d’ailleurs était de vivre par le regard. […] Mais c’est après s’être grisé de la joie des couleurs d’un Chéret, du ballet de la rue parisienne qu’il entre en la cellule où il soupèse, sur une balance à lui, les infiniment petits de la rouille des choses. […] Un de plus alors, parmi les poètes de la joie légère, du cabaret, presque du Caveau !
L’abbé Jouffroy vint dans le même temps rendre visite à mon oncle, et lui lut dans toute la joie de son cœur une lettre du jeune normalien qui battait des deux mains à la chute du tyran.
Cette raison lumineuse et rapide a repris tout son jeu et sa vivacité ; dès que l’attention et le travail suivi seront possibles, la littérature et ses douceurs achèveront vite et confirmeront, tout le fait espérer, une guérison qui a été accueillie avec un sentiment de joie universel.
Sur un front de quinze ans la chevelure est belle, Elle est de l’arbre en fleur la grâce naturelle, Le luxe du printemps et son premier amour : Le sourire la suit et voltige alentour ; La mère en est heureuse, et dans sa chaste joie Seule en sait les trésors et seule les déploie ; Les cœurs des jeunes gens, en passant remués, Sont pris aux frais bandeaux décemment renoués ; Y poser une fleur est la gloire suprême : Qui la pose une fois la détache lui-même.
Hé, madame, écrivez vos mémoires pour vous, dans le recueillement de la solitude et de l’âge ; épanchez-y en silence vos souvenirs, vos joies, vos douleurs, et, si vous voulez, vos péchés et vos repentirs ; confiez à l’amitié ou à la famille cet humble et sacré dépôt qui doit vous survivre ; et croyez bien que le lecteur n’aura jamais plus foi en vos paroles que quand plus tard vous ne serez pas là interposée entre vos révélations et lui.