/ 2128
606. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

… Aujourd’hui, la femme qui l’a écrit, nous donne deux autres ouvrages : la Jeunesse de lord Byron et les Dernières Années de lord Byron, et elle ne les signe pas de son vrai nom. […] La Jeunesse de Lord Byron. — Les Dernières Années de lord Byron.

607. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

Tout d’abord, et dès sa jeunesse, M. de Montalembert, qui avait commencé, avec tant de hasard, sa réputation par Sainte Élisabeth de Hongrie, ce vitrail de chapelle, sans couleur et sans naïveté, s’était promis d’écrire plus tard la vie de saint Bernard. […] L’auteur a manqué à la promesse de sa jeunesse et au rêve de sa vie.

608. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Beaucoup, d’ailleurs, de ces Méditations, sentaient la jeunesse, l’indécision, la balbutie. […] Mais, ô Lycas, heureux celui qui de jeunesse A placé dignement les feux de sa tendresse, Et trouvé par le monde un cœur égal au sien Pour avec lui former un éternel lien !

609. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Cette comédie s’appelait Monsieur Orgon, et c’était Pommier qui devait y faire claquer le fouet du vers… C’est le classique encore, qui, dès sa jeunesse, avait, comme en se jouant, remporté plusieurs prix à l’Académie· Mais le romantique, qui n’a jamais défailli en Pommier, les eût bientôt méprisés. […] Il avait été le compagnon de jeunesse de Pommier, et il s’entendait trop bien en littérature pour ne pas dire, en passant, quelques mots flatteurs sur un talent dont la virilité devait être antipathique, à sa faiblesse (les femmes anémiques craignent les hommes vigoureux !)

610. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90

Rassis promptement, comme toutes les âmes tièdes, d’une grande émotion de jeunesse, il se voua discrètement à des études qu’il avait d’abord partagées, — on sait avec qui, — et il les continua seul. […] Il y a d’agréables talents qui ne durent pas plus que la jeunesse, et qui périssent là où d’autres seraient devenus mûrs.

611. (1932) Les idées politiques de la France

L’éducation de la jeunesse, les œuvres de jeunesse figurent au premier rang de ses préoccupations et de ses occupations. […] Mais il faut y reconnaître aussi un élan spontané et imprévisible de jeunesse. […] Il a une jeunesse, elle attend un guide ; des cadres, ils sont prêts pour un tableau ; des hommes, il leur faudrait un homme. […] Et avec elle des précisions sur l’idéal radical : l’ancienne jeunesse de la Cocarde vit alors que c’était sérieux. […] Et ce qui est vrai de la république de la jeunesse est vrai de la république des idées.

612. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Quelques-unes des nouvelles mêmes qu’il a publiées depuis le Col d’Anterne, la Vallée de Trient, me paraissent rendre assez bien l’effet de Sandfort et Merton adultes, d’une saine et noble jeunesse ayant l’assurance modeste et la délicatesse native, comme les Morton de Walter Scott. […] Un simple outil a, pour l’ouvrier qui s’en sert, sa jeunesse, son âge mûr, ses vieux jours, et excite en lui, selon ses phases diverses, des sentiments divers aussi. […] De là une pensée un peu mélancolique, non que j’envie à mon pauvre bâton ce privilége de sa nature, mais parce qu’il n’est pas donné à l’homme de voir sans regret la jeunesse en arrière et en avant le déclin115… » Le chapitre qui suit, sur le pinceau, a beaucoup de piquant ; le caractère du pinceau, suivant M. […] Il se croit malade par manie, il se fait élégant faute de mieux ; sa jeunesse se va perdre dans les futilités, et son âme s’y dessécher, lorsqu’une nuit, allant au bal du Casino, un incendie qu’il admire d’abord comme pittoresque, le prend au collet sérieusement ; il est obligé de faire la chaîne avec ses gants blancs ; il s’irrite d’abord, puis la nouveauté de l’émotion le saisit ; le dévouement et la fraternité de ces braves gens du peuple lui gagnent le cœur : il a retrouvé la veine humaine, et son égoïsme factice s’évapore. […] Ce sont, on le voit, comme chez Nodier, des souvenirs romancés de jeunesse, mais moins romancés et avec moins d’habileté.

/ 2128