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2123. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

J’ai enfin commenté devant vous la saine et antique doctrine ; mais les gens trompés, qui revenaient avec peine des fausses impressions qu’on leur avait données contre moi, m’ont loué du développement de mes principes constants, comme d’une solennelle rétractation de mes anciennes erreurs. […] Le fonds de la règle est donc semblable ; mais l’application en est différente relativement aux impressions diverses que les deux genres se proposent d’exciter. […] Les caractères changeants sont ceux qui, n’ayant rien de constant que leur continuelle flexibilité aux impressions diverses de l’intérêt ou du hasard, passent tour à tour aux variations les plus contraires, sans le sentir et sans le vouloir.

2124. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Que ces doctrines aient été l’énoncé d’un dogme, ou l’impression de spectacles mystiques parlant à des esprits ouverts aux symboles, il est certain que les Mystères furent en Grèce la grande école de l’immortalité de l’âme. […] Tout le roman de Cervantès vous laisse l’impression d’un désert traversé à jeun par une caravane.

2125. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

C’est l’unité d’un caractère qui lie deux actions du personnage, comme c’est l’unité d’une impression qui lie deux scènes du drame.

2126. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

Le sentiment dont l’orateur doit être rempli, est, comme je l’ai dit, un sentiment profond, fruit d’une sensibilité rare et exquise, et non cette émotion superficielle et passagère qu’il excite dans la plupart de ses auditeurs ; émotion qui est plus extérieure qu’interne, qui a pour objet l’orateur même plutôt que ce qu’il dit, et qui, dans la multitude, n’est souvent qu’une impression machinale et animale produite par l’exemple et par le ton qu’on lui a donné.

2127. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

Elle consistera dans un échange d’impressions qui, se corrigeant entre elles et se superposant aussi les unes aux autres, finiront par dilater en nous l’humanité et par obtenir qu’elle se transcende elle-même.

2128. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

L’homme normal qui reçoit des impressions diverses, externes et internes, réagit également aux unes et aux autres ; les unes le poussent, les autres le retiennent : il se forme un équilibre. […] Maximilien Misson, qui avait accompagné en Allemagne et en Italie le comte d’Arran, gentilhomme anglais, note ainsi, en 1687, l’impression que lui firent les Alpes : « Leurs cimes chargées de neige se confondent avec les nues et ressemblent assez aux vagues enflées et écumantes d’une mer extraordinairement courroucée.

2129. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

La photographie s’est infléchie sans doute, peu à peu, dans le sens d’un appareil photographique ; mais est-ce la lumière seule, force physique, qui aurait pu provoquer cet infléchissement et convertir une impression laissée par elle en une machine capable de l’utiliser ?

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