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187. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vacquerie, Auguste (1819-1895) »

De rares couplets font exception et rappellent un moment que le romantisme a pourtant passé par là… pour le reste (je ne vous livre là qu’une impression), le style et la versification de M.  […] [Impressions de théâtre (1888).]

188. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

Ils n’ont même pas la valeur des naïves impressions d’un amateur qui dirait simplement ce qu’il a éprouvé. Ces impressions-là sont quelquefois intéressantes en raison même de leur candeur. […] Qui pourrait expliquer logiquement par la parole l’impression que la Musique produit en nous ? […] Sa composition laissera une impression tout autre que celle qu’il en attendait ; elle fera rire. […] Dans ces pages comme dans bien des pages de Wagner, l’impression physique produite par la répétition obstinée d’un même motif rythmique est pour une part considérable dans l’impression esthétique.

189. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Rien pourtant ne saurait m’empêcher de dire que ses notices sont spirituelles, étudiées, exprimant des jugements ou des impressions qui sont bien à lui, et qui se revêtent d’un tour piquant. […] Soulary possède à merveille la langue poétique de la Renaissance, et, grâce à l’emploi d’un vocabulaire très-large, mais toujours choisi, il a trouvé moyen de dire, en cette gêne du sonnet, tout ce qu’il sent, ce qu’il aime ou ce qu’il n’aime pas, tout ce qui lui passe par le cœur, l’esprit ou l’humeur, son impression de chaque jour, de chaque instant. […] M. de Belloy est aussi un poëte de l’art ; il ne prodigue pas ses impressions et ses émotions, il ne les exhale pas au hasard ; il les enferme dans une forme exacte et pure.

190. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Ils s’y perdent Eux et leurs enfantines amours donnent parfois l’impression d’une idylle qui se promène dans une épopée. […] Là encore nous avons une impression, rien de plus. […] Très peu de poètes nous ont donné ces impressions. […] Mais l’impression dernière qu’il laisse n’en souffre point. […] Au temps où il parle, il voit ainsi son œuvre passée, tant à la fois il est sincère, et sensible à l’impression du moment.

191. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323

Il le prouve bien en commençant son journal en 1794 ; le printemps de cette affreuse et mémorable année, même avant qu’on puisse prévoir Thermidor, ne lui apporte que des impressions douces et paisibles ; il s’est complètement isolé de la tyrannie qui pèse sur toute la France, et il n’y songe même pas dans le lointain. […] Revenons à ma promenade solitaire… Il s’interroge alors sur les causes de ce bonheur ; il se demande à quoi tient cette impression d’intime contentement : il sent que c’est qu’il est dans sa voie et qu’il est rentré dans une situation d’accord avec toute son organisation physique, laquelle a été faite pour le repos plus que pour les passions. Mais cette réponse, qui place le bonheur dans une certaine harmonie des organes avec ce qui les entoure, ne lui suffit pas : Je voudrais, dit-il, si jamais je pouvais entreprendre quelque chose de suivi, rechercher jusqu’à quel point l’âme est active, jusqu’à quel point elle peut modifier les impressions extérieures, augmenter ou diminuer leur intensité par l’attention qu’elle leur donne ; examiner jusqu’où elle est maîtresse de cette attention… Est-ce que tous nos sentiments, nos affections, nos principes, ne tiendraient qu’à certains états physiques de nos organes ? […] Tel nous apparaît Maine de Biran dans ce volume, au point de départ ; quinze et vingt ans après, et par le seul mouvement continu de sa pensée, il en était venu à déplacer totalement son point de vue, à le porter, en quelque sorte, de la circonférence au centre, à tout rendre (et même au-delà) à la force intime et à la volonté : L’art de vivre, écrivait-il en 1816, consisterait à affaiblir sans cesse l’empire ou l’influence des impressions spontanées par lesquelles nous sommes immédiatement heureux ou malheureux, à n’en rien attendre, et à placer nos jouissances dans l’exercice des facultés qui dépendent de nous, ou dans les résultats de cet exercice. […] Dans le journal très intéressant, et qui ne va plus discontinuer depuis lors, de ses impressions et de ses pensées, on suit parfaitement, sans en rien perdre, les différents temps et presque les motifs de ses désirs, de ses troubles et de ses transformations de doctrine.

192. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

» Mais que sont ces impressions fugitives, ces brèves effusions éparses, auprès de l’enthousiasme continu et de l’immense amour qui possède l’âme entière de quelques-uns de nos contemporains   C’est, dit-on, le même sentiment ; ce n’est qu’une différence de degré. […] Il apporte, d’ailleurs, dans ses notations successives d’objets particuliers, une merveilleuse netteté, et qui n’est pas un petit mérite, même en littérature  Et il va sans dire que j’exagère ici mon impression ; mais je continuerai à l’exagérer pour être clair. […] Les traits sont exacts, les épithètes sont justes : l’impression d’ensemble fait défaut. […] Mais ne voir dans l’univers physique que l’enveloppe, le symbole de quelque chose d’inconnu, pressentir un abîme sous chaque forme visible, se croire entouré de forces insaisissables et inintelligibles, dégager le rêve de chacune de ses impressions, jouir des apparences et néanmoins s’apercevoir à chaque instant que nous ne comprenons rien au monde…, c’est être éminemment poète. […] Ce bouc qui dénoue le drame redouble encore l’impression d’épouvante et de mystère : il convenait qu’un animal eût un rôle, et un rôle humain, dans une histoire d’hommes si voisins de l’animalité primitive.

193. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Cette nouvelle perte, ajoutée à celle de son père, fit sur Mozart une impression profonde dont il a consigné le témoignage sur un album, de la manière suivante : “Aujourd’hui, 2 septembre 1787, j’ai eu le malheur de perdre, par une mort imprévue, cet homme honorable, mon meilleur et mon plus cher ami, le sauveur de ma vie. […] Lisons seulement le passage où le commentateur reproduit l’impression de la vengeance divine personnifiée, dans l’entrée en scène de la statue de pierre, du commandeur au festin de Don Juan, dans son château plein de ses victimes déjà séduites, ou des victimes qu’il va séduire. […] « Je laisse à penser à ceux qui savent aimer l’impression que fit sur moi la présence de tous ces amis plus ou moins chers, venant, après vingt ans d’absence, fêter mon arrivée au milieu de la nuit, comme si leur impatience n’avait pu attendre le jour. […] Est-ce qu’on n’est pas étouffé quelquefois dans l’amour, dans l’enthousiasme, dans la prière, par l’impossibilité de produire au dehors en paroles l’impression qui vous oppresse ? […] Est-ce que vous avez jamais éprouvé dans aucun théâtre une impression musicale comparable à un chant religieux de la voix ou de l’orgue solitaire exhalant autour des autels ou des tombeaux, sous les arches d’une cathédrale, l’Hosanna mélodieux, le Stabat sanglotant, le Requiem suppliant ou résigné de Mozart ?

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