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187. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Imaginez un Charcot au XVIe ou au XVIIe siècle. […] Imagine-t-on rien de plus comique que des parlementaires qui se réclament encore, en 1920 ( !) […] Il serait très faux de s’imaginer que tous les parlementaires soient des ignorants, ou des êtres avides et mal intentionnés. […] C’est lui encore qui, pour sauver le romantisme agonisant, imagina de prêter à Victor Hugo un système cohérent de philosophie ! […] On n’imagine rien de plus affreux que ce prétendu Beau selon l’Ecole.

188. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Michel Van Loo » p. 90

Ce portrait a sept pieds et demi de hauteur, sur cinq pieds et demi de large ; imaginez l’espace que ce panier à guirlandes doit occuper.

189. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Olier imagine comme bien supérieur à l’état de mort l’état de sépulture. […] reprit sa mère ; il ne faut jamais dire citoyen à un prêtre. » Il est impossible d’imaginer une plus charmante affabilité, une aménité plus exquise. […] Il n’est pas possible d’imaginer plus de bienveillance, de cordialité, de respect pour la conscience d’un jeune homme. […] C’était le plus extraordinaire exemple que l’on puisse imaginer d’un suicide par orthodoxie mystique. […] Je m’imaginais qu’en étant poli comme M. 

190. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Collin de Vermont et Jeaurat » p. 94

Il aurait vu là ce qu’il n’imaginait pas.

191. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 293

Elle prononça en sa présence trois cents mots les plus bizarres qu’elle put imaginer, & les fit écrire afin de s’en ressouvenir.

192. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 460

Un jeune homme qui l’avoit manuscrite, s’imagina qu’elle n’étoit point imprimée, & l’envoya à une Académie de Province, où elle eût remporté le prix, de l’aveu des Académiciens, sans un seul qui découvrit le plagiat & en avertit ses confreres.

193. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

À une seconde et troisième lecture, ils purent toutefois s’apaiser un peu, Lotte surtout, j’imagine, qui, dans le secret de son cœur, sentait qu’au fond elle était l’âme et la divinité d’un beau livre. […] Imaginez le désagrément et la peine pour un honnête homme comme Kestner, heureux d’épouser celle qu’il aime depuis des années, l’emmenant comme en triomphe de Wetzlar à Hanovre, la présentant avec orgueil à tous les siens, et remplissant avec considération un emploi honorable, imaginez-le, après dix-huit mois de mariage, recevant de son meilleur ami, en cadeau, ce petit volume, où il est crayonné d’une manière assez reconnaissable sous les traits d’Albert ; où sa fiancée paraît à bien des moments près de lui échapper ; où elle n’est guère retenue que parce qu’elle est supposée déjà liée à lui par un engagement positif. […] Goethe revient en un autre endroit sur cette promesse mystérieuse qu’il n’a pas exécutée, d’inventer je ne sais quoi, je ne sais quel nouveau roman ou poème, qui, par un coup de son art, placerait les deux époux au-dessus de toutes les allusions et de tous les soupçons : « J’en ai la puissance, dit-il avec l’orgueil de celui qui est dans le secret des dieux et qui tient le sceptre de l’apothéose, mais ce n’est pas encore le temps. » — S’il ne réussit point tout à fait à entraîner avec lui Kestner dans cette marche en triomphe vers l’idéal, celui-ci, du moins, n’était pas indigne de sentir ce qu’il y avait d’élevé dans de telles paroles, et il répondait à ceux qui le questionnaient sur cet étrange et assez dangereux ami : « Vous ne vous imaginez pas comment il est.

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