« Le Beau étant la Variété dans l’Unité, plus un poème offrira de motifs à l’émotion esthétique dans une rigoureuse unité de but, plus il se rapprochera de l’idéal poursuivi.
Hans de Wolzogen : Le Public Idéal.
La nouvelle comédie peignit les mœurs des âges civilisés, dont les philosophes de l’école de Socrate avaient déjà fait l’objet de leurs méditations ; éclairés par les maximes dans lesquelles cette philosophie avait résumé toute la morale, Ménandre et les autres comiques grecs purent se former des caractères idéaux, propres à frapper l’attention du vulgaire, si docile aux exemples, tandis qu’il est si incapable de profiter des maximes.
Stendhal a proclamé que son idéal était d’écrire comme les rédacteurs du Code civil. […] L’idéal que le christianisme et surtout l’Église catholique, offrent aux hommes était l’inverse du sien propre. […] Les nations européennes ont senti, après une lutte atroce, les limitations de leur idéal nationaliste. […] Vide aussi, volontairement banal par sa technique même, son idéal littéraire grossièrement matérialiste, le naturalisme. […] Conformistes, c’est-à-dire s’ajustant aux préjugés et à l’idéal de la bourgeoisie, nos écrivains contemporains ?
Comment concilier cet instinct avec l’idéal de la moralité ? […] L’idéal nouveau doit procéder d’une notion plus complexe de la vie et de l’évolution. […] Les partisans de l’idéal s’en réjouissent. […] C’est un élan vers l’idéal, une ascension vers un héroïsme surhumain. […] Le symbolisme consiste à découvrir sous l’enveloppe matérielle le contenu idéal.
Comment se mettre soi-même au rebut, accepter un rôle de parade, quand la vie est si courte, quand rien ne peut réparer la perte des moments qu’on n’a point donnés aux délices de l’idéal ? […] Son idéal moral, c’était la perfection intellectuelle. […] Certaines amitiés, qu’il est nécessaire de rappeler si l’on veut bien comprendre la vie intellectuelle de Leconte de Lisle, contribuèrent à le détourner de l’idéal chrétien. […] Aussi, ne sera-ce pas pour lui que nous combattrons encore, mais bien pour notre idéal sacré. […] Il vivait pour un idéal de beauté, pour des visions radieuses, adorées dans le silence et dans la retraite, objets d’une poursuite ardente qui fut récompensée par de calmes extases.
L’idéal suprême, à l’instant où on le découvre, fait tomber le ciseau des mains de l’artiste ; mais il le reprend bientôt, et poursuit plus lent et plus sûr, ne perdant plus de l’œil la grande beauté.