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23. (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141

Car l’humanité sera toujours sérieuse, croyante, religieuse ; jamais la légèreté qui ne croit à rien ne tiendra la première place dans les affaires humaines. […] Le plus grand service à rendre à l’esprit humain, au moment où nous sommes, ce serait de trouver un procédé pour procurer à tous l’aisance matérielle. […] De telles améliorations n’ont aucune valeur idéale en elles-mêmes ; mais elles sont la condition de la dignité humaine et du perfectionnement de l’individu. […] Hâtez-vous donc d’embrasser ces règles et d’être heureux. » Voilà un charmant moyen pour ennoblir la nature humaine. […] La même application irrationnelle, mais énergique et belle, d’un principe de la nature humaine se remarque dans les idées des religions sur l’expiation.

24. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

La poésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. […] La poésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. […] À travers les siècles et les latitudes l’absolu humain change indéfiniment. […] Si tout subsistait sans altération ni perte, de ces innombrables conquêtes, l’esprit humain s’y perdrait ! […] La Beauté est le visage humain de la Vérité.

25. (1890) L’avenir de la science « IX »

Tant il est difficile de savoir apprécier la nécessité et la légitimité des révolutions successives de l’esprit humain. […] Il y a donc là un problème, important s’il en fut jamais, et de la solution duquel sortiraient des données capitales sur tout le sens de la vie humaine. […] — Possibilité et mode d’apparition de la vie organique et de la vie humaine. […] — État de l’humanité et de l’esprit humain à ses premiers jours. […] Quelle est la vie humaine qui, dans l’état actuel de la science, suffirait à explorer tous les côtés de cet unique problème !

26. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214

Ils offraient des victimes humaines à leurs maîtresses comme à leurs dieux. […] Il était impossible à cette époque d’influer sur l’esprit humain sans le secours des passions. […] L’islamisme fut stationnaire dans ses effets ; il arrêta l’esprit humain, après l’avoir avancé de quelques pas. […] C’est donc alors que les femmes commencèrent à être de moitié dans l’association humaine. […] Quelle force l’esprit humain n’a-t-il pas montrée tout à coup au milieu du quinzième siècle !

27. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Ainsi la conscience et l’intelligence humaines étaient satisfaites. […] L’immense majorité des têtes humaines est incapable de reposer sur cet oreiller. […] Le mal a donc envahi le cœur humain, comme il a envahi la connaissance humaine. […] Quel est le mobile des actions humaines ? […] Voilà, en effet, le fond de la nature humaine.

28. (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97

La littérature est l’expression mémorable, c’est-à-dire digne de mémoire, de l’esprit humain. […] Ces livres forment avec le temps d’autres dépôts de l’expression humaine, destinés à périr à leur tour. Cette diversité, cette instabilité et cette brièveté des langues sont le grand obstacle à la perfectibilité, soi-disant indéfinie ici-bas, de l’esprit humain. Si Dieu avait voulu la perfectibilité indéfinie de l’esprit humain sur cette terre, il aurait créé une langue une et immortelle entre tous les peuples et toutes les générations. […] Un cours libre de littérature doit relever et non ravaler à ses propres yeux l’âme humaine.

29. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Aussi voyez comme cela civilise, comme cela dure, comme cela multiplie la vie et l’ordre dans l’espèce humaine ! […] La société n’est pas d’invention humaine, mais d’inspiration divine. […] Voyez comme le spiritualisme social se dégage déjà de la matière, et comme le véritable contrat social de la nature se spiritualise et se divinise en découvrant, non pas dans le corps humain, mais dans l’âme humaine, l’origine, le titre, l’objet, et la fin de la société politique ! […] Elle n’a pas pour objet seulement la perpétuation de l’espèce humaine par la vile satisfaction des besoins du corps humain sur cette terre ; mais elle a pour but surhumain la grandeur et la glorification de l’âme humaine par la vertu. Le travail de l’homme terrestre pour le pain du jour, c’est la vertu du corps humain ; le travail de la société politique en vue de Dieu et de l’immortalité, c’est la vertu de l’âme humaine.

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